L’ancien Gouverneur de la Province du Katanga, Moïse Katumbi, a été auditionné pour la seconde fois à la Cour d’Appel de Lubumbashi. Il est réparti, comme lundi dernier, tranquillement pour passer la nuit dans sa résidence. Au total, il y aurait passé 6 heures d’audition. Aux dernières nouvelles, il serait appelé à y revenir, pour la troisième audition, ce vendredi 13 mai 2016.

Lundi 9 mai, l’interrogatoire avait duré 8 heures. D’après certaines indiscrétions distillées par la défense de Katumbi, le procureur aurait demandé un complément d’informations sur l’audition de lundi. Le procureur aurait aussi présenté quelques pièces pour étayer l’accusation.

Des éléments que la défense juge trop fragiles pour être considérés comme preuves. Comme lundi, les partisans de Katumbi ont été toujours nombreux aux alentours du Palais de Justice à attendre la fin de l’audience. La journée d’hier, mercredi 11 mai, était à très haut risque. La tension était très vive dans la ville cuprifère. Commerces fermés, barrières routières dressées, véhicules interdits de passage, dispositif policier renforcé, etc. Vers 11 heures, avant l’entrée de Moïse Katumbi au Palais de Justice, la foule nombreuse, qui l’accompagne dans son épreuve judiciaire, a forcé les barricades de police pour prendre position dans le bâtiment. Il fallait s’y attendre. La police a dû contraindre les partisans de l’ex-Gouverneur à libérer de l’espace, pour laisser libre court à l’instruction du dossier. Une nouvelle comparution est prévue demain, vendredi 13 mai 2016. Dans les heures qui viennent, le candidat commun du G7 et de l’Alternance pour la République à la Présidence de la RDC devrait être fixé sur la suite de la procédure. Le procès, proprement dit, n’a pas encore commencé. On en est encore qu’à l’étape pré-juridictionnelle. Mais, le dossier judiciaire ouvert le 4 mai dernier par le Ministre de la Justice contre Katumbi, accusé d’avoir recruté des mercenaires américains et sud-africains, suscite des réactions de tout genre. La Majorité Présidentielle est favorable à des poursuites anti-Katumbi. Son porte-parole, Alain Atundu a demandé à l’Opposition de cesser de mobiliser la population pour permettre aux magistrats de dire le droit en toute conscience. L’Opposition qui crie à l’instrumentalisation de la justice, dénonce, pour sa part, un procès politique qui n’aurait pour but de nuire à un adversaire sérieux. La défense de Katumbi a été renforcée, mardi 10 mai, par Me Eric Dupond-Moretti, un avocat français, un pénaliste de renom, qui se donne la charge d’assurer la surveillance du bon déroulement de la procédure. En attendant, le suspense est entretenu. Mais, pour combien de temps encore ?

La Pros.
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