*Le Mouvement de Libération du Congo –MLC-, parti cher au Sénateur Jean-Pierre Bemba, qualifie de politique et personnalisé, ce jugement de condamnation à 18 ans de prison ferme, rendu par la CPI, le 21 juin 2016. Bemba demeure innocent dans ce dossier dont les auteurs des faits lui reprochés existent et sont connus, assure le MLC. Pour les dirigeants de ce parti, Bemba est victime d’une justice sélective. Et, pourtant, de l’avis de son parti, il est totalement innocent.Encore cette affaire du Sénateur congolais condamné à 18 ans de servitude pénale principale –SPP- par la Cour Pénale Internationale –CPI- le 21 juin dernier. Cette affaire fait la Une des journaux au Congo-Kinshasa. Ça et là, plusieurs en parlent encore avec passion. Cette fois-ci, c’est le Mouvement de Libération du Congo qui monte au créneau, par le biais de l’Honorable Canon William, son Secrétaire national chargé de communication et porte-parole du parti qui, dans une conférence de presse tenue jeudi 23 juin dernier, au siège du parti, a qualifié ce verdict de politique et d’un acharnement contre la personne du Sénateur Bemba. Pour ce Porte-parole, JP Bemba Gombo est victime d’une justice sélective, car sa responsabilité pénale n’est nullement établie en fait comme en droit. Il est donc innocent, ce n’est pas lui qui aurait commis les crimes qu’on lui reproche par la CPI. L’Honorable Canon William, accompagné de Mbonzi Mbonzi, qui co-animaient cette conférence devant les professionnels des médias, a affirmé que Bemba n’a jamais mis ses pieds à Bangui, en République Centrafricaine. Par ailleurs, ceux qui étaient là, sont en vie jusqu’à ce jour. Certains ont été même condamnés à des lourdes peines de 40 ans de prison ferme et continuent à purger cette peine ailleurs. Et d’ajouter que même si les faits seraient établis, les juges devaient lui faire bénéficier, quand même, des circonstances atténuantes. Cela, pour diverses raisons : par deux fois, la même Cour a autorisé Bemba d’aller en Belgique pour assister aux obsèques de son père, d’une part, et d’autre part, de sa mère. Et donc, il est injuste de ne pas accorder des circonstances atténuantes à un tel Monsieur, dont la cour a accordé des libérations momentanées, sans le voir fuir et qui n’a vu aucun fait qualifié de crime de guerre et crime contre l’humanité se produire sous sa barbe. Cependant, le MLC croit que dans la procédure d’appel enclenchée par les avocats de la défense, une réduction sensible de la peine peut être envisagée, au regard d’une jurisprudence éloquente en la matière, devant la même Cour. Il a souligné que tous les militants restent soudés, comme un seul homme, même ceux qui s’étaient retirés, reviennent en masse au bercail, et leur moral n’est en rien affecté. Ils croient bel et bien en l’innocence de leur autorité morale, quoiqu’emprisonné depuis 8 longues années, a déclaré l’Honorable Canon William, porte-parole du MLC. Ce dernier compte, d’ailleurs, lancer une campagne d’information à travers le pays pour éclairer la lanterne de l’opinion sur ce dossier.