*L’heure est grave, clame la Dynamique de l’opposition qui soutient que depuis l’accession de la République Démocratique du Congo à l’indépendance, le pays n’a jamais été aussi humilié alors qu’il possède un peuple fort, grand et puissant. Comme d’aucuns peuvent l’imaginer, il s’agit bel et bien de la situation sécuritaire de l’Est de la RDC, plus particulièrement à Beni, Lubero, Rutshuru et les environs. Trop c’est trop, soutient Albert Fabrice Puela, Modérateur en exercice de la Dynamique de l’opposition qui, par une déclaration lue hier, mardi 10 mai 2016 au siège des Fonus, a annoncé une descente des cadres de cette plateforme de l’opposition dans les jours qui vont suivre. L’objectif poursuivi est non seulement de tâter du doigt la douleur de cette population abandonnée à son triste sort, mais aussi voir dans quel mesure mettre fin à cette situation qui a autant duré et qui fait souffrir lamentablement la population de ce coin du pays.Devant la presse nationale et internationale, la Dynamique de l’opposition a dit son ras-le-bol de voir l’insécurité perdurée dans la province du Nord-Kivu. Dans une déclaration, les cadres de cette plateforme ont promis de descendre dans cette province très prochainement dans le but de compatir avec la population qui continue de vivre dans une turbulence continue. Pour la Dynamique, depuis fin 2014, près de 600 civils ont été massacrés ; particulièrement dans les territoires de Beni, Lubero, Rutshuru et les environs. Aussi, les derniers massacres d’Eringeti, de Tingwe et de Mutsongo-Mimbo constituent, pour la dynamique, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Donc, souligne le Modérateur en exercice, Albert-Fabrice Puela, tout ceci confirme l’insécurité généralisée qui sévit en RC dans l’indifférence coupable des autorités compétentes. ‘’Il sied de souligner que lorsqu’il s’agit de brimer les opposants, le régime actuel au pouvoir est le premier à brandir et à déployer les «muscles», comme ce fut le cas à Kinshasa en janvier 2015, février 2016 et actuellement au Katanga ; et cela en flagrante violation de la Constitution et des lois de la République. Par contre, lorsqu’il s’agit de répondre à ses obligations régaliennes, le régime en place excelle par son absence’’, a-t-il dit devant les professionnels des médias. Fort de ces observations, la Dynamique de l’opposition estime donc en âme et conscience qu’elle ne peut pas cautionner ce qu’elle qualifie de carnage que subissent les compatriotes congolais vivant dans la partie Est du pays. «Devant cette situation alarmante, nous n’avons plus le choix que de continuer la sensibilisation de la population en vue d’accentuer la pression sur le pouvoir et de faire appliquer, en cas de besoin, de l’article 64 de la Constitution», a-t-il dénoncé avec la dernière énergie. Et de poursuivre que « devant l’indifférence complice du pouvoir en place face au génocide de nos compatriotes vivant à l’Est du pays où l’on note des tueries interethniques, des massacres à répétition et la présence des groupes terroristes, la Dynamique de l’opposition, fer de lance de l’opposition en RDC, a pris la résolution de faire, dans un bref délai, une descente au Nord-Kivu ; en vue de palper les faits sur terrain, échanger avec la population, la réconforter et connaitre ses vrais problèmes pour envisager une voie de sortie de crise». En conclusion, la Dynamique de l’opposition a profité de l’occasion pour présenter ses condoléances les plus attristées à toutes les familles éplorées.
