Le Facilitateur du dialogue politique national inclusif, Edem Kodjo, est attendu à Bruxelles pour une rencontre avec le leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi. Le but est de procéder à l’harmonisation des vues par rapport à la liste de l’opposition attendue au comité préparatoire du dialogue. Edem Kodjo a quitté Kinshasa, lundi 30 mai dernier, à destination de Bruxelles en faisant escale à Addis-Abeba, en Ethiopie, siège de l’Union africaine. Dans la capitale éthiopienne, l’émissaire de l’UA va certainement faire à sa hiérarchie, le rapport concernant l’évolution de la préparation du dialogue en prélude de l’organisation au cours de cette année, des élections apaisées en RDC.

Somme toute, le facilitateur est encore bloqué face à certains paramètres notamment, celui lié à la fronde des acteurs de la Société civile et d’une partie de l’opposition pro-dialogue exclue du Comité préparatoire, en l’occurrence les partisans du président Steve Mbikayi. Ce dernier monte toujours au créneau avec des envolés oratoires pour fustiger la démarche du facilitateur.

Conditionnalités

A cette fronde, s’ajoutent également des conditionnalités de l’UDPS qui tient mordicus à l’application de sa feuille de route de 2015. A titre de rappel, ce document reconnait Etienne Tshisekedi comme président élu en 2011 et exige que le délai constitutionnel pour la tenue des élections soit respecté pour l’organisation de l’élection présidentielle, soit 90 jours avant la date du 19 décembre 2016. L’UDPS exige également la relaxation des prisonniers politiques et le respect des libertés politiques et d’expression à tous les Congolais.

Il convient de signaler cependant, que toutes ces conditions pour les moins réalistes au vu des enjeux de l’heure, semblent difficiles à tenir avant le dialogue car, ils dépendent aussi, des concessions que la Majorité peut accepter d’accorder au nom de l’apaisement.

Et pourtant, la MP croit avoir tout donné depuis 2015 à ce jour pour ramener les acteurs politiques et de la Société civile autour d’une table en vue de préparer des élections transparentes et apaisées.

Le souhait des Congolais est qu’après Addis-Abeba, Edem Kodjo devrait ramener depuis Bruxelles, la liste de 12 membres de l’Opposition attendus au Comité préparatoire.
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