*A la veille de la rentrée parlementaire, prévue pour aujourd’hui au Palais du Peuple, le Mouvement Social pour le Renouveau (MSR), avec Pierre Lumbi Okongo, à sa tête, a haussé le ton pour dénoncer les harcèlements, intimidations et menaces dont il fait l’objet depuis qu’il a été exclu de la Majorité Présidentielle avec d’autres partis du G7, plateforme de l’Opposition. Les dénonciations du MSR tombent à un moment où le Parlement européen examine, dans un projet de résolution sur la RDC, la possibilité d’imposer des sanctions ciblées et individuelles contre les membres du pouvoir parmi ceux qui seraient responsables des violences et qui répriment, avec la même énergie, les libertés individuelles et les droits civiques. En ce mois de mars 2016, plein de défis politiques, le décor planté n’inspire pas confiance.

Dans un communiqué de presse, le Député national MSR, Dieudonné Bolengetenge Balea, Secrétaire exécutif national de ce parti dirigé par Pierre Lumbi Okongo, est exaspéré par ce qu’il appelle : « la énième preuve de la dérive totalitaire du pouvoir ». Selon lui, en effet, Pierre Lumbi a été empêché, hier, lundi 14 mars, de tenir une réunion avec les cadres de la Fédération du MSR/Haut-Katanga, dans un hôtel de Lubumbashi. A Matadi, au Kongo Central, la Fédération provinciale du MSR n’a pas pu se réunir avec le Secrétaire exécutif national adjoint, le 6 février dernier. Bolengetenge, lui-même, a connu la même situation à Kisangani, dans la nouvelle province de la Tshopo, le 11 février. Le 28 février, le Comité Sous-fédéral du MSR/Kinshasa n’a pas échappé à la situation infligée à d’autres cadres du parti. Que gagne le pouvoir en empêchant systématiquement les opposants à tenir des rassemblements pacifiques ? C’est la question que nombreux se posent, les organisations de défense des droits de l’Homme aussi. Il se peut que le dédoublement des partis politiques, une stratégie bien pensée pour défénestrer le G7, commence à produire ses effets. Décidément, cette situation va empoisonner les rapports entre les différents Groupes parlementaires à l’Assemblée nationale. Comment comprendre que la Majorité Présidentielle puisse encore compter dans ses rangs des partis membres du G7, alors que cette plateforme est passée à l’Opposition depuis septembre 2015 ? C’est cette confusion qui fait dire à des analystes que la session parlementaire de mars 2016, qui s’ouvre ce jour, s’annonce très houleuse. Il faudra, entre autres, régler définitivement la question des Groupes parlementaires pour permettre à l’Assemblée nationale de fonctionner normalement, de finaliser la modification de quelques dispositions de la loi électorale sur l’enrôlement des jeunes majeurs et des Congolais de la diaspora, ou encore l’article 115 relatif à la répartition des sièges aux législatives par circonscription électorale. Mais, le décor planté n’inaugure rien de bon. Pourtant, en cette période préélectorale, les acteurs politiques devraient s’abstenir de poser des actes qui ne favorisent pas la tenue des élections apaisées.

Le MSR, dans son communiqué de presse, s’interroge sur le sort que le pouvoir veut réellement réserver au peuple de la RDC. Selon Dieudonné Bolengetenge, il n’y a plus d’autre choix pour le peuple que de résister, de toutes ses forces, à l’arbitraire et à la politique de la terreur.
La Pros.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Mouvement Social pour le Renouveau (MSR) informe l’opinion nationale et internationale au sujet des harcèlements, intimidations et menaces dont il fait l’objet depuis qu’il a été exclu de la Majorité Présidentielle avec d’autres partis politiques du G7, plate-forme de l’opposition.

Le dernier acte de cet engrenage vient d’avoir lieu à Lubumbashi. En effet, ce lundi 14 mars 2016, alors qu’ils avaient à peine débuté une rencontre dans la salle de réunion de l’Hôtel Lubumbashi, le Camarade Pierre Lumbi, Président National du MSR et les cadres de la Fédération du MSR/Haut-Katanga, ont été brutalement empêchés de tenir leur réunion. Il s’agit là d’une énième preuve que, dans une République qui se déclare démocratique, la dérive totalitaire du pouvoir du Président Joseph Kabila atteint des sommets inégalés dans l’histoire de notre pays.

Pour les seuls mois de février et de mars, le MSR a été victime de plusieurs actes illégaux de violation de l’article 25 de la Constitution du 18 février 2016 qui garantit la liberté des réunions pacifiques. En effet, ce qui est arrivé aujourd’hui au Camarade Président National a été également infligé à l’Honorable Florent Mulumba, Secrétaire Exécutif National Adjoint et nos cadres de la Fédération MSR /Kongo Central à Matadi le 6 février 2016 dans un Guest- House de cette ville ; au Député Dieudonné Bolengetenge, Secrétaire Exécutif National, et les camarades du Comité Exécutif Fédéral de la Tshopo à Kisangani le 11 du même mois dans une salle paroissiale catholique, ainsi qu’au Comité Sous-fédéral du MSR de Kinshasa 4 /Tshangu le 28 février au Quartier 12 de la Commune de N’djili.

Le MSR dénonce ces atteintes graves aux droits et libertés pourtant garanties par la Constitution de la RDC. Il y a lieu de s’interroger sur le sort que le pouvoir actuel de Kinshasa veut réellement réserver au peuple de ce pays.

Le MSR invite toutes les forces politiques et sociales engagées dans la lutte pour la démocratie ainsi que l’ensemble du peuple congolais à résister, de toutes leurs forces, à l’arbitraire et à la politique de terreur qui nous atteignent dans notre dignité de citoyens et d’êtres humains.

Peuple congolais, lève-toi ; cette affaire te concerne !

Kinshasa, le 14 mars 2016

Le Mouvement Social pour le Renouveau

Dieudonné BOLENGETENGE BALEA

Secrétaire Exécutif National


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