*Edem Kodjo négocie le dernier virage du dialogue politique en gestation en RDC. Peu avant qu’il ne s’envole le vendredi, 17 juin dernier, pour Bruxelles, où il devrait rencontrer, dans la soirée, Etienne Tshisekedi, Président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) et le Comité des sages du Rassemblement mis en place par le Conclave de Genval, Edem Kodjo, le Facilitateur du dialogue politique en RDC, a pris langue avec les groupes parlementaires de l’Opposition, comme de la Majorité présidentielle. Le contexte s’y est prêté : avoir une vue commune sur la tenue des assises du dialogue politique en vue en RD-Congo. Le Premier Ministre honoraire du Togo a choisi, pour cette fois-ci, de consulter dans le cadre purement institutionnel. On pouvait apercevoir, dans le jardin de l’immeuble abritant le bureau de l’Union africaine, quelques députés nationaux de la MP et de l’Opposition. Il s’agit précisément du PPRD Emmanuel Ramazani Shadary, du MLC Fidèle Babala, de l’UNC Baudouin Mayo, ainsi que l’UDPS Samy Badibanga. Il y avait, également, Basile Olongo et Toussaint Alonga. De même, le groupe parlementaire du Mouvement social pour le Renouveau (MSR), aile MP, était du nombre, sous la conduite du SG du MSR, François Rubota, qu’accompagnait l’ancien ministre de l’Agriculture et Pêche, Jean Chrysostome Vahamwiti.
De quoi était-il question ? Il s’est agi de prendre langue avec le facilitateur pour un dernier réglage concernant le Dialogue en gestation en République démocratique du Congo. C’est après cette consultation que le Facilitateur devrait poursuivre avec le Comité des sages mis en place par le Conclave de Genval et avec le Sphinx de Limete.
A à en croire Samy Badibanga, le facilitateur a souhaité recevoir, pour la première fois, les élus du peuple de différents groupes parlementaires, dans le cadre institutionnel, dans le but de recueillir leurs avis sur la tenue du dialogue politique inclusif. Il a rappelé que son groupe parlementaire est favorable au Dialogue, surtout que l’initiative de ce forum avait été lancée depuis longtemps par l’Union pour la démocratie et le progrès social. «J’insiste sur les conditions et les préalables posées par les différentes parties», a-t-il ajouté.
C’est pour cette raison qu’il a fait appelle à la sagesse du facilitateur pour rapprocher les points de vue des uns et des autres. «Le principe du dialogue est acquis, mais nous suivons de près le travail du facilitateur qui voyage ce soir pour rencontrer le président de l’UDPS, en Belgique », a-t-il conclu.
Du coté de la MP, Emmanuel Shadary, président du Groupe parlementaire PPRD et Alliés, a précisé que le dialogue ne doit pas être convoqué par une autre personnalité étrangère. «C’est le point rouge et l’on ne peut y revenir», a-t-il dit. A l’occasion, il a rejeté la position d’Etienne Tshisekedi qui pense diriger la transition. Pour lui, pendant cette éventuelle transition, c’est toujours Joseph Kabila qui sera le Président de la République, parce qu’il est protégé par les lois de la République, comme le sont les sénateurs et les députés provinciaux.
C’est l’avis du SG du MSR/MP, François Rubota, qui a manifesté son attachement au principe du Dialogue inclusif convoqué par Joseph Kabila.
Après un peu plus d’une heure d’entretien avec le facilitateur, Basile Olongo Pongo, qu’accompagnait Toussaint Alonga, a soutenu que si nous avons pris beaucoup de temps, c’est parce que nous voulions que Kodjo puisse nous dire comment il entend organiser le Dialogue : «Comment il perçoit les résolutions du Conclave de Bruxelles organisé récemment par l’Opposition. Basile Olongo a également exigé au Togolais de conformer ce forum à la Résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations Unies pour le respect du délai constitutionnel quant à l’organisation de la présidentielle».