*Le Président en exercice du G7, Charles Mwando Nsimba, qui a convoqué la presse, ce week-end, a choisi ses mots pour dénoncer la chasse aux sorcières visant indistinctement les partis, les locaux et les dirigeants du regroupement politique qu’il dirige depuis près d’une année. Dans cet acharnement, des faits et des preuves auraient été, selon lui, conçus chaque jour, pour tenter de déstabiliser le candidat préféré du G7 à la présidentielle 2016. Mwando Nsimba, tout en réservant à Moïse Katumbi le droit de saisir la justice, exige, toutefois, une enquête indépendante pour faire de la lumière sur toutes les accusations portées contre lui. Pour aller aux élections apaisées, le G7 insiste sur la nécessité, pour tous les acteurs politiques, d’œuvrer à l’émergence d’un débat d’idées.

Entre le G7 et la Majorité au pouvoir, le point de non-retour a été franchi. Ils ne se font plus de cadeaux. A armes non égales, le G7 recourt, désormais, à la presse pour faire connaître ses inquiétudes à l’opinion nationale et internationale. Vendredi 29 avril dernier, le G7 a accusé le pouvoir d’être passé à la vitesse supérieure après l’échec de la tentative d’anéantissement des partis qui le composent. Charles Mwando Nsimba faisait allusion au dédoublement des partis du G7. Selon lui, en effet, l’agitation du pouvoir serait due au fait que le G7 crée la panique et le désarroi dans les rangs de la Majorité Présidentielle. Autrement dit, le G7 croit en ses chances de l’emporter, pourvu que l’élection présidentielle soit organisée dans le délai constitutionnel. Toutes les accusations formulées contre Moïse Katumbi ont difficile à passer. «Un candidat qui a toutes les chances de gagner haut la main une élection présidentielle n’a pas besoin de se retrouver au centre d’un complot visant à soulever la population », a-t-on entendu dire. Dans un communiqué, Charles Mwando, Président en exercice du G7, revient, ici, sur l’essentiel des actes subis qui, à son avis, ne contribuent nullement à l’apaisement des esprits.

La Pros.

POINT DE PRESSE DU G7 DU 29 AVRIL 2016

Mesdames et Messieurs de la Presse,

Une fois de plus, le G7 se voit obligé de recourir à votre profession pour faire connaitre à l’opinion nationale et internationale sa position sur la situation politique en République Démocratique du Congo.

Cette situation, en effet, ne fait que s’aggraver chaque jour d’avantage et appelle une attention plus soutenue de tous les acteurs politiques et sociaux pour éviter à notre pays une énième crise qui ne fera que retarder son développement.

A ce sujet, comme vous avez pu l’observer, au cours de cette deuxième quinzaine du mois d’Avril 2016, la campagne de diabolisation et de déstabilisation que mène le pouvoir contre les leaders et les partis politiques du G7 a pris une telle intensité qu’il ne fait aucun doute que notre plate-forme crée la panique et le désarroi dans les rangs de la Majorité présidentielle et dans le chef de son autorité morale.

En effet, après l’échec de la tentative d’anéantissement des partis du G7 par la création des doublons, en violation de la loi, le pouvoir est passé à la vitesse supérieure en posant des actes criminels, barbares et immoraux qui ne cachent plus, ni les intentions du Président Kabila de demeurer au pouvoir à tout prix, ni de la dérive autoritaire de son régime.

Ainsi, dans la journée du 19 avril 2016, le siège de l’Union Nationale des Fédéralistes du Congo, UNAFEC, dirigée par le Président Gabriel Kyungu wa Kumwanza, a été saccagé à Kinshasa sur l’avenue de l’enseignement. Dans la soirée, le siège de Lubumbashi, à son tour, a été attaqué par des éléments des Forces de l’ordre dans la commune de la Kenya qui l’ont totalement vandalisé. Ils ont détruit les affiches portant l’effigie de Moïse Katumbi Chapwe, candidat proposé par le G7 à la prochaine élection présidentielle.

Par la suite, les bureaux de l’UNAFEC ont été scellés et plusieurs de ses membres arrêtés et condamnés, par une procédure judicaire expéditive, à des peines allant de 2 à 5 ans de servitude pénale principale. Parole de justice, l’UNAFEC, pourtant agressée, a été sommée de payer une amende de 10.000.000 de Francs Congolais.

Dans le même chapitre de destructions méchantes des sièges des partis du G7, la nuit du 25 au 26 avril 2016, le siège de l’UNADEF du Président Charles Mwando, dans la commune de la Kenya à Lubumbashi, a été incendié, entrainant d’importantes pertes de biens mobiliers et divers matériels.

Le MSR du Président Pierre Lumbi, de son côté, a vu plusieurs de ses sièges en provinces subir agressions, dégradations et occupations anarchiques à l’instigation de l’ANR, de la police nationale, des responsables territoriaux locaux ou même des groupes de délinquants recrutés pour la cause (Bukavu et Tshikapa le 27 avril, Mbandaka le 22 avril, Mbuji-Mayi le 14 avril).

Le 24 avril, tôt le matin, à 05 heures, dans un montage aussi grossier que moyenâgeux, des agents de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR), accompagnés par des éléments de la police Nationale Congolaise sont descendus à l’Hôtel RIFT à Lubumbashi, appartenant à Monsieur Pierre Lumbi, Président National du MSR. Ils s’y sont livrés à un simulacre de perquisition à l’issue duquel ils ont prétendu avoir trouvé une mallette contenant cinq armes dans une chambre occupée la veille par un individu, mystérieusement disparu avant la descente théâtrale des services de l’ANR. Deux enfants du Président Pierre Lumbi et deux de leurs collègues ont été arrêtés et acheminés au bureau de l’ANR à grand renfort médiatique.

En réalité, toute cette mise en scène n’avait d’autre finalité que de créditer la thèse d’un complot visant à soulever la population contre l’autorité établie.

Plus tard, dans la journée, lors d’une marche pacifique vers le lieu du meeting dont l’autorité communale de la Kenya était déjà informée, l’Honorable Moïse Katumbi et la population qui l’accompagnait massivement, ont fait l’objet d’agressions physiques et ont été brutalement dispersés par les Forces de l’ordre.

C’est à cette occasion que quatre personnes de son entourage ont été violemment molestées et arrêtées. Ce sont ces quatre personnes, acheminées, du reste, à Kinshasa par le Directeur provincial de l’ANR, que l’on veut présenter à l’opinion comme des mercenaires recrutés pour déstabiliser les institutions de la République.

Dans la foulée, l’ancien Directeur de Cabinet de Moïse Katumbi Chapwe, le Professeur Huit Mulongo sera accusé et arrêté, le 22 avril, pour détention d’arme de guerre et tentative de briser le scellé du siège de l’UNAFEC. Il est toujours détenu à la prison de la Kassapa pour nourrir la thèse d’un complot contre les instituions nationales.

Dans son acharnement de trouver des raisons de livrer le G7 et ses leaders en pâture à l’opinion et de justifier la répression à leur endroit, le pouvoir ne tarit pas d’imagination et déploie un battage médiatique tous azimuts. Il s’évertue à inventer des faits et des preuves fallacieux pour nuire au G7 et à son candidat à la présidence de la République, l’Honorable Moïse Katumbi Chapwe.

Ce que la télé 50, acquise à la Majorité Présidentielle et à son autorité morale, a diffusé hier, jeudi 28 avril, en bande passante, incriminant Monsieur Moïse Katumbi Chapwe de rassembler des armes et d’engager des mercenaires pour prendre le pouvoir, s’inscrit dans ce schéma machiavélique.

A ce sujet sous réserve des poursuites judiciaires qu’il appartient à Monsieur Moïse Katumbi seul d’exercer contre Télé 50, le G7 exige une enquête indépendante pour établir la vérité tant sur une imputation aussi grave et dommageable que sur les faits criminels dont ses leaders et partis sont victimes ces derniers temps de la part du régime en place en RDC.

Le G7 prend à témoin le Peuple Congolais et la Communauté internationale.

Je vous remercie, Mesdames et Messieurs de la presse, de votre présence au siège de notre plate-forme et de votre aimable attention.
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