La publication des listes de candidatures irrecevables à l’élection des Gouverneurs de 21 nouvelles, dimanche dernier, a planté le décor de la contestation des élections générales à venir. Enregistrer autant de réactions virulentes pour une élection qui ne concernait que la famille politique présidentielle ne présage rien de bon et ne conforte pas la CENI dans son rôle d’une Institution d’appui à la démocratie. Fortement critiquée pour avoir écarté plusieurs dizaines de candidats indépendants au motif qu’ils auraient été élus lors des précédentes élections pour le compte du regroupement politique Majorité Présidentielle, la CENI a demandé aux candidats contestataires de s’adresser aux différentes Cours d’Appel implantées dans les provinces.
Problème, simple coïncidence ou hasard de calendrier, le Président de la République a jugé utile de révoquer et de nommer, dans la soirée du 1er mars 2016, des juges et magistrats des Tribunaux de Paix, Tribunaux de Grande Instance et Cours d’Appel. Le temps que ceux-ci s’installent et prennent possession de leurs nouvelles fonctions, il est fort probable que la période de traitement des contentieux, qui court du 3 au 9 mars, soit totalement terminée. Ce qui suppose que certains recours, sinon la plupart, ne seront pas examinés. En tout cas,  l’enjeu du scrutin exclut tout hasard.
Les loups se mangent
Les candidats indépendants invalidés proviennent essentiellement de la Majorité Présidentielle. Ceux qui dénoncent l’inféodation de la CENI aux intérêts du pouvoir sont également de la Majorité Présidentielle. Ceux qui disent ne rien attendre de la justice congolaise sont aussi de la Majorité Présidentielle. Ceux qui, enfin, s’illustrent contre la dictature au sein de leur famille politique sont de la Majorité Présidentielle. Le Député Henri-Thomas Lokondo a eu des mots très durs, en qualifiant la décision de la CENI d’une ‘’abomination juridique’’. Il espère que la justice s’emploiera à corriger les monstruosités juridiques de la CENI.  Sinon,  ce sera la fin de l’Etat en RDC. En effet, Henri-Thomas, en agissant  en vieil animal politique,  sait de quoi il parle. Après le départ du G7 de la Majorité Présidentielle, en septembre  2015, il fallait remplacer leurs cadres au Bureau de l’Assemblée Nationale. Henri-Thomas Lokondo était candidat au poste de Premier Vice-président. Sa candidature n’avait pas bénéficié du soutien de sa famille politique. Mais, au nom de la démocratie, disait-il, il avait maintenu sa candidature jusqu’au bout. Ironie du sort, le Secrétaire Général de la Majorité Présidentielle, Aubin Minaku, n’avait pas réussi à le convaincre de se  désister en faveur du candidat officiel de la famille politique du Chef de l’Etat. Commentaire moqueur d’un opposant : « La CENI a pris une décision que l’Assemblée Nationale n’avait pas prise ».
La Pros.  
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