*C’est à la main que Steve Mbikayi, le Porte-parole de La Nouvelle Classe Politique et Sociale, a rédigé le communiqué de presse qu’il a remis aux journalistes convoqués pour la circonstance. C’est la preuve, a-t-il dit, qu’une fois qu’il a réfléchi, il décide et passe à l’action. La Nouvelle Classe Politique et Sociale ou l’Opposition Citoyenne va aller au Dialogue en délégation indépendante sans être sous la coupe d’une autre formation politique. Parce que, selon Steve Mbikayi, le Comité Préparatoire et le Dialogue ne sont pas une affaire d’un parti politique qui s’attribue le droit de régner sur les autres. Il ne comprend pas et refuse d’accepter que l’UDPS se déclare le fer de lance du Dialogue pour désigner les 12 délégués de l’Opposition au Comité Préparatoire.

Pour justifier sa prétention, l’UDPS aurait, d’après Mbikayi, pris la décision d’écarter les partis qui soutiennent la transition politique dirigée par le Président Joseph Kabila. Or, poursuit-il, l’UDPS envisage, de façon voilée, une transition politique qui serait dirigée par Etienne Tshisekedi, son Président national. Autrement dit, pour prétendre figurer parmi les 12 délégués de l’opposition au Comité Préparatoire, les autres partis sont obligés de s’aligner sur ses positions. Steve Mbikayi et les siens qui disent non à l’UDPS, soulignent qu’à force de répéter un mensonge, il ne se transforme pas en vérité. Comme quoi, quand le Conseil de Sécurité de l’ONU adoptait la Résolution 2098 qui recommande le Dialogue, l’UDPS était dans son combat pour l’impérium. « Ayant rejeté les Concertations nationales, nous avions créé la Coalition pour un vrai dialogue avec d’autres partis de l’Opposition. C’était en 2013 », revendique Steve Mbikayi. Il ajoute, dans son communiqué de presse, que c’est seulement en décembre 2014 que Tshisekedi Etienne va évoquer la nécessité de la tenue d’un dialogue inclusif face à la crise politique latente. Pour le Porte-parole de l’Opposition Citoyenne, il n’y a point de doute quant à la paternité de l’idée du dialogue. Comment, s’interroge-t-il à haute voix, l’UDPS peut-elle faire marche arrière ? Dans tous les cas, Steve Mbikayi n’est pas du genre à abandonner la lutte à mi-chemin. Il promet de se battre pour la tenue d’un dialogue politique inclusif qui balisera le chemin vers des élections crédibles, différentes de celles de 2006 et 2011. Sa participation au dialogue, il la justifie par le souci d’apporter une contribution significative au débat politique. «Si à la Majorité Présidentielle, le Président Kabila a désigné ses 12 délégués au Comité Préparatoire, c’est parce qu’il est reconnu Chef de file. Ce qui n’est pas le cas à l’Opposition, où il n’existe même pas une charte ». Plus loin dans son communiqué, Steve Mbikayi affirme ne respecter Tshisekedi que par rapport à son noble combat. « Ce qui, néanmoins, ne lui donne pas le droit de gérer les partis des autres », conclut-il

La Pros.



NOUVELLE CLASSE POLITIQUE ET SOCIALE

OPPOISTON NATIONALISTE

CONFERENCE DE PRESSE



REACTION DE LA NOUVELLE CLASSE POLITIQUE ET SOCIALE AUX PRETENTIONS HEGEMONIQUES DE L’UDPS

Chers amis de la presse,

L’opinion nationale suit ces derniers jours des déclarations faites par l’UDPS qui s’arroge le droit de choisir souverainement les 12 délégués de l’opposition au Comité Préparatoire de l’UDPS. Pince sans rire, l’UDPS ajoute que la délégation de l’opposition au dialogue sera conduite par son Président national au motif que l’UDPS est le fer de lance de ce dialogue pour avoir eu des rencontres secrètes avec le pouvoir à Denise et à Ibiza.

D’entrée de jeu, nous soulignons qu’à force de répéter un mensonge, il ne se transforme pas en vérité ! Chevaliers de la plume, vous êtes bien informés. Vous savez que quand le Conseil de sécurité de l’ONU adoptait la résolution 2098 qui recommande le dialogue, l’UDPS était dans son combat pour l’impérium. Ayant rejeté les concertations nationales, nous avions créé la coalition pour le vrai dialogue avec d’autres partis de l’opposition. C’était en 2013. En Décembre 2014, lors de la présentation des vœux de nouvel an à la nation, le Président Tshisekedi évoquait la nécessité de la tenue d’un dialogue inclusif face à la crise politique latente dans le pays.

Comme vous pouvez le constater, nous sommes des pionniers de la réclamation du dialogue politique conformément à la résolution 2098.

Aujourd’hui, l’UDPS se dit fer de lance de ce dialogue et estime qu’il lui revient le droit de choisir les 12 places réservées à l’opposition au comité préparatoire parce que certains opposants auraient soutenu une transition dirigée par Kabila. Dans son argumentaire, l’UDPS soutient de manière voilée, une transition qui serait dirigée par son Président National comme Chef de l’Etat. L’UDPS estime que pour prétendre figurer parmi les 12 délégués de l’opposition au Comité préparatoire du dialogue même sans concertations d’autres partis de l’opposition, il faut s’aligner, d’une manière obligatoire sur les positions de l’UDPS.

La Nouvelle Classe Politique et Sociale lui dit un «non» catégorique.

Nous estimons que si le dialogue politique inclusif recommandé par le Conseil de sécurité de l’ONU concerne seule, l’UDPS et le pouvoir ; si l’objectif du dialogue est de revenir sur le contentieux électoral de 2011 ; si le but du dialogue est d’aller prendre le pouvoir suprême, nous ne savons par quel mécanisme ; si pour aller au dialogue, il faut prêter le serment de fidélité à l’UDPS, ce dialogue là ne nous concerne pas et nous y renonçons. Nous sommes partisans d’un dialogue politique inclusif qui balisera le chemin vers des élections crédibles différentes de celles de 2006 et 2011. Nous irons à ce dialogue-là, pas pour défendre la position d’un autre parti, mais pour contribuer, en toute liberté, au débat politique. A un tel dialogue, notre délégation ne sera pas conduite par le Président d’un autre parti politique au prétexte de poids politique !

Le poids politique ? Parlons-en !

Longtemps dans ce pays, nous avons donné à certains partis politiques un poids politique imaginaire jusqu’à ce que viennent les élections de 2011. A l’issue de ces élections, aucun parti n’a eu d’élus dans tous les territoires de la RDC. Même pas un élu sur le tiers de ces territoires. Le plus grand parti de la Majorité s’en est sorti avec moins de 20% des sièges tandis que le plus grand parti de l’opposition en a eu moins de 10 %. Si au vu de ces résultats, certains partis veulent écraser les autres, en Afrique du Sud où l’ANC, seule, a plus de la moitié des députés au parlement, aucun autre parti ne s’exprimerait !

Modestie SVP !

S’agissant du dialogue, qui a arrêté les critères sur base desquels certains partis parraineraient d’autres ? Certains estiment que parce qu’à la Majorité, le Président Kabila désigne ses délégués, à l’opposition ça devrait être la même chose ! Quelle confusion ? A la majorité, tous les partis reconnaissent Kabila comme Chef de file. La majorité a une charte, ce qui n’est pas le cas à l’opposition ! Si nous respectons le Président Tshisekedi par rapport à son noble combat, cela ne lui donne pas le droit de nous gérer à son parti.

Inconstance et Incohérence

L’UDPS aime bien revenir sur ce qu’elle croit être les erreurs des autres. Elle oublie les siennes et l’opinion les tolère ! Qu’aurait-elle dit si nourrir aux mamelles du pouvoir un autre parti serait parti négocier, en catimini à Denise et à Ibiza ? Frais de mission, billets d’avions, logements dans les hôtels somptueux payés au secret par le pouvoir.

Il n’y a pas longtemps, ce parti a dit avoir quitté l’opposition pour «avoir gagné» les élections de 2011. Se disant de la majorité présidentielle, ils avaient catégoriquement rejeté l’appartenance à l’opposition !

Comment expliquer qu’aujourd’hui, il revendique le quota de l’opposition ? Est-ce une constance ? Une Cohérence ?

Il ne faut pas être politique pour comprendre que l’enjeu de ce dialogue, est la reconnaissance du pouvoir d Président Kabila par ceux qui le contestaient hier. Le fait, pour eux, de se présenter devant lui comme une opposition et négocier avec lui est une reconnaissance de son pouvoir comme issu de l’élection présidentielle de 2011 !

Constance ? Incohérence !

Pour terminer, nous rappelons que nous ne reconnaissons pas à l’UDPS le droit de désigner au Comité Préparatoire du dialogue les délégués des autres partis de l’opposition parce que ne dépendent pas d’elle. Si le comité préparatoire et le dialogue sont inclusifs, nous irons en délégation indépendante sans être sous la coupe de qui que ce soit. Avant de souligner les erreurs des autres et les accuser de tous les maux, chaque parti devra faire une autocritique. En ce qui nous concerne, nous estimons qu’à l’opposition, nous avons vécu une espèce de dictature d’un seul parti politique. Il est temps qu’entre partis politiques, le respect soit naturel.
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