*L’Onu a, une fois de plus, pris une résolution aux accents contraignants par rapport à l’évolution du processus électoral, telle qu’elle l’aurait voulue en RDC. Désormais, l’heure est à une sorte d’ultime croisade contre les parties impliquées. En clair, l’Onu, au travers du Conseil de Sécurité, exerce ainsi la pression dans la perspective d’obtenir des autorités congolaises, la tenue des élections conformément à la Constitution et dans les délais prescrits. En d’autres termes, la nouvelle résolution 2293 qui, en principe, reprend une série d’exigences formulées dans la résolution 2277, insiste, particulièrement, sur la tenue de la présidentielle en novembre 2016. Or, comme tout le monde le sait, la CENI s’est montrée incapable d’organiser les élections crédibles dans les délais. Début juin, peu avant la clôture de la session de mars, elle a déposé sur la table du Parlement, un rapport complet dans lequel, elle fait état de contingences auxquelles elle – la CENI – est, actuellement, confrontée. L’affaire de la révision du fichier électoral, avec la probabilité de s’y faire en 16 mois, la problématique de financement et, enfin, l’absence du calendrier électoral dictée notamment, par l’impératif des options politiques attendues du Dialogue, sont, apparemment, escamotées dans cette résolution qui cache bien les intentions de l’Onu de s’imposer autrement en RD. Congo. Dans cette édition, lisez et relisez la version intégrale de cette résolution 2293, datée du 23 juin 2013. A tout prendre, elle est de nature à donner du fil à retordre aux dirigeants congolais, accusés, ici, de vouloir planter le décor d’un glissement de mandat, au-delà du 20 décembre 2016. L’Arrêt de la Cour Constitutionnelle sur l’article 70 qui, après tout, aurait pu écorner les ardeurs des membres du Conseil de Sécurité, semble, lui aussi, avoir été versé dans le box de manœuvres attribuées aux dirigeants congolais, de s’éterniser aux affaires. Doit-on espérer que dans ce contexte, le Président Kabila qui va, certainement, parler, jeudi 30 juin 2016, à partir de Kindu, au Maniema, démordra au dispositif qui favorise son maintien au pouvoir tant que les élections n’auront pas été organisées ? Difficile à dire. Le moins que l’on puisse dire est qu’en tout état de cause, il demandera à la CENI, au gouvernement et au Parlement, de répondre à l’Onu. Or, à l’impossible, dit-on, nul n’est tenu. On est bien parti-là, dans une trajectoire ponctuée d’écueils aux multiples et complexes inconnus.
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