Dans son mandat, la Mission Onusien en RD. Congo (MONUSCO) s’occupe de la protection des populations civiles et non des personnalités politiques. Mais, dans le cadre du respect de la résolution 2277, elle peut toutefois intervenir, ces hommes faisant parties des civiles. C’est ce qu’a déclaré Charles Bambara, Directeur de l’Information Publique de la Monusco, au cours de la conférence de presse hebdomadaire d’hier. Il l’a dit, par rapport à une question au sujet de la sécurité de Moïse Katumbi, ancien Gouverneur du Katanga, qui s’est déclaré candidat Président de la République le 4 mai dernier. Selon Charles Bambara, aucun Chef de la Police de la MONUSCO n’a été destitué de ses fonctions à Lubumbashi, dans l’ex province du Katanga. Il a signalé que jusqu’à présent, tout le monde est en place et continue d’exercer régulièrement ses fonctions à son poste.
Au plan sécuritaire, le Lieutenant-colonel Amouzoun Codjo, Porte-parole Militaire, a relevé des attaques perpétrées le 1eret 8 mai dernier contre les troupes des Forces Armées de la RDC basées dans les localités de Nambia à 18 Kilomètres au Nord-Est de Banda et Nanguma, à 90 kilomètres à l’Est de Dungu. Aussi, a-t-il souligné que des activités militaires et d’évaluation de la situation sécuritaire dans ces provinces sont régulièrement menées par les forces coalisées FARDC-MONUSCO, en vue de la neutralisation de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA). Et, à cet effet, le 2 mai, les troupes de l’armée congolaise ont engagé des éléments armés sur l’axe Dundu-Sambia et libéré quatre femmes kidnappées.
Mais, il explique que la recrudescence de l’insécurité dans la partie orientale de la RD. Congo surtout avec les ADF est dû au fait que l’adversaire utilise des techniques différentes et des moyens souvent sauvages pour combattre. Il a également indiqué que la MONUSCO appuie les FARDC au-delà de la logistique. Il l’a dit, en réponse aux journalistes qui voulaient en savoir un peu plus sur les attaques qui sont perpétrées de plus en plus dans ce coin de la République. Et cela, par rapport à la situation dans plusieurs territoires, notamment Beni, Masisi et Rutshuru, où la sécurité demeure précaire suite à l’activisme des éléments de l’Alliance des Forces Démocratique (ADF), de l’Alliance des Forces Patriotiques pour le Congo Libre et Souverain (APCLS) et des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR).
L’invité spécial de cette conférence était Alain Decoux, Chef Unité du Fonds Humanitaire. Arrivé dans le cadre du dixième anniversaire dudit Fonds en RDC, il a signalé que cette structure a été lancée depuis 2006. Et, les différentes allocations qui lui ont été fournies ont permis d’assister plus de 80 millions de congolais à travers environ 1.784 projets humanitaires dont 737 mis en œuvre par les agences des Nations Unies et 1047 par les ONG nationales et internationales.
Ces financements, faut-il noter, couvrent l’ensemble des provinces de la RDC et touchent tous les secteurs de l’intervention humanitaire, entre autres, l’eau, hygiène et assainissement, éducation, nutrition, protection et santé et sécurité alimentaire.