Dans un hommage rendu à Papa Wemba lors du passage à Matonge de la dépouille de l’artiste, l’abbé Yves Koko reconnaît que la dernière prestation du chanteur à Kinshasa était à Molokaï, " la veille de la levée du corps de mon père biologique ". Ce prêtre de l’archidiocèse de Kinshasa, qui a grandi ensemble avec le patron de Viva la Musica, raconte qu’à cette occasion, l’illustre disparu a raconté l’historique de Molokaï des origines à nos jours.

Ainsi, l’abbé Yves Koko pense que Papa Wemba "avait, à sa manière, dit au revoir aux habitants de Matonge parce qu’il savait qu’il allait mourir dans quelques semaines loin des terres de ses ancêtres sur scène et devant ses fanatiques d’Abidjan comme il l’avait souhaité ". " Depuis ce concert à Molokaï, Papa Wemba ne s’est plus produit dans la capitale congolaise bien que plusieurs fois sollicité par les producteurs ", explique un habitant de Matonge. " Il s’est concentré pour préparer son spectacle au Femua où il tenait à encourager les jeunes artistes ivoiriens ", ajoute un de ses admirateurs sur l’avenue Kanda Kanda.
Abbé Yves Koko explque que Papa Wemba avait les qualités d’un homme humble et accessible. "Il était un homme humble. Il venait à Matonge à chaque fois qu’on avait deuil ou à l’occasion d’un anniversaire. Il connaissait les noms de tous nos parents habitant nos avenues", témoigne l’abbé Koko. Pour lui, " Bokul avait beaucoup de respect pour Dieu et pour ses serviteurs. Il avoue que le patron de Viva la Musica lui accordait beaucoup de privilèges et l’écoutait beaucoup ". Le prêtre de Kinshasa a néanmoins reconnu que sa vocation était, à ses débuts, objet de la moquerie de part du chef de village Molokaï. "Il est un aîné avec qui nous avons grandi. Quand j’ai décidé de me rendre au séminaire, il s’est moqué de moi. Pour lui, un natif de Matonge ne pouvait pas abandonner la vie de réjouissances pour s’enfermer dans un couvent. Il m’a même interpellé : si tu ne sais pas baratiner une fille, je vais le faire à ta place", raconte-t-il.
" Mais quand Papa Wemba a compris que c’était une vocation, un appel de Dieu, il m’a accordé la place d’un serviteur de Dieu ". Raison pour laquelle, " il a accepté que je puisse bénir son mariage avec Marie Rose Luzolo il y a environ une année à Saint Joseph à Matonge ", déclare l’abbé Yves Koko.
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