*Jusqu’à quand faudra-t-il attendre ? C’est la question que s’est posée l’Opposition Patriotique et Républicaine au cours d’un point de presse animé samedi, 12 mars dernier, par son Porte-parole, le Professeur Sylvanus Mushi Bonane, au siège même de ce regroupement politique. Y a-t-il mauvaise foi ou des problèmes insurmontables ? Voilà pourquoi, l’Opposition Patriotique et Républicaine, OPR, s’est permise de lancer un ultimatum à Edem Kodjo qui, selon elle, aura échoué dans sa mission.

Il a eu des mots justes devant la presse nationale. Il, c’est le Professeur Sylvanus Mushi Bonane, qui déplore le fait que le dialogue traîne à démarrer. Sans ambages, il lance un ultimatum sévère au Facilitateur Edem Kodjo et toutes les autres personnalités du pays mêlées à ce blocage qui risque de mettre le pays en péril. A en croire ses propos, si au 30 mars 2016, le comité préparatoire n’est pas mis en place, l’OPR tirera toutes les conséquences qui s’imposent.

«Si la date n’est pas respectée, nous allons d’abord demander que notre ami Edem Kodjo soit conduit à l’aéroport de N’djili parce qu’il aura échoué. Avant cela, il est censé dresser un procès-verbal de carence pour cocher dans un document ce qu’il aura vécu. Sinon que le peuple congolais lui demande tout bonnement de reprendre le chemin de chez- soi, en constatant son échec à pouvoir amener les congolais à se mettre ensemble et dialoguer», a dit le Professeur Mushi Bonane.

Raisons

«Nous sommes ici dans le cadre d’une séance d’évaluation du combat que nous avons engagé depuis le mois de juillet 2015, tendant à obtenir la tenue effective du dialogue, suivi de notre appel pathétique au lancement effectif des travaux du comité préparatoire qui est la voie obligée pour les travaux du dialogue. Voilà qu’il s’est passé beaucoup de choses. Nous avons voulu que le dialogue se tienne, qu’il soit inclusif, qu’il rassemble tous les congolais, etc. Nous avons également voulu qu’avant même que les travaux commencent que l’ordre du jour soit défini par toutes les parties en marge de ces travaux. Nous avons également constaté qu’une bonne partie de la classe politique, spécialement de l’opposition, a voulu que le dialogue se tienne sous la médiation ou facilitation de la communauté internationale », a-t-il expliqué devant la presse.

Et de poursuivre que : «nous-mêmes, à l’OPR, nous pensions que ce n’était pas nécessaire qu’un témoin, d’où qu’il vienne, puisse accompagner le dialogue pour qu’en cas de couac, qu’il aide à aplanir tout malentendu. Lorsqu’on a posé la question au secrétaire général des Nations Unies, celui-ci traîne à répondre à cette question. Nous, au niveau de l’OPR, avons proposé que nous cherchions à côté, c'est-à-dire l’Union Africaine, pour trouver la solution aux problèmes. Et M. Edem Kodjo a été désigné. Autour de celui-ci, il y a eu beaucoup d’obscurité parce que chacun l’a appelé comme il voulait. Tantôt, facilitateur, tantôt médiateur, finalement c’était de la cacophonie. Nous avons entendu les voix se lever, cette fois-ci, en faveur de Monsieur Kodjo où la communauté internationale l’a qualifié de facilitateur».

Le temps refuse de s’arrêter

Dans son speech, Sylvanus Mushi Bonane regrette le fait que le temps passe en vitesse. A en croire ses propres paroles, plus le temps passe, mieux la RDC est en danger. «Le retard par rapport à la mise en œuvre du processus électoral ne fait que se creuser, le retard par rapport à l’effectivité des travaux de ce dialogue ne fait que creuser. Moyennant tout ceci, nous qui sommes le premier après le Président de la République, à avoir dit que le dialogue est une voix de sagesse qu’importe le retard accumulé. Nous avons, depuis lors, appelé à la tenue effective de ces travaux. Aujourd’hui, nous nous sommes dits qu’il y a un temps pour tout, et qu’il fallait faire une évaluation et en tirer toutes les conséquences », a-t-il martelé.

Et voilà l’ultimatum

« Et compte tenu de la situation en présence, nous au niveau de l’OPR nous nous sommes décidés d’impartir à tous les acteurs appelés à contribuer à l’organisation de ces assises, un délai. Et nous nous sommes donnés jusqu’au 31 mars 2016, c’est le délai buttoir endéans duquel l’OPR réclame la mise en place du comité préparatoire de ces assises, entendez le dialogue », a-t-il soutenu.

Et de poursuivre que « si au-delà du 30 mars rien n’est fait, un autre rendez-vous sera pris avec vous de la presse pour que l’OPR, qui a commencé un travail d’identifier les responsables de ce blocage, divulgue les résultats de ces investigations et va en tirer toutes les conséquences. Parce que chaque jour qui passe est un jour de crise qui explose le peuple congolais. Il est temps que nous puissions saisir l’occasion de sagesse imaginée par le Président de la République, le dialogue, pour que nous puissions nous parler face-à-face, pour que nous puissions faire le procès de fauteur ou de ceux-là à la base de ce retard dangereux. Comme dans une famille, nous voulons trouver des bonnes voies, afin d’éviter à notre pays une autre occasion qui pourrait être à la base des effets néfastes ».

Deuxième décision de l’OPR

Pour le Président Sylvanus Bonane, la deuxième décision, c’est que l’OPR voudrait rappeler son crédo de tout le temps, dans la mesure où elle se bat pour sauver la démocratie en danger.

« Et la seule voie qui nous ait réservée, c’est le dialogue. Le temps passé est passé, le temps qui nous reste est insuffisant pour nous permettre de réaliser les opérations qui sont restées en souffrance. Il n’y a que par le dialogue que nous allons en toute souveraineté, libre de tout diktat extérieur, nous entendre pour l’intérêt du Congo et fixé un timing nécessaire, qu’on ne doit pas comprendre comme une transition, mais plutôt comme une période nécessaire à la mise en œuvre des opérations électorales. Et compte tenu de ce que nous considérons comme notre vision, nous revenons sur notre discours de tout le temps. Il faut que ça soit entendu, la majorité du peuple congolais, la majorité de la classe politique congolaise est prêt à aller au dialogue », a-t-il noté.

Dire « non » au prétexte

Dans une démocratie, il est impossible que le principe de l’unanimité soit respecté, pense l’OPR.

«Mais, comme en toute démocratie, l’unanimité n’a jamais été de règle, qu’il soit entendu une bonne fois pour toutes que le fait pour certains partis et regroupements politiques spécialement de l’opposition et des partis politiques qui se veulent très significatifs de ne pas aller, de mobiliser pour ne pas aller au dialogue n’est qu’une bonne chose pour toute démocratie. Que ces groupes de partis politiques, des organisations de la société civile, des personnalités indépendantes qui choisissent de rester en dehors librement, il n’y pas meilleur démocratie. L’essentiel est que le peuple doit attendre de ce groupe là », a-t-il conclu.

Kevin Inana

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