* Les députés attendent des réponses claires des ministres Boshab, Atama et Bopolo.
* Coup de chapeau au Bureau Minaku pour avoir permis un débat aussi démocratique que responsable sur une question hautement sensible.

Face aux tueries à répetition de Beni et Lubero, les députés nationaux entendent prendre leurs responsabilités. Ce, en remplissant leur part de contrat. C’est ainsi qu’il convient de comprendre le huis clos d’hier lundi 30 mai consacré à l’audition des ministres responsables du secteur sécuritaire et de l’environnement. Etaient ainsi à la barre trois membres du Gouvernement : Evariste Boshab (Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et Sécurité), Crispin Atama ministre de la Défense nationale et Anciens combattants) et Bopolo (ministre de l’Environnement, Conservation de la Nature et Développement durable).
Sommés de s’expliquer devant la Représentation nationale, les trois membres de l’Exécutif national ont tâché d’éclairer l’assistance sur le climat en cours dans la province volcanique du Nord-Kivu. A l’affiche, le bureau de l’Assemblée nationale a joué sa partition en permettant aux responsables des ministères concernés d’apporter la lumière sur la situation qui prévaut dans cette zone.
Convoqués à la demande de plusieurs députés, particulièrement ceux du Nord-Kivu, ces trois membres du gouvernement impliqués directement dans la gestion de la situation sécuritaire du Nord-Kivu, ont répondu aux préoccupations des élus du peuple, toutes tendances confondues, au cours d’un débat houleux qui a duré six heures.
Ils se sont articulés essentiellement sur quelques points majeurs qui ont dominé le débat lors de cette plénière : en l’occurrence, la situation sécuritaire proprement dite au Nord-Kivu, à la suite des massacres répétitifs perpétrés contre les populations civiles dans les territoires de Beni et Lubero.

UN DEBAT HOULEUX
Pour sa part, le ministre de l’Environnement s’est prononcé sur la tension sécuritaire autour du Parc de Virunga (Nord-Kivu). D’après les indiscrétions glanées dans les couloirs du Palais du peuple, ’’le débat a été véritablement houleux’’.
Devant les députés nationaux, le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur, a dressé l’historique de la situation des groupes armés et des rebellions au sein de cette province avant de brosser un état des lieux de la situation actuelle. Il a aussitôt tablé sur une projection dans l’avenir.

LA TRAQUE CONTRE LES FORCES NEGATIVES
Les élus du peuple ont également suivi l’exposé du ministre de la Défense, qui était accompagné d’une forte délégation d’officiers généraux des FARDC, rétroprojecteur en appui. Il s’est appesanti sur les contours réels des dispositions militaires prises aux fins de venir à bout des groupes armés, auteurs des situations macabres dans cette partie de la République. Selon Crispin Atama, l’objectif de différentes opérations menées est d’éradiquer toutes les forces négatives encore opérationnelles sur le territoire national.
Ce débat houleux a permis aux députés nationaux de soulever plusieurs préoccupations. Sauf changement de dernière minute, les membres du gouvernement convoqués à l’hémicycle sont attendus à nouveau au Palais du peuple, afin de rencontrer les attentes de la représentation nationale.

UN DOSSIER A GERER AVEC PRUDENCE
Pour rappel, avant le huis clos, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku Ndjalandjoko, a insisté sur ’’le caractère sensible et hautement sécuritaire de ce point à l’ordre qui, d’après ses propres mots, se doit d’être examiné et géré avec sérénité, lucidité et surtout responsabilité afin d’arriver à des solutions idoines et salvatrices pour les populations concernées. Ce, au-delà de l’émotion et du sensationnel’’.
D’après des sources concordantes, cette mise au point a permis aux députés nationaux de voter massivement contre la motion incidentielle présentée par le député Albert-Fabrice Puela qui sollicitait une séance publique en lieu et place du huis clos.
"Pourtant, soutiennent les analystes, dans tous les Parlements du monde, les questions impliquant les forces armées et sécuritaires ou des aspects stratégiques et des opérations militaires se traitent toujours à huis clos. Dans la plupart de cas, d’ailleurs, en commissions".

COUP DE CHAPEAU AU BUREAU MINAKU
C’est dans ce cadre que des voix s’élèvent pour féliciter le président de la Chambre basse du Parlement, Aubin Minaku, qui, comme à l’accoutumée, a permis, en dépit des appréhensions de certains, un débat démocratique à l’Assemblée nationale sur un sujet d’une telle importance.
Huis clos ou séance publique, l’essentiel étant de permettre aux élus, représentants du peuple d’être informés et d’agir dans le cadre de leurs prérogatives, afin de protéger les intérêts de la nation en contribuant à l’accélération de la résolution du problème.
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