
Il y a moins d’une année qu’écrivit le feu Jean N’saka wa N’saka : On se perd vainement en conjectures: « Il y a un abîme entre Tshisekedi et Kabila ». La démocratie et la dictature sont les deux montagnes qui ne se rencontrent pas. Les deux concepts sont inconciliables. La démocratie peut éventuellement dégénérer en dictature et en anarchie, mais la dictature ne peut jamais évoluer vers la démocratie et l’Etat de droit.
Les partisans de deux concepts sont des adversaires jurés qui ne se font pas de cadeaux, politiquement s’entend. Faute de faire entrer en ligne de compte cette nature des rapports de force, commentateurs et analystes politiques se sont vainement perdus en conjectures.
Et à congovirtuel de renchérir, « RDC 2016 : il n’y aura ni dialogue, ni élection. Un marché des dupes auquel, l’UDPS sort vainqueur pour la simple raison qu’elle a fait croire au PPRD qu’elle était prête à partager le pouvoir avec lui à l’issue d’un dialogue qui allait aboutir à une transition. Suivra des négociations secrètes pour le partage des postes et responsabilités étatiques dont le plus célèbre, est l’île d’Ibiza en Espagne.
Cependant ces négociations n’avaient la chance d’aboutir que si le sphinx avait perdu ses facultés. Une erreur qui va beaucoup peser sur les stratégies du la MP qui ne jure que sur son cheval blanc à savoir Joseph Kabila.
Le PPRD a pris l’option de négocier avec l’UDPS sans avoir un plan B, en dépit des plusieurs mises en garde émanant aussi bien des analystes politiques que de quelques dignitaires de la majorité, anciens alliés du parti sur sa légendaire attitude durant une négociation politique. Lasser par l’UDPS, Mobutu avait fini par adopter la troisième voix qu’il coula malheureusement avec.
Pourtant plusieurs signaux défavorables venus de ce parti devaient faire réfléchir les stratèges de la majorité sur la seconde option à prendre.
L’UDPS a trainé le PPRD vers un dialogue qui n’était ni nécessaire, ni obligatoire, six mois seulement après les conclusions d’un autres dialogue dit « Concertations Nationales, la raison est simple : ce parti est à la recherche d’un coup de force constitutionnel en douceur. D’où la recherche d’une fausse légitimité à l’issue d’une concertation nationale.
La majorité a cru faire bénéficier au vieux Sphinx et à sa famille biologique les délices du pouvoir à l’instar d’un autre vieux qui était tombé dans leur gibecière à savoir : Gizenga. Le PPRD a beaucoup perdu en termes d’argent et du temps, le voici maintenant cherchant à courtiser les autres leaders non présents à Genval comme Kamhere et le MLC.
Ainsi, celui qui est injurié à la longueur de la journée sur la RTNC devient leur cible auquel il faudrait toujours ajouter le MLC qui a toujours était divisé par le PPRD.
Voilà que le Sphinx renait encore de ses cendres et apparemment en pleine forme, que fera le PPRD face à cette nouvelle donne ? Capituler ou chercher un autre allié ? L’Avenir nous le dira.
Mudjikolela Analyste politique
congovirtuel.com