L’Union pour la Nation Congolaise n’a pas pris part aux concertations d’hier jeudi 18 février 2016 au Palais du peuple entre la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante) et les partis politiques accrédités auprès d’elle. Au cours d’un point de presse qu’il a animé le même jour au siège de son parti, dans la commune de Barumbu, le Secrétaire général de l’UNC a qualifié cette rencontre de « vaste comédie ».


D’après Jean Bertrand Ewanga, le président de la CENI, Corneille Nangaa, « vient de se transformer en agent du pouvoir en place pour opérer le glissement. Face à un président de la CENI inféodé par la majorité au pouvoir, la tripartite CENI- Majorité – Opposition est aujourd’hui dépassée », a martelé l’élu d’Ikela, dans la province de l’Equateur.

Ewanga a rejeté les prévisions de 13 à 16 mois données par le président de la CENI pour organiser l’enrôlement général des électeurs. Le Secrétaire général de l’UNC a rappelé qu’en 2006, la révision du fichier électoral avait duré moins de4 mois et en 2011, ce travail n’avait pris que 5 mois.

Il a mis en garde Corneille Nangaa qui, selon lui, « joue avec le feu dans des manouvres dilatoires pour justifier le glissement que le peuple congolais refuse de cautionner ».

Parlant des élections des gouverneurs de nouvelles provinces, Ewanga a fait savoir que « son parti ne prendra pas part à ce scrutin qu’il considère comme une distraction ». Pour ce haut cadre de l’UNC, sa formation politique, qui évolue au sein la Dynamique de l’Opposition, « se concentre sur les élections inscrites dans la Constitution, à savoir les législatives nationales et la présidentielle ».

A ce sujet, il a demandé au bureau de la CENI de « publier le calendrier pour l’organisation de ces deux élections précitées, qui doivent se tenir dans le strict respect du délai constitutionnel ».

Concernant l’appel au dialogue lancé par la Communauté Internationale, Ewanga a déclaré que « dans le contexte actuel de la RDC, ce forum est devenu sans objet ». Le Secrétaire général de l’UNC pense que « la communauté internationale devrait plutôt faire pression sur le pouvoir en place afin qu’il puisse libérer le processus électoral bloqué à dessein pour opérer le glissement, contre la volonté du peuple, qui rêve de vivre pour la première fois de son histoire, la passation civilisée du pouvoir au sommet de l’Etat ».

Ewanga promet de transmettre la position ferme de son parti au Secrétaire général de l’ONU, qui sera incessamment à Kinshasa.

« Aux Etats-Unis, Obama n’a pas besoin du dialogue pour passer le flambeau à son successeur », a-t-il ajouté, avant de tirer à boulets rouges sur l’envoyé spécial de la présidente de la Commission de l’Union Africaine, Edem Kodjo qui, selon lui, travaille pour l’hégémonie économique de l’Afrique du Sud en RDC.

S’agissant du dixième anniversaire de la Constitution du 18 février 2006, cet ancien détenu politique a une fois de plus appelé au strict respect de la loi fondamentale, surtout son article 220 qui interdit à l’actuel Chef de l’Etat de briguer un troisième mandat.

Ce proche de Kamerhe n’a pas manqué de « rendre hommage au peuple congolais, qui a pris conscience de son destin en observant scrupuleusement la ville morte pour exprimer son désaccord au glissement et au troisième mandat de Joseph Kabila ».

« La réussite de la ville morte est un véritable referendum du peuple contre la Révision Constitutionnelle », a lâché Ewanga, qui a conseillé aux tenantw du pouvoir en place d’organiser les élections pour ne pas subir la situation du président haïtien, défenestré pour son incapacité d’organiser le deuxième tour de l’élection présidentielle dans son pays.

ERIC WEMBA

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