
Dans une conférence de presse animée le samedi 14 mai dernier à Lubumbashi par Franck Diongo et Gabriel Kyungu, l’Alternance pour la République et le G7 ont abordé plusieurs questions d’actualité notamment, ce qu’ils qualifient d’un faux procès contre Moïse Katumbi, l’arrêt de la Cour Constitutionnelle en interprétation de l’article 70 alinéa 1er de la Constitution, et la situation de Beni ou les populations continuent à être massacrées.
Le G7 et l’A.R, deux plateformes de l’opposition engagées résolument dans la lutte pour la sauvegarde de la Constitution et l’alternance démocratique en RDC, ont estimé qu’ils ne peuvent demeurer indifférents ni silencieux sur ces évènements majeurs qui traduisent, à n’en point douter, la détermination du pouvoir en place de se maintenir quel qu’en soit le prix.
En ce qui concerne le dossier Katumbi, ces deux familles politiques de l’opposition estiment que le procès contre leur candidat commun à la prochaine élection présidentielle est monté de toutes pièces. De prime à bord, ils ont tenu à exprimer toute leur profonde gratitude à la population de la ville de Lubumbashi pour le soutien massif qu’elle a témoigné à Moïse Katumbi Chapwe, en l’accompagnant par dizaines des milliers des personnes au Parquet Général près la Cour d’Appel de Lubumbashi où il a été convoqué le lundi 9, le mercredi 11 et le vendredi 13 mai 2016 pour y être entendu sur les faits mis à sa charge. « Cette manifestation de soutien, du reste partagé par des millions des congolais à travers le pays et dans le monde, traduit indiscutablement la confiance et l’espoir que le peuple congolais place en la personne de Moise KATUMBI CHAPWE pour le triomphe de son combat pour la démocratie, le respect de la Constitution de la République, l’Alternance politique et l’amélioration de ses conditions de vie», a dit le Député National Franck Diongo Shamba.
S’agissant du dossier qui met en cause Moïse Katumbi, le G7 et l’A.R condamnent fermement les intimidations et toutes les formes de répression exercées contre le peuple pacifiste du Katanga, particulièrement le vendredi 13 mai dernier alors qu’il accompagnait sans provocation, ni violence, son leader au Parquet général près la Cour d’Appel de Lubumbashi. Aussi, le G7 et l’A.R exhortent, une fois de plus, le peuple congolais, souverain primaire, à multiplier ses efforts pour la liberté et à continuer à soutenir sans faille Moïse Katumbi Chapwe, candidat à la Présidence de la République.
«Comme Monsieur Moïse Katumbi lui-même l’a démontré au Magistrat instructeur en présence de ses Avocats, l’accusation de recrutement de mercenaires américains et sud-africains portée contre lui est fausse car elle ne repose sur aucune preuve tangible des faits allégués et procède, à l’évidence, d’une cabale politique grossière dont la finalité est de salir sa réputation et de l’écarter de la prochaine élection présidentielle en le rendant inéligible par une condamnation judiciaire», souligne Franck Diongo, Premier Vice-président chargé des questions politiques de l’Alternance pour la République.
Le G7 et l’A.R rappellent donc à l’attention du Peuple Congolais et de la communauté internationale le fait qu’au-delà de la personne de Moïse Katumbi Chapwe, ce procès est un véritable complot contre la démocratie et la République. Sans ambages, le G7 et l’A.R dénoncent et condamnent ce qu’ils qualifient de l’utilisation abusive et illégale des médias publics par le Gouvernement pour salir les leaders de l’opposition et dresser honteusement l’opinion contre eux. Ils interpellent, à ce sujet, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication et lui demandent d’y mettre fin rapidement.
Pour ces deux plateformes de l’opposition, dès lors que le gouvernement a saisi le parquet pour une affaire, il ne peut plus prendre position quant à ce. Afin d’établir la vérité en toute objectivité et indépendance dans cette affaire, le G7 et l’A.R rappellent et soutiennent la demande d’une enquête internationale associant notamment, la MONUSCO, formulée par Moïse Katumbi Chapwe.
Le G7 et l’A.R se réjouissent du courage politique et de l’engagement inébranlable de leur candidat commun à la présidence de la République, M. Moïse Katumbi Chapwe, en faveur de la démocratie et de l’intérêt supérieur du Peuple congolais qui réclame la tenue de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel et l’alternance démocratique.
Ils réitèrent leur indéfectible attachement à son auguste personne et leur détermination à conduire sa candidature à la victoire par la voie démocratique et dans le respect de la Constitution de la République», a dit le Président National du MLP.
Arrêt de la Cour Constitutionnelle
Pour le G7 et l’A.R, par son arrêt de mercredi dernier, la Haute Cour vient, en réalité, d’octroyer au Président de la République, Joseph Kabila, un troisième mandat présidentiel qui est, selon les propos de ténors de ces deux familles politiques, illégal et illégitime. « La Cour Constitutionnelle cautionne, par ailleurs, le glissement du calendrier électoral tant recherché par le Président Kabila et la majorité présidentielle en ignorant superbement l’article 73 de la Constitution qui exige que le scrutin pour l’élection du nouveau Président de la République soit convoqué par la Commission Electorale Nationale Indépendante, CENI, 90 jours avant la fin du mandat du Président en fonction, élection qui constitue, en plus, la condition préalable à la mise en œuvre de l’alinéa 2 de l’article 70 sous examen », insiste-t-il.
Profondément attachés au respect strict de la Constitution et aux valeurs démocratiques, le G7 et l’A.R, à l’instar de toutes les forces de l’opposition et de la société civile acquises au changement, stigmatisent l’irresponsabilité de la Cour Constitutionnelle et rejettent catégoriquement son arrêt de mercredi 11 mai 2016 qui opère un véritable coup d’Etat constitutionnel, cautionne le glissement du calendrier électoral et institue de fait une présidence à durée indéterminée pour le Président Joseph Kabila.
Aussi, le G7 et l’A.R demandent-ils avec insistance à tous les congolais où qu’ils se trouvent de n’accorder aucun crédit ni importance quelconque à cet arrêt qui ne fait qu’enfoncer davantage la République Démocratique du Congo dans l’impasse électorale provoquée à dessein par le Président Kabila. «Ils les invitent à tenir bon et à ne pas se laisser distraire de leur noble combat pour la démocratie, l’Etat de droit et le développement de la RDC par les gesticulations de certains compatriotes qui s’emploient à restaurer la dictature de la IIème République de triste mémoire.
Le G7 et l’A.R appellent tous les compatriotes à participer massivement à la marche de protestation que l’opposition et le Front Citoyen 2016 organiseront le 26 mai en cours sur toute l’étendue de la République et dans les grandes villes du monde où se trouve la communauté congolaise pour réclamer la publication urgente du calendrier électoral par la CENI et obliger le Président Kabila à respecter la Constitution», ont-ils argué.
En ce qui concerne le dossier de l’Est de la RDC, le G7 et l’A.R dénoncent ces actes barbares perpétrés sur le sol congolais et déplorent le silence coupable ainsi que l’indifférence du Gouvernement de la RDC dont l’une des missions régaliennes est de sécuriser les personnes et leurs biens à travers tout le territoire national conformément aux articles 69, 91, 187 et 188 de la Constitution.