*C’est ce lundi 6 août que le corps du Chef de Département de Médecine interne de l’ex-Mama Yemo sera porté en terre dans son village natal, Nsala, au Kongo Central.

Grosse émotion hier dimanche 5 août à la salle Kin-Miséricorde où était organisée la cérémonie en hommage au Dr Théophile Samuel Lusakueno, décédé le 26 juillet à Lille en France, à 77 ans. Ce funérarium, malgré sa grande capacité d’accueil, a refusé du monde. Encore une preuve que le cardiologue était des plus apprécié de son vivant. Une foule composée de proches, amis et connaissances, a tenu à lui rendre un dernier hommage, avant son ultime voyage pour Nsala, son village natal dans le Kongo Central, où est prévue son inhumation ce lundi.

Le moment était déchirant. Ce dimanche à Kin-La miséricorde, ils étaient des centaines à s’être déplacés pour un dernier adieu au monument de la médécine rd-congolaise. "Un médecin au grand cœur. Attentionné et respectueux envers ses patients". C’est ce qui revient comme un refrain chez ceux qui ont côtoyé le Dr Théophile Samuel Lusakueno.
Au cours de ces obsèques, on a noté la présence très remarquée du gotha politique rd-congolais, de la Majorité comme de l’Opposition, qui s’est joint aux médecins pour saluer la mémoire de l’illustre disparu mais aussi consoler la famille éplorée. Au premier rang de ces peronnalités, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, le Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’Etat, Jean-Pierre Kambila, le Conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, Luzolo Bambi, des membres du Gouvernement, des députés, des gouverneurs de provinces, des ambassadeurs avaient également répondu présent.
Des temps forts ont ponctué ces funérailles. Notamment les témoignages de ceux qui ont cotoyé Dr Lusakueno, en l’occurrence le président du Comité directeur de Mama Yemo, le président de l’ordre urbain des médecins. Mais surtout le mot de la famille, lu par le patron de Top Congo, Christian Lusakueno, dont la voix était brisée par l’émotion. Il aurait tant voulu que papa voie tout ce beau monde réuni dans cette salle pour lui rendre un dernier hommage.
Le président du Comité directeur de l’ex-Mama Yemo, Dr Mbaki, note que l’illustre disparu avait la rigueur scientifique doublée de la passion d’enseigner l’art de guérir. Le président de l’ordre urbain de médécins, Dr Bula, qui est passé par le Dr Lusakueno, ne l’identifiait pas autrement dans son témoignage que comme ce "cher maître, mon mentor" de qui il aura tout reçu.
C’est dire que Dr Lusakueno, même s’il quitte cette terre des hommes, il ne disparait pas pour autant de mémoires de ses enfants, proches, confrères, disciples... Pour tout ce qu’il a fait, le médecin voltigera toujours vivant sur les lèvres de tous ceux qui l’ont fréquenté ici bas.
Docteur en médecine de l’université de Lille (France), Theophile Lusakueno-Kisongele est le premier congolais diplômé en cardiologie, en 1974. Faisant partie des premiers assistants médicaux du pays (les médecins indigènes formés par le colonisateur belge), il avait entamé ses études en France en 1965.
Il rentre ensuite au pays, contre l’avis de tous ses collègues et même de certains compatriotes avec qui il était parti étudier, car selon eux, "la situation sociale du Zaire de l’époque était déjà très difficile", en 1979.
Il intègre alors l’hôpital général, alors Mama Yemo, où il gravira tous les échelons.
À sa mort, il était toujours chef du pavillon 8, de médecine interne, se rendait tous les jours au travail et "prenait du temps avec tous ses malades ", selon les témoignages recueillis auprès de membres du personnel. Il tire sa révérence après 39 ans de bons et loyaux services.
Le docteur Lusakueno-Kisongele était père de 7 enfants dont le second est le journaliste Christian Lusakueno, Directeur général de la radio TOP CONGO FM.
Didier KEBONGO
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