
Selon le ministre congolais de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, qui a donné une conférence de presse mercredi dernier à Kinshasa au sujet de cette affaire, les faits sont avérés vrais. Devant les caméras et autres chevaliers de la plume, Alexis Thambwe Mwamba a brandi ce qu’il a appelé les preuves de ses convictions. Au nombre de celles-ci, le cas Lewis Darryl, sujet d’origine américaine, brandi comme pièce à conviction. Ce n ’est donc pas un scoop de Forum des As, tant l’info avait suffisamment circulé en boucle dans certains médias.
Parlant justement du cas Lewis Darryl, Alexis Thambwe Mwamba fait un saut dans l’histoire. Il rappelle que " lors d’une manif illégale, le 24 avril à Lubumbashi, les éléments de la Police nationale congolaise avaient mis la main sur quatre personnes, visiblement déterminées à franchir la barrière policière en dépit des sommations des forces de l’ordre ". Le ministre congolais de la Justice poursuit qu’à l’identification de ces derniers, il se révèlera qu’un de ces quatre est un sujet américain du nom de Lewis Darryl, qui ne connait rien des artères de la capitale de la province cuprifère et que d’autres, en l’occurrence M. Mwashila Franck, de la garde rapprochée de Moïse Katumbi.
LEWIS DARRYL, SPECIALISTE EN MANIEMENT D’ARMES, DIXIT THAMBWE MWAMBA
Par ailleurs, le ministre rd congolais de la justice a fait savoir que " lors des interrogatoires, M. Lewis Darryl, puisant dans sa malice, s’est d’abord présenté dans une double casquette. D’abord comme un spécialiste en agriculture venu donner son expertise à Moïse Katumbi, dans ses fermes. Ensuite comme spécialiste dans le domaine médical. Ce avant de révéler finalement sa véritable identité et son rôle auprès de son interrogateur ".
Kinshasa, par le biais de son ministre de la Justice, dévoile que Lewis Darryl, a reconnu, en présence des témoins, son ancien statut de commando des forces Marines américaines et qu’il serait actuellement utilisé par la Société " Thom Group international ", basé aux USA. Selon le ministre, Lewis Darryl avait déclaré que " Thom security group " prête ses services à quiconque le solliciterait. L’essentiel étant de payer la facture y afférente.
A en croire le ministre Alexis Thambwe Mwamba, Lewis Darryl est spécialiste en maniement d’armes de différents types. Il en aurait même reçu plusieurs prix et distinctions en qualité de tireur d’élite. Ses prouesses lui auraient valu plusieurs missions analogues dans beaucoup de pays du monde dont Kosovo et Afghanistan. Alexis Thambwe Mwamba, citant des sources proches du dossier dit que Lewis Darryl aurait révélé être à la tête d’un groupe de sept autres mercenaires américains. " Tous, anciens militaires marines avec lesquels ils s’exerçaient à la fois comme garde du corps et agent de sécurité au service de Moïse Katumbi ", dixit le ministre.
CEINTURE DE SECURITE COMPOSEE D’ETRANGERS
Dans les milieux du Pouvoir, on affirme que depuis sa démission de son poste de Gouverneur de l’ancienne province du Katanga, Moïse Katumbi se serait délesté de sa garde au profit d’une ceinture de personnes dont l’apparat attirerait l’attention de plus d’un. " Moïse Katumbi s’est entouré d’une garde des militaires étrangers se passant pour des Congolais et dont l’arrestation d’un des leurs, Lewis Darryl, a véritablement fait tomber les masques ", conclue-t-on dans le cercle officiel, qui soutient par ailleurs que " pour faire entrer ces mercenaires au pays, Moîse Katumbii se serait servi de la société de gardiennage très connue sous le label de Pomba one security et installée à Lubumbashi. " Le groupe, selon les sources du pouvoir, serait dirigé par M. Mwashila Franck, garde du corps de Moïse Katumbi. Or, selon la législation en vigueur, le recours à des gardes armés du corps étrangers ne peut se faire qu’avec l’aval du Gouvernement, avance-t-on dans les milieux officiels.
Pour sa part, l’Ambassade des Etats-Unis en République démocratique du Congo, dans un communiqué signé hier jeudi, rejette toutes les allégations du pouvoir de Kinshasa et considère que celles-ci sont dénuées de tout fondement. Toutefois, l’ambassade américaine en RD Congo, reconnait Lewis Darryl comme citoyen américain qui travaillait au Katanga comme conseiller en sécurité. " Il n’était pas armé ", tranche l’ambassade, dans son communiqué. FDA