« Le Royaume-Uni se tient prêt à appuyer le processus électoral en RDC. À cette fin, le gouvernement britannique s’est engagé jusqu’à hauteur de £ 11,4 millions (environ $ 17 millions) en vue de soutenir des élections libres et équitables », a annoncé M. Hurd, Ministre de la Coopération Internationale en marge de sa visite du 3 au 5 mars 2016 à Kinshasa.

Dans une déclaration ministérielle, le Royaume – Uni, en sa qualité de partenaire à long terme de la RDC, reconnait les progrès considérables réalisés au cours des dix dernières années pour assurer au peuple congolais l’accès aux services de base, améliorer l’économie dans l’intérêt de tous et à ramener la paix dans les régions troublées.

« Nous souhaitons voir une République démocratique du Congo (RDC) forte, stable et prospère », a indiqué le Ministre Hurd.

Souveraineté rime avec volonté politique

S’il est évident que des élections libres et équitables jouent un rôle essentiel pour consolider ces progrès et l’édification de l’État, elles constituent indéniablement l’ultime expression de la volonté du peuple congolais. Se référant à la Constitution de la RDC qui a récemment célébré son 10èmeanniversaire, le Royaume – Uni estime que cela devrait être une source de fierté pour tous ceux qui ont œuvré à son adoption et à sa mise en œuvre. A lui de préciser : « de toute évidence, c’est le souverain droit du peuple congolais d’organiser leurs propres élections ».


Face à plusieurs défis techniques qui devront être surmontés avant la tenue des élections couronnées de succès, le gouvernement britannique reste convaincu, au regard de l’expérience internationale, y compris dans les États en situation post-conflit, que la volonté politique détermine l’organisation des élections crédibles dans les délais constitutionnels.

17 millions USD pour les élections de novembre 2016

C’est tout à fait clair : le financement de la communauté internationale ne sera une réussite que si le Gouvernement de la RDC et d’autres acteurs s’engagent à organiser des élections. « Le Royaume-Uni s’en tient aux termes de la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU 2211 selon laquelle les élections présidentielles et législatives prévues en novembre 2016 devraient être une priorité. Comme le Président Joseph Kabila l’a clairement déclaré, la responsabilité de créer les conditions nécessaires pour ces élections incombe au gouvernement de la RDC », peut – on lire.

Constatant avec une vive préoccupation que les délais fixés dans le calendrier électoral de février 2015 n’ont pas été respectés, le gouvernement britannique en appelle au Gouvernement, à la commission électorale et à toutes les parties impliquées dans le processus électoral en RDC à prendre les mesures requises sans plus tarder pour s’assurer que « les élections programmées en vertu de la constitution régissant la RDC, en particulier les élections présidentielles et législatives, se tiennent comme prévu ».

Dialogue inclusif pour le respect du délai constitutionnel

L’annonce de financement des 17 millions de dollars britanniques est faite dans un contexte où le gouvernement Matata a déjà débloqué 40 millions sur les 202 millions de dollars dont la CENI a besoin pour la révision du fichier électoral dont l’opération a été lancée le 10 février dernier pour une période de 16 mois.

Tout porte à croire, selon le Royaume – Uni, qu’il est encore possible d’amener les congolais aux urnes en novembre prochain pour voter le nouveau président de la République et les élus du peuple. « L’Union africaine a un rôle essentiel à jouer et nous sommes prêts à soutenir leurs efforts visant à faciliter un dialogue inclusif et en temps opportun afin d’assurer la réussite des élections dans le délai constitutionnel », précise – t – il.

Dans cette option constitutionnelle d’aller à l’essentiel sans tergiverser, le Gouvernement Britannique, premier partenaire financier au développement de la RDC, réitère l’importance de l’indépendance de la CENI et appelle le gouvernement congolais à respecter les libertés politiques, la liberté des médias et d’expression ainsi que les droits de l’homme. « La répression de ces libertés a exacerbé les tensions et alimenté la violence au Burundi voisin », a – t – il conseillé.
Zoomeco
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top