Ex-Vice Président de la République, l’homme s’affiche   aujourd’hui, à la tête d’une forte coalition constituée de forces politiques de l’Opposition congolaise favorables   au Dialogue entre Congolais. Hier, mardi 28 juin 2016, au Centre Bondeko de Kinshasa, il a parlé de l’évidence, qu’est cette nécessité d’éteindre le feu, de conjurer, par la rencontre des congolais, les perspectives d’une autre crise dans la crise qui affecte gravement la cohésion nationale. Dans une démarche responsable en vue de l’élaboration d’un calendrier électoral, le président du Camp de la Patrie considère le dialogue comme l’unique voie de salut.  Ce dialogue, à son avis, devra  tabler sur l’organisation des élections qui rassurent tout le monde ; des élections qui, en dépit des contraintes organisationnelles, doivent s’exécuter dans les délais consensuels, respectueux de la Constitution. En outre, Z’Ahidi Arthur Ngoma n’est pas d’accord avec ses compatriotes qui, 56 ans après, courent derrière les colons pour obtenir la solution à leurs propres problèmes. 
Il a parlé au nom des Forces politiques de l’opposition congolaise favorables  au dialogue entre congolais. Z’Ahidi Arthur Ngoma, président des Forces du Futur et du Camp de la Patrie, ne sait s’expliquer comment 56 ans après, ses compatriotes peuvent continuellement être à la traîne des colons, pour tenter d’obtenir la solution à leurs propres problèmes. Au Centre Bondeko de Kinshasa où une déclaration d’adhésion au dialogue et à ses vertus a été lue, l’occasion lui  a été donnée de souligner l’importance du dialogue face aux difficultés qui contraignent l’organisation des élections dans le délai constitutionnel. Mais aussi face à la crise qui se profile  à l’horizon, celle de légitimité du pouvoir politique et qu’il sied d’en conjurer les perspectives,  par la recherche d’une légitimité consensuelle.
Trame  
A cet effet, les  forces politiques de l’opposition congolaise favorables au dialogue ont livré à l’opinion ce que devra être la trame essentielle des matières à traiter au dialogue, dans une déclaration d’adhésion au Dialogue. Il sera question du   fichier électoral, de  la restructuration de la Commission Electorale Nationale Indépendante, du  financement des élections, de la sécurisation des élections, ainsi que de  la prise en compte de toutes les difficultés techniques objectives liées notamment,  à l’organisation des élections, pour en élaborer un calendrier électoral consensuel global, à effet exécutoire.
La Pros.

Discours de SEM Z’Ahidi Arthur Ngoma
Chers compatriotes,
Dès l’abord, j’aimerais redire toute ma peine et ma compassion à nos compatriotes de Beni et de localités environnantes, fauchés par la barbarie criminelle des groupes armés qui ne cessent d’insécuriser la partie orientale de notre pays.
Il faut bien croire que l’expérience est une lanterne qui n’éclaire que le chemin parcouru. Le philosophe chinois, Confucius, l’a dit et le temps qui passe semble lui donner raison.
Comment le dire, il y a peut nous étions à Sun City. A l’évoquer ici, j’imagine déjà toutes ces questions qui fâchent et que l’esprit refuse : où sont donc passées nos certitudes alors partagées ; nos certitudes que nos guerres, nos conflictualités et leurs alliées objectives, que sont l’ignorance, la peur, toutes les peurs ne conduisent qu’à la servilité ?
Pays post-conflit nous le sommes. Et, nous n’en avons pas encore fini le traumatisme que, déjà, la mémoire est à la longue de guimauve. Nous semblons même oublier notre environnement international fantasque et récessif ; et, plus encore, l’histoire de notre pays, qui est telle une pièce de théâtre au thème accusateur : qui donc s’y reconnaitrait coupable ? Tout le monde, il est beau ; tout le monde, il est gentil, sauf peut-être la victime elle-même, le peuple congolais, dont on n’ose pas regarder l’indicible souffrance.
Alors, chers compatriotes, l’instant d’une seconde, celui que nous offre ce balbutiement de l’histoire que nous appelons «dialogue», descendons dans la rue et regardons notre peuple au fond des yeux.
Regardons notre peuple qui, lui, ne peut comprendre nos volontés dispersées face à l’évidence.
L’évidence, c’est-à-dire, cette nécessité, par-delà la quête des responsabilités, d’éteindre le feu, de conjurer, par la rencontre des hommes, les perspectives d’une autre crise dans la crise qui affecte gravement notre cohésion nationale.
Au fonds, pour tout dire, l’indispensable nécessite d’endiguer l’inexorable dépérissement de notre culture, cette forme singulière de violation massive et systématique des droits de l’homme.
Bien sûr, dans la grisaille de la réflexion le doute est légitime. Mais, convenons que face aux enjeux de l’heure, face aux mutations que connaît la société internationale contemporaine, rien ne peut arrêter un esprit précis.
Je pense à ce devoir sacré que nous avons de remettre, le plus rapidement possible, notre  pays sur les railles de la bonne gouvernance. La vie à sauver c’est la nôtre et la quête de la légitimité consensuelle en est l’ultime recours.
Tel est l’objet du dialogue que nous soutenons et tel est le droit dans sa finalité. Le droit, dont il faut bien se rappeler, qu’il est tout sauf un miroir passif des réalités qu’il entend régir.
Que faire pour que notre pays ne retombe dans ses crises classiques de manque de légitimité politique du pouvoir ? C’est la question qui nous interpelle tous ici ; et nous en connaissons la réponse : il nous faut, dans une démarche responsable, mettre en mouvement le calendrier électoral, c’est-à-dire le calendrier de la légitimité.
Dans une démarche responsable parce qu’en la phase actuelle, l’affirmation, aller aux élections, doit intégrer la complexité du réel. C’est toute l’importance du dialogue.
Loin des thématiques dont nous connaissons bien les réponses, pour les avoir maintes fois analysées, il s’agit, dans le cadre de ce dialogue, de considérer des questions liées à l’organisation, dans le pays, des élections qui rassurent tout le monde ; des élections qui soient pacificatrices de nos antagonismes, parce que réellement démocratiques et crédibles ; des élections qui tiennent dûment compte des contraintes organisationnelles et qui soient exécutées dans les délais consensuels, respectueux de la constitution.
En substance, il s’agit des points relevés dans notre cahier de charge :
  1. Le fichier électoral ;
  2. La restructuration de la Commission Electorale  Nationale Indépendante
  3. Le financement des élections ;
  4. La sécurisation  des élections ;
  5. La prise en compte de toutes les difficultés techniques objectives liées l’organisation de ces élections, pour en élaborer un calendrier électoral consensuel global, à effet exécutoire.
La Nation, chers compatriotes, ne peut douter d’elle-même, encore moins de sa force morale et intellectuelle pour conjurer les contraintes du temps qui passe. C’est l’exemple que nous donne notre peuple qui, chaque jour, crée la vie là où elle est censée ne plus exister. 
Alors, plus que jamais, Il nous faut convoquer l’intelligence ; sortir des mythes et des prophéties, sortir des idolâtries fétichistes ; garder l’indispensable équilibre entre le sens du mouvement et le sens de l’Etat ; nous élever pour mieux voir et mieux nous regarder, c’est-à-dire regarder l’autre, qui n’est pas nous-mêmes ni le nôtre, sans parti pris à l’égard de ce qui constitue son  altérité ; c’est ça la tolérance, valeur démocratique par excellence. Ce sont là des valeurs qui feront le succès de ce dialogue. C’est le sens de la grandeur de notre pays, le sens de sa souveraineté bien comprise.
Je dois conclure
A vous, Messieurs les Présidents des partis et des plateformes politiques de l’opposition congolaise, qui ont compris et accepté le dialogue entre congolais, il ne me reste qu’à vous dire, pour notre Peuple, ce mot le plus cours mais le plus chargé de gratitude : MERCI.
Puisse la petite fille nommée « Espérance », à laquelle l’auteur reconnaît des vertus théologales, porter très haut l’espérance fondamentale de notre  peuple ; et puisse le Seigneur Tout Puissant protéger et bénir notre pays, la République Démocratique du Congo !
Je vous remercie de votre attention.
Z’ahidi Arthur NGOMA
Ancien Vice-président de la République,
Président National de Forces du Futurs,
Président du Camp de la Patrie et Porte-parole du Cartel de l’Opposition Signataire et non signataire de l’Accord global et inclusif de Sun City.

FORCES POLITIQUES  DE L’OPPOSITION CONGOLAISE FAVORABLES AU DIALOGUE ENTRE CONGOLAIS DECLARATION D’ADHESION AU DIALOGUE ET SES VERTUS
Nous, partis et plateformes politiques de l’opposition congolaise ici représentés :
  1. Constatant les perspectives de crise qui s’annoncent au pays du fait des difficultés qui contraignent l’organisation des élections dans le délai constitutionnel ;
  2. Ayant à l’esprit l’indicible souffrance connue par notre peuple depuis son accession à l’indépendance, du fait des guerres de prédation, de velléités de subjugation voire de domination, ainsi que des volontés citoyennes aussi dispersées que qu’instrumentalisées, ce qui signifie servilité ;
  3. Considérant que, dans ce monde en mutation, il est plus que temps d’en finir avec le règne de l’ignorance et de mettre en mouvement nos efforts créateurs pour promouvoir le droit de notre peuple à l’existence pacifique et au développement,
  4. Considérant que la crise qui se pointe à l’horizon est l’une des crises classiques qui ont endeuillé la République : la légitimité du pouvoir politique, et qu’il importe d’en conjurer les perspectives par la recherche d’une légitimité consensuelle ;
  5. Les partis et plateformes politiques de l’opposition congolaise ici représentés soutiennent l’organisation urgente du dialogue entre congolais et proposent, à cet effet, le cahier de charge suivant.
Cahier de charge
  1. Le fichier électoral :
  1. La révision et la dépollution du fichier électoral qui doit assurer que seuls les congolais sont effectivement électeurs ; et, qui ne contienne pas notamment des morts, des doublons ;
  2. L’enrôlement des jeunes devenus majeurs ;
  3. La production de nouvelles cartes d’électeur ;
  1. La restructuration de la Commission Electorale Nationale Indépendante ;
  2. Le financement des élections, qui nous invite à examiner les capacités internes en la matière et les perspectives d’apports externes ;
  3. La sécurisation des élections, qui nous invite à mobiliser les forces de sécurité nationales et celles de la MONUSCO ;
  4. La prise en compte des toutes les difficultés techniques objectives liées à l’organisation de ces élections, pour en élaborer un calendrier électoral consensuel global à effet exécutoire.
Les partis et plateformes politiques de l’opposition congolaise ici représentés, renouvellent leur demande au peuple congolais de soutenir cette démarche du dialogue comme étant le salut de la République au sens le plus profond de l’espoir.
En outre, les partis et plateformes politiques de l’opposition congolaise ici représentés demandent à la communauté internationale d’accompagner le peuple congolais dans ses efforts de dialogue qui répondent aux objectifs de paix et de sécurité internationale dont notre monde en transition a grandement besoin.
Fait à Kinshasa, le 28 juin 2016.
Les Partis et Plateformes Politiques de l’opposition congolaise
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