Les vendeurs et ceux qui fréquentent le marché Selembao se plaignent de l’état de ce lieu public de vente après la pluie. C’est là, le cri de cœur qu’ils ont exprimé à des fins limiers qui y sont, dernièrement, descendus. En effet, à leurs dires, après que dame la pluie soit passée, ce marché se retrouve dans un piteux état. L’eau se mélange avec la terre pour créer de la boue dans tous les coins et recoins. Et, les poubelles de fortune en gestation çà et là s’éparpillent un peu partout, tout en laissant des odeurs dignes de la pire des décharges d’immondices. Tout cela engendre un environnement hautement insalubre. Cette situation s’est encore produite le 5 mars 2016 suite à la pluie particulièrement torrentielle qui s’est abattue sur la Ville-Province de Kinshasa. Comme quoi, au marché de Selembao, après la pluie c’est la catastrophe. Cet état de fait attriste au plus haut point les commerçants qui notent parfois une faible fréquentation de la population. L’insalubrité s’érige alors en vrai obstacle à la santé et à la vente.
Confessions
Un quidam habitué audit marché s’est confié : «Nous ne fréquentons pas ce marché pendant la pluie ou après parce qu’on ne sait alors pas où mettre les pieds et, par ailleurs, quoi acheter. Car, les vendeurs n’ont pas de place ‘’propre ‘’ pour exposer la marchandise». Dans ce même registre, une vendeuse a soutenu que la vente devenait de plus en plus dure après une pluie. «On ne vend pas pendant ou après la pluie. En cause, la boue et l’impraticabilité du marché», lance-t-elle, avec un air de regret et de tristesse. Elle a fustigé la gestion de ce marché public par les autorités qui prélèvent chaque jour, hormis le samedi, de l’argent auprès de tout tenancier d’une boutique, d’un magasin, etc. «Les clients fuient l’intérieur pour la boue et nous étalons ainsi les marchandises ailleurs que sur les emplacements habituels. Nous y vendons à manger. Mais, dans toute cette saleté, il y a des mouches qui circulent, l’odeur, et bien d’autres facteurs qui pèchent contre l’hygiène », conclut-elle.
Deborah Kasoki