Une grande confusion règne à l’Union Nationale de Fédéralistes Congolais (UNAFEC). L’Arrêté du vice-premier ministre et ministre de l’intérieur, Evariste Boshab, daté du 2 février 2016, vient de remuer le couteau dans la plaie. Les deux ailes rivales de ce parti politique, l’une dirigée par Kyungu wa Kumwanza et l’autre par Marcel Ilunga Leu, se livrent désormais une guerre fratricide sans merci.



Chaque camp revendique la paternité de cette formation politique. Les pro-Kyungu ont exhumé -l’Arrêt rendu par la Cour d’Appel de ‘Gombe suite à la requête sollicitant la validité des candidatures envoyées en son temps à la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) par le secrétaire général de l’UNAFEC /Majorité, Modeste Omba SAKATOLO, pour le compte des élections législatives provinciales.



Il y a lieu de signaler que la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe avait réservé une fin de non- recevoir à cette requête demandant à cette juridiction d’ordonner le dépôt des candidatures à la CENI sous la signature du précité.



Les dissidents par contre brandissent l’Arrêté du 2 février 2016 signé par le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur, prenant acte des décisions prises lors de leur « Convention » tenue à Lubumbashi en date du 9 novembre 2015.

Rappelons que cette « Convention » avait pris la grave décision de radier et limoger Kyungu wa Kumwanza de la présidence de l’UNAFEC pour le remplacer par Marcel Ilunga Leu.

Wesley Lukaya de l’UNAFEC/GT dirigée par Kyungu soutient qu’en rejetant la requête introduite par Marcel Omba, la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe reconnait explicitement qu’il n’existe aujourd’hui en RDC qu’un seul parti politique du nom de l’UNAFEC, dirigée par Kyungu Wa Kumwanza.

Pour ce haut cadre de l’UNAFEC/G7, l’Arrêté du patron de l’intérieur est un acte administratif qui ne peut en aucun cas annuler une décision de justice.

« Boshab, en sa qualité de professeur de droit, est censé connaître ce principe élémentaire », a-t-il relevé. Wesley Lukaya fait savoir que conformément aux statuts de l’UNAFEC, seul le président national ou son mandataire a les prérogatives de convoquer la « Convention ». Il souligne que la « Convention » de Lubumbashi a été convoquée par des personnes qui n’avaient ni qualité, ni droit. Par conséquent, les pro-Kyungu considèrent l’Arrêté de Boshab comme nul et de nul effet.



Wesley Lukaya rappelle que tous les dissidents sont des recrues qui n’avaient pas participé à la création de l’UNAFEC initiée par son autorité morale, Kyungu Wa Kumwanza.

Aux yeux des proches de Kyungu, les dissidents passent pour des ingrats qui ont choisi de trahir aujourd’hui celui qui les avaient autrefois recrutés. Ils accusent le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur de régler des comptes aux partis membres du G7, pour avoir opté pour la défense des valeurs républicaines inscrites dans la Constitution.

Faux ! rétorquer le vice-président de l’UNAFEC/Majorité, Roger Lossala.

Il a déclaré à la rédaction du journal Le Phare que la requête devant la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe que Kyungu vient d’exhumer concernait un litige électoral non un conflit de parti politique.

«D’où l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga tire la décision de la Cour alors que notre partie, requérante, n’a pas été officiellement notifiée de cet Arrêt ?», s’est interrogé Roger Lossala, avant de préciser que la décision de radiation de Kyungu par leur « Convention » est antérieure à la fronde du G7 au sein de la Majorité Présidentielles.

Le vice-président de l’UNAFEC/Majorité souligne que le vice-premier ministre et ministre de l’intérieur a pris acte des décisions de cette «Convention » après vérification au Secrétariat général de son ministère chargé de l’enregistrement des partis politiques.



Il estime qu’après la sortie de l’Arrêté de Boshab, le « gardien du temple » n’a plus le droit de revendiquer la paternité de l’UNAFEC, sous peine de poursuites judiciaires.

Par ERIC WEMBA

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