*Lentement mais sûrement, les obstacles dressés sur la voie du Dialogue politique en RDC tombent les uns après les autres. On en veut pour preuve, la désignation de Saïd Djinnit, Envoyé spécial du SG de l’ONU dans la Région des Grands Lacs africains, et de Maman Sidikou, Patron de la Monusco, en qualité de Co-Facilitateurs aux côtés du Facilitateur attitré Edem Kodjo. La CIRGL, qui se réunit à Luanda autour de l’Angolais Edouardo Dos Santos, devait, logiquement, faire connaître son représentant au Groupe de Soutien à la Facilitation. Il restera, tout de même, la SADC. L’OIF ayant pris l’habitude de dépêcher en RDC, le Général malien Sangari pour évaluer le processus électoral, il va de soi que ce dernier soit confirmé. Apparemment, l’Union Européenne pourrait se contenter de renouveler sa confiance en son Envoyé spécial, Koen Vervaeke. Edem Kodjo a prévu, lors de son séjour Bruxellois, au-delà de ses entretiens avec Etienne Tshisekedi, devenu le Président du Conseil des Sages mis en place par les ‘’Conclavistes’’ de Genval, d’avoir une réunion avec le Groupe de soutien constitué de l’ONU, l’Union Africaine, l’OIF, l’Union Européenne, la SADC et la CIRGL.

Cette fois-ci est peut-être la bonne. Edem Kodjo pourrait rentrer de Bruxelles avec une liste de 12 délégués de l’Opposition au Comité Préparatoire. L’espoir est permis dès lors qu’il s’y rend quelques jours seulement après le Conclave de Genval, en Belgique, où les opposants ont fait de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU, le dénominateur commun de leur participation au Dialogue. La 2277 tout comme l’ensemble des conclusions du Conclave de Genval ont été accueillis froidement par des ténors de la majorité au pouvoir à Kinshasa. Mais, Kodjo, se confiant hier mardi 14 juin à la presse, a déclaré que le Dialogue qu’il facilite n’est pas différent de ce que recommande l’ONU. Néanmoins, il ne prendra pas le risque d’entamer un dialogue partiel. Pendant que les opposants congolais et la Communauté internationale exigent la tenue des élections conformes à la Constitution du pays, la CENI était, lundi 13 juin, à l’Assemblée nationale pour présenter son rapport annuel. Il a été donné aux journalistes d’apprendre que la Centrale électorale éprouve d’énormes difficultés à organiser des élections dans les délais constitutionnels. Une fois de plus, c’est le Rapporteur Jean-Pierre Kalamba, qui a été choisi pour expliquer aux Députés, les obstacles qui empêchent la CENI de faire avancer le processus électoral. Il était déjà devenu très célèbre entre février et juin 2015 pour extrapoler les 23 contraintes à l’exécution du calendrier électoral global du 12 février 2015. Des contraintes qu’auraient pu vider les différentes Institutions de la République. Jean-Pierre Kalamba évoque, maintenant, les faiblesses du fichier électoral 2011 dont la révision totale prendrait au plus tôt 16 mois. Il a distribué aux Députés les rapports d’évaluation des missions d’audit du fichier effectuées par l’OIF, l’ONU et la CENI. Il a, en substance, fait état de l’existence de trois hypothèses sur le processus électoral. Au même moment, le Président de la CENI, Corneille Nangaa, participait, lui, à la 4ème Conférence des Gouverneurs des Provinces convoquée à Lubumbashi, sous la férule du Chef de l’Etat, Joseph Kabila. Lui aussi a fait l’état des lieux piteux du processus électoral. A défaut du Dialogue, la solution viendra-t-elle des institutions, pas pressées de remettre leur mandat en jeu ? A Kodjo de jouer.
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