
Plusieurs langues se délient pour condamner l’enquête judiciaire ordonnée par le ministre de la Justice, Alexis Tambwe Mwamba, contre Moïse Katumbi, gouverneur honoraire de l’ex-province du Katanga. La dernière en date vient de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC).
Dans un communiqué de presse daté du 5 mai 2016 et signé par son secrétaire général, Jean-Bertrand Ewanga, cette formation politique se dit « inquiète de la tournure des événements à Lubumbashi, depuis l’annonce par le ministre de la Justice, de l’ouverture d’une enquête judiciaire à l’encontre de l’ex-gouverneur de l’ancienne province du Katanga ».
Le parti de Kamerhe dénonce le fait que « Moïse Katumbi, candidat déclaré à l’élection présidentielle, soit devenu une cible du pouvoir qui tient, par toutes sortes d’intimidations, à étouffer ses ambitions ainsi affichées ».
L’UNC condamne fermement ces vielles méthodes d’une certaine époque de la part du régime en place « qui cherche à conserver le pouvoir contre la volonté du peuple et en violation fragrante de la Constitution de la République ».
« Hier, la même brutalité et le même montage grossier ont été dirigés contre Diomi Ndongala, Ewanga, Muyambo, Christopher Ngoyi … », a déploré ce parti.
L’UNC constate « qu’à la proche de la fin irréversible du second et dernier mandat de l’actuel Président de la République, le pouvoir tend à instaurer un climat de terreur et de brutalité, dans le but d’étouffer les aspirations légitimes du peuple congolais à l’alternance au sommet de l’Etat ».
Selon ce parti, « cet état de choses contredit une certaine volonté du pouvoir d’organiser un dialogue soi-disant inclusif en même temps qu’il traque, intimide, accuse faussement et menace d’arrestation les principaux leaders de l’opposition, dont certains croupissent injustement en prison et d’autres dans les cellules des services, sans
assistance judiciaire quelconque ».
Tout en rappelant que son président national, Vital Kamerhe, « a été victime d’un harcèlement judiciaire qui a démontré à la face du monde l’instrumentalisation de la justice, l’UNC invite le peuple congolais à redoubler de vigilance pour défendre la Constitution et faire respecter les droits et libertés fondamentaux ».