*A l’arrêt de la Cour Constitutionnelle qui demande, au nom de la continuité des services publics de l’Etat, au Président Kabila de rester en fonction jusqu’à l’installation effective de son successeur, le G7, le Front Citoyen et la Dynamique opposent l’article 73 qui dispose que le scrutin pour l’élection du Président de la République est convoqué par la CENI quatre-vingt dix jours avant l’expiration du mandat du Président en exercice. Ainsi, le nouveau Président de la République entrera en fonction dans les dix jours qui suivront la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle. Pour mieux se faire entendre, les trois plateformes ont décidé de battre le macadam, le jeudi 26 mai prochain. Une marche pacifique qui devrait simultanément se dérouler dans toutes les grandes villes de la RDC et du monde où se trouve la communauté congolaise. En réaction, le Porte-parole du Gouvernement, Lambert Mende, estime que la marche de l’Opposition n’y changera.

La pilule, non seulement qu’elle soit amère, elle ne passe surtout pas. Les opposants congolais n’acceptent pas l’arrêt rendu par la Cour Constitutionnelle en interprétation de l’article 70, alinéa 2 de la Constitution de la République. Les Députés de la Majorité Présidentielle, à l’origine de la saisine, et les autres ténors du pouvoir ont beau argumenter que les avis ou arrêts de la Cour Constitutionnelle sont opposables et imposables à tous, les opposants, pour ce qui les concerne, ne l’entendent pas de cette oreille. Le G7, le Front Citoyen et la Dynamique, dans une déclaration commune publiée, le vendredi 13 mai, n’accordent aucun crédit aux 9 juges de la Cour Constitutionnelle qu’ils accusent de tous les pêchés d’Israël. C’est le caractère partisan qui est mis en avant. Dans un précédent arrêt, le 8 septembre 2015, la Cour Constitutionnelle avait autorisé le Gouvernement à prendre des mesures transitoires exceptionnelles pour administrer les 21 nouvelles provinces nées du démembrement. Une brèche qui avait ouvert la voie à la nomination des Commissaires spéciaux en lieu et place des Gouverneurs de province élus. La contestation était très vive. Cette fois-ci, le G7, le Front Citoyen et la Dynamique reprochent à la Cour Constitutionnelle d’avoir, par son arrêt du 11 mai 2016, violé délibérément l’alinéa 1er de l’article 70 de la Constitution qui dispose que le Président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. La Cour, d’après les trois plateformes, aurait violé l’article 220 qui consacre le suffrage universel comme mode d’accès intangible à la fonction présidentielle et verrouille la durée ainsi que le nombre des mandats présidentiels. La Cour se serait, également, octroyée indument l’initiative de réviser, voire de réécrire la Constitution. Dans tous les cas, le G7, le Front Citoyen et la Dynamique rejettent catégoriquement cet arrêt du 11 mai parce que, affirme-t-on, il opère un véritable coup d’Etat constitutionnel, cautionne le glissement du calendrier électoral et veut instaurer de fait, une présidence à vie. Ils demandent aux Congolais de les imiter.
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