
Parlant au nom de l’Alternance pour la République, Philippe Evoloko, membre de la conférence des Présidents de cette structure, a souligné que ce qui vient de se passer à Bruxelles est un fait historique. « Au nom de notre plateforme et de notre parti politique, nous saluons le sursaut de nos frères et sœurs qui étaient autour du Président Tshisekedi pour faire ce travail, en dépit des divergences et difficultés enregistrées quant à l’organisation de ce conclave. Je crois que c’est un pas important que nous venons de franchir au sein de l’Opposition. Et, le travail commence pour que demain, nous parlions tous le même langage. Le conclave de Bruxelles permet maintenant à la RDC de tracer la voie vers la consolidation de sa démocratie », a-t-il souligné. Pour sa part, Martin Fayulu rappelle l’importance de respecter les instruments juridiques du pays, dont la Constitution. « Nous disons au Président Kabila, qu’il n’y a pas 36 solutions. Car, la seule solution, c’est de respecter la Constitution. Nous pensons qu’il ne voudra pas que le sang de congolais soit versé inutilement », a-t-il martelé.
Au sujet des objectifs même de ce conclave de Bruxelles, Olivier Kamitatu Etsu, l’un des cadres du G7, pense qu’il fallait sans tarder mobiliser les forces acquises au changement pour faire face à la dictature en RDC. Toujours en marge de ce conclave de l’opposition convoqué par Etienne Tshisekedi, il a indiqué qu’il faut un plan d’actions du côté de l’opposition. « Nous devons, avant tout, nous rassembler autour d’un plan d’action et mobiliser les forces politiques et sociales acquises au changement en RDC et montrer à la communauté internationale que les congolais peuvent se prendre en charge. Ils ont une vision commune et peuvent parler d’une seule voix », a-t-il déclaré.
La MP s’invite au débat…
Dans un communiqué de presse signé par son Secrétaire Général, Aubin Minaku, et rendu public, le vendredi, 10 juin dernier, la Majorité Présidentielle a appelé le Facilitateur Edem Kodjo à poursuivre l’action entreprise en vue de la mise en place effective du comité préparatoire et de l’ouverture du dialogue avec les filles et fils de toutes les composantes disposées à trouver des solutions aux problèmes majeurs qui minent le processus électoral. Répondant sagement à ceux qui rejettent le dialogue, tel que convoqué par le Président de la République, et ceux qui exigent le respect de la résolution 2277, Aubin Minaku a déclaré devant la presse que : « le mandat de Monsieur Edem Kodjo, tel que défini par l’Union Africaine ne contrarie en rien la résolution 2277. A titre d’illustration, le communiqué conjoint signé, le 6 juin à Addis-Abeba par l’UA, l’ONU, l’OIF et l’UE ne rappelle-t-il pas le mandat du Facilitateur et appelle toutes les parties à participer à ce forum ».
Aussi, la MP encourage-t-elle, à travers son communiqué, la CENI à poursuivre ses efforts visant à doter le pays d’un « fichier électoral transparent, fiable et inclusif». Ce fichier, souligne Minaku, reprendra les dix millions de nouveaux majeurs et les congolais de la Diaspora, en vue d’ouvrir la voie à l’organisation prochaine d’élections crédibles, démocratiques et apaisées à tous les niveaux, c'est-à-dire, de la base au sommet.