Qu’il s’agisse du dialogue politique national, de la rentrée parlementaire ou du processus électoral, on attend beaucoup de ce mois de mars 2016 en RDC. La rentrée parlementaire s’annonce fracassante avec le dédoublement des partis.  Jean-Pierre Bemba sera fixé sur son sort à la CPI. Le Conseil de Sécurité va prendre une nouvelle résolution sur la RDC.  
C’est en principe en ce début du mois que le Conseil de Sécurité de l’ONU examine le rapport de Ban Ki-moon sur la situation sociopolitique du pays. A cette occasion, le Conseil de Sécurité devrait prendre une nouvelle Résolution pour renouveler, d’une année, le mandat de la Monusco. La Résolution 2211, prise en 2015, recommandait la tenue d’un dialogue politique en RDC, lequel réunirait autour d’une table,  le Gouvernement, l’Opposition ainsi que les partenaires aux élections. La 2211 limitait les discussions sur les modalités de constitution du fichier électoral, le financement des élections  notamment,  la présidentielle et les législatives nationales. Une année après, aucune avancée n’a été enregistrée. Le dialogue politique se fait encore attendre. Le processus électoral est, lui-même, bloqué. Les candidats Députés provinciaux, qui avaient payé la caution financière requise comme frais de dépôt de candidature, sont pratiquement exaspérés et ne savent pas à quel saint se vouer. Le processus électoral manque de boussole. Sans un calendrier électoral, personne ne sait si les échéances électorales seront tenues. En lieu et place, la Commission Electorale  Nationale Indépendante (CENI) a prévu d’organiser, le 26 mars prochain, l’élection des Gouverneurs dans les 21 nouvelles provinces. Une élection, censée corriger une erreur juridique et politique consacrée par la nomination des Commissaires spéciaux, que boycotte l’Opposition politique dans sa diversité, le G7 et la Dynamique,  en tête. Ce sera, alors, une élection sans suspense. Car, la Majorité Présidentielle (MP) devient la seule force politique à concourir. Dans les faits, les choses ne sont pas si simples que cela. Plus de 48 heures d’intenses discussions n’ont pas permis aux membres de la CENI de finir la délibération des dossiers des candidatures à l’élection des Gouverneurs et Vice-gouverneurs de  nouvelles provinces. Samedi 27 février 2016, certains animateurs de la CENI ont fait état des dissensions internes au sein de l’Assemblée Plénière. A l’origine, on rapporte qu’une lettre du Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle aurait  demandé à la CENI d’invalider tous les candidats indépendants notoirement connus comme membres de sa famille politique, pour insubordination au mot d’ordre du groupe. Ces candidats seraient une dizaine. L’affaire embarrasse la CENI qui s’est retrouvée dans l’obligation de poursuivre, hier dimanche 28 février, ses travaux de délibération. A la tombée de la nuit, la CENI n’était toujours pas en mesure de publier la liste de  candidatures  recevables et non recevables à l’élection des Gouverneurs et Vice-gouverneurs. On faisait toujours état des divergences majeures au niveau de la direction de la CENI quant à la suite à réserver à la requête de Minaku. Pour les uns, la CENI, indépendante,  au regard de la loi, n’a pas d’injonctions à recevoir de qui que ce soit. Son travail est essentiellement technique. La CENI, a-t-on entendu dire, examine les dossiers des candidatures conformément aux conditions d’éligibilité fixées par la loi. S’il y a des contestations à faire, il faudrait introduire des recours, entre le 1er et le 2 mars, auprès des juridictions compétentes. Pour d’autres, le Secrétariat Général de la Majorité Présidentielle a raison. Ce ne serait que justice,  si la CENI faisait suite à sa demande. Il semble que la MP ait fait le choix de soutenir les Commissaires spéciaux afin que ceux-ci se légitiment par l’élection du 26 mars. De cette situation, on peut tirer plusieurs conséquences. D’abord, la CENI joue sa crédibilité. Ensuite, à la Majorité Présidentielle, les méthodes de gestion des ambitions n’ont pas changé après le départ tonitruant  du G7 en septembre 2015. Bref, la MP n’est pas à l’abri de nouveaux soubresauts en ce mois de mars. 
La rentrée parlementaire est fixée au 15 mars 2016. Tout porte à croire que cette session ne sera pas comme les autres. A l’Assemblée nationale, c’est la veillée d’armes. Depuis le dédoublement des partis du G7, les exclusions et sanctions, la traversée de certains Hauts cadres de la Majorité  à l’Opposition, c’est pour la première fois que l’Assemblée nationale, en tant qu’institution, doit faire face à cette situation. Critiqué de toutes parts, le Bureau de la Chambre basse devra se surpasser pour ne pas désacraliser la représentation nationale.
Au Sénat, on annonce des bouleversements au Bureau. Dans l’entourage du Président du Sénat, on craint des coups bas, depuis que certaines forces politiques parlent de l’éventualité d’une Présidence intérimaire.
Pour finir, c’est en ce mois de mars, le 21ème jour, que l’opposant Jean-Pierre Bemba, leader du MLC, connaîtra son sort à la Cour Pénale Internationale. L’audience, selon les services attitrés de cette Haute Cour, pourrait intervenir, le 21 mars. Au Mlc, les bras sont levés vers le ciel, dans l’attente d’une levée de toutes les  sanctions infligées au Chairman. Il n’est pas exclu qu’une surprise allant dans le sens de rencontrer un tel souhait, fasse bouger les lignes sur la scène politique congolaise, si jamais Bemba venait à être relaxé.
La Pros.
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top