*Dans une mise au point destinée aux partenaires extérieurs devenus trop regardants sur la politique intérieure du pays, le Ministre rd-congolais des Affaires Etrangères juge malvenues, les déclarations assorties de recours à d’éventuelles sanctions ciblées. Raymond Tshibanda invite, plutôt, les partenaires à soutenir la CENI et le Dialogue politique national. S’il y a retard dans le processus électoral, il attribue la faute à l’Opposition pour avoir rejeté les calendriers publiés antérieurement par la CENI. L’absence des listes électorales fiables et inclusives et le manque de consensus sur le calendrier électoral sont les deux causes majeures du blocage. Il présente le début du test pilote et l’acquisition prochaine du matériel d’enrôlement comme un signal fort pour faire face à l’absence du fichier électoral. La question du calendrier électoral, déclare-t-il, sera réglée par le Dialogue politique.

Le Ministre des Affaires Etrangères joint sa voix à celle du Président de la République qui avait, tout au long de l’année 2015, rappelé à l’ordre les ambassadeurs et chefs de mission diplomatiques accrédités à Kinshasa. Joseph Kabila veut voir les partenaires jouer un rôle positif. Avec le communiqué officiel des Affaires Etrangères, on s’aperçoit qu’il y a des frictions dans les relations entre le Gouvernement de la RDC et la Communauté internationale. Aux accusations de rétrécissement de l’espace politique, Raymond Tshibanda répond qu’en vertu de l’égalité des citoyens devant la loi, et afin d’éviter l’anarchie et le chaos, le Gouvernement veille à ce que la lutte contre l’impunité soit la règle, en toutes circonstances, quels que soient les actes de délinquance ou la qualité de leurs auteurs. Il souligne, par ailleurs, qu’en Afrique, la RDC compte parmi les pays les plus avancés en matière de respect et de promotion des libertés publiques notamment, la liberté de la presse, la liberté d’expression et d’autres droits civiques et politiques collectifs et individuels. Fin diplomate, le Ministre des Affaires Etrangères n’a pas cité un seul pays qui s’immisce dans les affaires intérieures de la RDC. Mais, les éditorialistes estiment qu’il s’adressait à des pays comme les USA dont le Département d’Etat a évoqué, dernièrement, la possibilité de sanctionner certains dirigeants accusés de traquer les opposants. Le Conseil de l’Union Européenne a également envisagé des mesures contre le Gouvernement de la RDC. Pour Raymond Tshibanda, le recours, par certains partenaires, à un discours teinté de menaces est non seulement une politique moralement peu défendable, parce qu’à géométrie variable et d’application sélective dans la région ; il est aussi et surtout, contraire au droit international. Pendant qu’il assumait l’intérim du Ministre des Affaires Etrangères parti représenter le pays à la COP21, à Paris, le Ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, avait, il y a pratiquement deux mois, convoqué tous les diplomates étrangers pour leur demander de s’abstenir d’intervenir dans la cuisine interne de la RDC. Jusqu’où est-on prêt à aller ?
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