Viol des mineurs à Kinshasa : 36 cas enregistrés à Kinshasa la semaine dernière
Des informations en provenance de la ligne de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et des élèves (Lizadel), parvenues au Bureau provincial de coordination et d’encadrement des jeunes, signalent 36 cas de viols des mineurs, âgés de 0 à 17 ans, dont un garçon de 11 ans, dont on a abusé en l’espace d’une semaine dans la ville de Kinshasa.
Ce chiffre alarmant dénote de la vulnérabilité et de l’insécurité généralisée dans laquelle tout le monde, enfants, jeunes et vieux, est empêtré.
Le rapport de la Lizadel signale que parmi les enfants mineurs victimes de viol, figure un petit garçon de 11 ans qui a été détruit par un jeune homme de 20 ans. Quand aux filles victimes, leur âge varie entre 3 et 14 ans.
Les violeurs sont pour la plupart des adolescents. Les 30-35 ans sont aussi comptabilisés parmi les violeurs. Face à cette situation dramatique qui prend de l’ampleur dans la capitale et à l’arrière pays, la Lizadel demande au gouvernement de financer les organisations œuvrant dans le domaine du social et de l’éducation, et de rendre effective la gratuité de l’enseignement et, bien entendu, augmenter le budget alloué à ce secteur.
Il faut noter que les délinquants sociaux en rupture familiale, communément appelés Kuluna, sont souvent des jeunes désœuvrés, sans la moindre éducation, qui s’adonnent volontiers à la consommation de la drogue.
Autant ils utilisent des armes blanches (machette, tourne-vis…), autant ils recourent à la violence sexuelle pour neutraliser leur » proie « . Or, s’ils étaient éduqués ou exerçaient un quelconque métier lucratif, il y aurait moins de chance qu’ils en arrivent aux cas de viols tels que pratiqués par des rebelles à l’Est du pays.
A ce propos, selon le Bureau provincial de coordination et d’encadrement des jeunes, des juristes, sociologues, psychologues et pédiatres travaillent en synergie avec le ministère de la Jeunesse et sports, ainsi que du Genre et famille, pour trouver une solution aux problèmes des jeunes délinquants qui agressent la population.
Des mesures énergiques doivent également être prises à l’endroit des adultes ou des parents rendus comptables des pratiques odieuses.
Plutôt que dans la rue, chaque enfant doit vivre dans une famille qui est son lieu de prédilection et au sein de laquelle il doit s’épanouir. Malheureusement, l’esclavagisme des enfants a élu domicile dans certaines familles qui traitent certains d’entre eux de sorciers, provoquant de la sorte leur désintégration.
Par G.O