
Les opposants qui nourrissent des ambitions présidentielles, sont-ils prêts à rentrer dans les rangs ? C’est toute la question. Rien n’est gagné d’avance. Les ténors de l’Opposition, du moins ceux qui se battent pour l’alternance, ont encore du pain sur la planche. Si entre le G7 et Moïse Katumbi, il y a une parfaite identité des vues, comme l’affirme Olivier Kamitatu, rien n’indique, cependant, qu’il en sera de même avec les radicaux de l’Opposition. L’UDPS, par exemple, n’a pas signé la Charte du Front Citoyen 2016. Même si Félix Tshisekedi, Secrétaire national aux Affaires extérieures de l’UDPS, s’y était engagé. Il n’est pas exclu que, d’un jour à l’autre, l’UDPS adhère officiellement au Front Citoyen 2016, ce grand rassemblement qui réunit en son sein, des partis politiques, des mouvements de la Société civile, ainsi que des personnalités, avec l’objectif d’arracher l’alternance démocratique, à la fin de l’année en cours. Jusque-là, la direction de l’UDPS était écartelée entre la participation au dialogue politique et la poursuite de la lutte politique sur le terrain que ce parti maîtrise le mieux. A l’occasion des festivités de fin d’année 2015 et de présentation de nouvel an 2016, Etienne Tshisekedi, l’opposant historique en convalescence à Bruxelles, avait annoncé son intention de rentrer au pays pour mieux organiser les forces du changement. C’est dire qu’il y a des caciques de l’UDPS qui travaillent encore et toujours, pour le maintien d’une éventuelle candidature d’Etienne Tshisekedi à la prochaine présidentielle. Pourtant, le sphinx de Limete a pris de l’âge. Son corps est, visiblement, fatigué. Au sein de son propre parti, des voix s’élèvent chaque jour pour exiger la mise en place d’une nouvelle direction. A un moment, il faudra qu’on se rende à l’évidence. Dans le camp de Vital Kamerhe, jusque-là perçu comme un sérieux prétendant au fauteuil présidentiel, on estime que la priorité consiste à remettre le processus électoral sur les rails. Cela ne signifie pas que Vital Kamerhe n’épouse pas l’idée d’une candidature unique de l’Opposition. La Présidence de la République, disait-il, est une ambition et non une obsession. Comment dénicher l’oiseau rare qui portera les couleurs de l’Opposition ? Clément Kanku a proposé la tenue d’une table-ronde. On ne parle presque plus de l’organisation des primaires. Plus, les échéances s’approchent, mieux, on s’achemine vers une reconfiguration du microcosme politique rd-congolais.
La Pros.