En République démocratique du Congo (RDC), l'hypothèse d'un « glissement » du calendrier électoral qui permettrait au président Kabila de se maintenir au pouvoir au-delà de son actuel mandat inquiète toujours l'opposition. Et celle-ci craint que le dialogue politique initié par l'Union africaine ne serve in fine qu'à entériner ce « glissement ». Notre invité, le facilitateur désigné par l'Union africaine pour mener ce dialogue, Edem Kodjo, s'en défend. Mais à ce stade, quelles garanties peut-il donner à l'opposition pour les convaincre de participer ? La majorité s’est-elle engagée à respecter le calendrier électoral ?
« Le facilitateur que je suis a pour mission de faire en sorte que les protagonistes de l’espace politique congolais se retrouvent pour régler toutes les questions relatives au processus électoral. Ma mission n’est pas d’aller chercher des garanties quelconques de qui que ce soit. […] Si la question du respect du calendrier électoral par la majorité se pose, on va la régler, je n’ai pas besoin de poser de préalable. On ne peut pas me demander quelque chose qui dépasse le rôle qui est le mien. […] »