Récusant Edem Kodjo : Dialogue : Norbert Luyeye réclame un autre facilitateur !

Dans une déclaration politique remise à la presse le   10 avril 2016, l’Union des Républicains, chapeautée par Norbert Luyeye, s’est prononcée sur deux sujets d’actualités. Il s’agit de la problématique de l’organisation des élections dans les délais constitutionnels et de la tenue du dialogue en République Démocratique du Congo. ‘’Ces deux points-clés ont fait l’objet d’un débat houleux au Conseil de Sécurité des Nations et la Résolution 2277 a été votée à l’unanimité et que l’Union des Républicains a salué ‘’, fait remarquer ce parti de l’opposition radicale au Congo-Kinshasa. Scrutant la scène politique et surtout, les enjeux autour du dialogue, Norbert Luyeye, président national de l’UR note deux éléments importants. Premièrement, la nomination et la confirmation d’Edem Kodjo comme facilitateur dudit dialogue par Madame Dlamini Nkosazana Zuma à travers un communiqué officiel.  Deuxièmement, le fait que le président KABILA ait signé l’ordonnance n°15/084 en date du 28 novembre 2015. Dans la missive issue de cette formation politique, l’UR soutient que les deux sont liées. Car, soutient-il, c’est sur base de ce dernier que Nkosazana Zuma a désigné M. Kodjo comme facilitateur. Après lecture de ladite Ordonnance, de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et des résolutions des Nations Unies dont la dernière, la 2277, ce parti pense qu’un autre facilitateur doit être nommé.  Pourquoi ? Eh bien, parce que, selon l’analyse de l’UR, Kodjo a été nommé suite à des dispositions qui pêchent sérieusement contre les prescrits des traités internationaux qui régissent la convocation du dialogue en RDC, y compris la résolution 2277 de l’Onu. En sus, l’ex-premier ministre togolais ne doit pas être maintenu parce qu’il se serait montrer partial et acquis à la cause de Kinshasa, plaide Norbert Luyeye.
Il faut absolument que le cas de la RDC soit pris avec beaucoup de sérieux. Ce parti politique fait ainsi une grande plaidoirie de la cause du Congo. La Communauté internationale doit savoir que la République Démocratique du Congo est une grande Nation qui mérite « respect et considération », martèle l’Union des républicains.
A titre illustratif, M. Luyeye rappelle que la Belgique, ancienne puissance colonisatrice de la RDC est sortie de la dernière guerre mondiale sans dette grâce aux sacrifices consentis par des congolais. Tout l’effort de guerre pesait sur lui, argumente l’UR. Les Etats-Unis d’Amérique, ajoute-t-il, ont gagné la dernière guerre mondiale face au Japon grâce à l’uranium venu du Congo. La République Démocratique du Congo a volé au secours de la liberté, symbole de la démocratie dans une Afrique du Sud balafrée, meurtrie et gémissante sous un régime d’apartheid  cynique. D’où, la formation politique de Norbert Luyeye estime que la Communauté internationale, en général, et l’Afrique du Sud, en particulier, ont une dette morale vis-à-vis de la République Démocratique du Congo. Ainsi, Madame Dlamini ZUMA, de nationalité sud-africaine et Présidente de la Commission de l’Union Africaine, aurait dû avoir un devoir de reconnaissance envers ce pays en confiant la mission de bons offices à un facilitateur crédible et impartial parce que le passé de M. Edem Kodjo ne serait pas transparent pour l’Union des républicains. Son dernier passage à Kinshasa l’aurait révélé.  ‘’Vouloir trahir le grand Congo, c’est trahir l’Afrique ‘’, scande alors l’UR. ‘’…Il est temps que le Secrétaire Général des Nations Unies d’assumer, au nom de la Communauté internationale, procède à la nomination d’un médiateur crédible devant conduire le dialogue politique conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et au point 4 de la Résolution 2098 du Conseil de  Sécurité des Nations Unies ‘’, conclut Norbert Luyeye. Sur ce, ce parti dit rejeter la nomination de Monsieur Edem KODJO comme facilitateur du dialogue national et demande ardemment à Madame Dlamini ZUMA de désigner une autre personne à sa place, en se conformant, cette fois à l’Accord-cadre et à la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la tenue du dialogue politique en RDC.
Danny Ngubaa