Dans le prolongement de son hommage à Papa Wemba, le responsable de la Fondation El Shaddaï, Colin Nzolantima fait un gros plan sur le travail. 1er mai oblige.
Le 1èrMai, c’est la journée de célébration de la fête du travail ou de l’emploi. Il nous revient de relever la nette différence qui existe entre un emploi (job) et un travail.
Un emploi peut être défini comme étant une activité qu’on exerce par contrainte et obligation sociale, ou pour satisfaire certains besoins vitaux tels que : payer son loyer, sa nourriture, ses vêtements, …Et souvent, il n’y a aucune passion dans l’activité et la seule motivation est financière, sociale ou une renommée.
Un travail est une activité qu’on exerce avec passion, c’est ce que l’on aime, l’on fait de manière désintéressée.
La motivation financière est secondaire, le désir de servir les autres étant prioritaire ; le travail reste une adoration qu’on offre à Dieu par la qualité de notre activité.
A la lumière de cette différenciation ainsi faite, il y a lieu d’affirmer que le travail apporte le bonheur et l’emploi par toute sorte de subterfuges, qui entourent sa mécanique, détruit l’environnement.
Il importe de dénoncer le désastre que laisse le braconnage dans l’environnement car, au Kenya, on a suivi, il y a peu l’incinération de plusieurs tonnes d’ivoires récupérés entre les mains de contrebandiers. Au-delà de ceci, soulignons que la forte utilisation des pesticides et autres engrais détruit l’écosystème et la nappe phréatique et amène la stérilité chez les paysans qui en utilisent.
Il est temps pour nous de revenir au travail en faisant un bilan général car le nombre de chômeurs ne fait qu’augmenter.
En tant qu’Eglise, il nous revient de valoriser le travail en le privilégiant et ce, en créant des activités. Apprenons le peuple de Dieu à travailler en toute honnêteté afin de protéger nos semblables de conséquences malheureuses qui pourront résulter de leur activité. Posons-nous toujours la question de savoir comment faisons-nous notre travail. Est-ce avec honnêteté, intégrité, amour, compassion que nous prestons ?
Aujourd’hui, il n’y a plus de vertus dans le travail. La jalousie, l’amertume, la cupidité, la fraude, le détournement, la tricherie et la tromperie règnent en maîtres dans le chef de travailleur.A ce titre, la commercialisation de la viande de cheval en lieu et place du bœuf, le scandale des vaches folles et des poulets à la dioxine sont des illustrations éloquentes. Soulignons qu’à cause de la cupidité, le taux mondial de chômage ne cesse d’augmenter et, de ce fait, plusieurs entreprises assainissent leur personnel et d’autres ferment carrément leurs portes.
La crise s’accentue de plus en plus dans le monde, ne pouvons-nous pas nous asseoir et établir une politique propre au travail afin que notre pensée soit recadrée et ce, de manière à ce que les valeurs sociales, morales et spirituelles puissent primer en tout et chercher dans quelle mesure amener les gens à œuvrer dans la bonté de cœur et l’amour pour ne pas humilier ou infliger des traitements inhumains et dégradants à nos semblables qui travaillent avec nous.
Toutefois, relevons qu’il n’y a plus d’ambition pour le travailleur à cause de la malhonnêteté et cela le ramène à ne plus apporter une valeur ajoutée à la société. Il y a lieu de s’interroger si nous privilégions le travail ; la mendicité ou encore la paresse.
L’EGLISE DEVRAIT VALORISER LE TRAVAIL
L’Eglise devrait en tout cas s’organiser à valoriser et créer le travail car cela entre dans sa triple mission (enseigner, former et créer des activités pour démontrer la gloire de Dieu et transformer la nation).
Croyons-nous en un Dieu, père noël, qui nous offre des cadeaux à tout instant et qui ne veut pas que nous sortions de la sueur de notre front afin de gagner notre pain ? Même la Fontaine dans « le laboureur et ses enfants » nous illustre l’importance de travailler avec peine afin de gagner par sa sueur son pain quotidien.
Tout le monde doit travailler de manière à rendre gloire Dieu. C’est en ce sens que l’Eternel avait établi des lévites dans l’ancienne alliance et dans la nouvelle ; Jésus-Christ est venu compléter en donnant les cinq ministères où chacun doit se retrouver pour travailler et lesquels ministères doivent se manifester dans toutes nos activités.
Sachons que les lévites sont tous ceux qui sont appelés hors de et qui se confient à Dieu ; ils étaient préparés à bien travailler, avec intégrité et ce, de manière obéissante à la Parole de Dieu.
A la lumière du passage de 1 Chroniques 23 : 1-5, nous avons de l’éclairage suffisant sur les différentes catégorisations de lévites.
* Les bergers, sont ceux qui veillaient aux offices de la maison de l’Eternel, c’est-à-dire ils travaillaient autour du temple et s’occupaient de la gestion des activités du temple.
* Les magistrats et les juges. Le dictionnaire définit trois types de magistrat :
- Juridictionnels (ceux des cours et tribunaux) ;
- Administratifs (chefs coutumiers, chef de quartiers, bourgoumestre, maires, gouverneurs) ;
- Politiques (ministres, premiers ministres, Présidents de la République, Roi, Empereur, …).
* Les fonctionnaires, tous ceux qui sont affectés dans l’administration publique (les policiers, les roulages, …) ;
* Les portiers, sont ceux qui veillent aux frontières (les douaniers, les services de contrôle, les militaires, les services de migration) ;
* Les chantres, sont ceux là qui louent l’Eternel avec leur elle voix et les instruments pour célébrer l’Eternel.
Il nous revient de veiller à ce que les lévites travaillent aisément, dans l’intégrité et l’honnêteté.
Le nouveau testament nous ajoute le ministère dans lequel chacun de nous doit servir le Seigneur. Ministère de l’italien travail, service et activité ; il nous convient de travailler pour la gloire de Dieu par les potentialités qu’il nous a données et par elles, il nous permet d’être le porte- étendard en tout.
* L’apôtre est celui qui va des lieux en lieux pour créer du travail et faire des œuvres en valorisant ses différents talents.
* Le prophète est celui qui montre le chemin. Il a cette capacité de trouver des solutions adéquates, appropriées à des problèmes cruciaux afin d’aider la communauté à vivre décemment.
Sous cette optique, il nous convient d’avoir un regard susceptible de nous permettre de déceler intelligemment les problèmes de la communauté afin qu’avec compassion, nous sachions apporter la solution aux autres. A ce titre, nous pouvons citer une illustration de taille avec le robot roulage inventé par notre compatriote qui nous aide dans le désengorgement des embouteillages.
* L’évangéliste est celui qui, par la parole de Dieu, peut donner un sens à la vie pour ceux qui sont dans le désespoir et a la capacité de stimuler les gens dans ce qu’ils font ;
* Le pasteur maintient l’unité, amène la cohésion, l’harmonie et la paix dans le groupe et sait comprendre les intentions des uns et des autres malgré leurs divergences ; et
* L’enseignant est la mémoire du groupe, sait creuser les causes de certains problèmes en donnant les rudiments sociaux, scientifiques et historiques qui permettent à ce que les erreurs ne soient pas répétées et conseille en donnant les avertissements.
Aujourd’hui, partout dans le monde ; nous assistons à la destruction du travail, les détournements et les différents scandales sont les fruits des antivaleurs comme la corruption, la cupidité, l’avarice,…
Le travail est la passion, votre vocation ; ce n’est pas le job mais ce qu’on fait avec amour et désintéressement pour sauver les autres.
A voir l’importation des produits avariés, la cuisson des beignets à partir de l’huile volée dans les transfos de cabines de la SNEL ; nous devons nous interpeller car partout où il y a le travail, il y a toujours suffisamment pour partager car l’amour règne et tous ces maux ne permettent pas à ce que vous voyez la bénédiction dans votre vie et cela même si vous payez votre dîme.
En somme, il nous revient de récupérer le travail qu’a commencé Papa Wemba en occupant à sa manière la jeunesse désœuvrée et cible de plusieurs dégâts sociaux et ce, en se demandant que faire comme activité pour reconquérir ces jeunes en leur inculquant des valeurs et leur instruisant par la Parole de Dieu pour une transformation considérable de notre nation. Cela peut passer par la création des écoles et universités pour leur instruction, des centres agricoles et autres activités afin que la vie leur soit apportée.
Bannissons le vol, les disputes, l’orgueil, la suffisance et pareils vices car,il nous revient d’être calme puisque nous ne savons pas où nous allons.
Tout le monde doit savoir intérioriser des valeurs dans ses prestations car, l’amour doit primer afin que Dieu puisse nous relever et montrer le chemin pour une vie de bénédiction. Ne laissons pas des drames à nos enfants en corrigeant de notre vivant nos maux pour que les conséquences de nos actes ne puissent les suivre.