
Dénonçant le déviationnisme imposé à la ligne du parti par des individualistes, Francis Kalombo fait observer que le PPRD avait été fondé, il y a 14 ans, dans le but de reconstruire le pays sur de nouvelles bases. La politique du parti, ainsi créé, reposait sur la démocratie, l’Etat de droit, la bonne gouvernance et le développement. A ce jour, il n’en est plus le cas. Il attribue la responsabilité à des cercles concentriques occultes qui ignorent superbement les aspirations du peuple à l’alternance démocratique. Francis Kalombo dresse, en même temps, un tableau sombre de la situation générale de la RDC. Il évoque des massacres qui se poursuivent à l’Est du pays, un signe qui, à son avis, démontre que le pouvoir a échoué d’éradiquer l’insécurité. Se remettant dans la peau de défenseur des intérêts du peuple, il n’épouse pas la stratégie qui veut que le Gouvernement construise des éléphants blancs, alors que le peuple croupit dans des conditions épouvantables. Par éléphants blancs, Francis Kalombo pense à l’immeuble du Gouvernement et à d’autres édifices somptuaires. Par conditions épouvantables, il parle de l’impraticabilité des routes, de manque d’eau et d’électricité. Le Député PPRD, élu de la Lukunga, désapprouve totalement la méthode du Secrétaire Général de son parti dont la communication s’éloigne de la ligne idéologique originale. Mais, Francis Kalombo affirme qu’il va poursuivre son combat politique pour l’émergence d’un Etat de droit et le développement intégral de la RDC. Seulement, ce combat, il ne peut le mener au sein du Comité exécutif actuel du PPRD, qui ne lui permet pas de s’épanouir en toute liberté. Il y a lieu de souligner que dans le même esprit, il a écrit également une lettre ouverte au Président Kabila, l’Autorité Morale, pour lui prévenir de reconsidération de ses engagements au sein du Pprd.