Indomptables, présentés comme des personnes à qui on ne parle pas et qui n’écoutent pas leurs interlocuteurs, les «combattants», ces activistes congolais qui vivent à l’étranger et précisément en Europe, s’opposent presqu’à tout. Leur ennemi commun : le régime en place à Kinshasa. De ce fait, ils s’attaquent à tous les officiels congolais qui séjournent dans certaines capitales européennes, notamment Bruxelles, la capitale de la Belgique.

Haut cadre du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), parti membre de la Majorité Présidentielle, Adolphe Muzito, l’ancien Premier ministre est, lui, parvenu à «dompter» les «combattants». L’événement a eu le samedi 16 juillet 2016. Ce jour-là, l’ancien locataire de la Primature s’était retrouvé en face des «combattants» venus de plusieurs coins du monde, notamment de la France, de l’Angleterre, de l’Allemagne…

Réunis au sein de la structure dénommée « Peuple Mokonzi », ils ont tous fait le déplacement de la capitale belge pour venir écouter Adolphe Muzito. Les échanges, entre les «combattants» et le Premier ministre honoraire, ont tourné autour de la situation socio-politique qui prévaut actuellement en République Démocratique du Congo (RDC). Des questions sur «l’université populaire», les tribunes qu’il publie dans les médias et la perception qu’il a sur la lutte menée par les «combattants» ont été posées à l’ancien Premier ministre.

Dialogue vertical

Pour maintenir la paix en RDC, Adolphe Muzito, fidèle à sa tradition du dialogue vertical, a mis le vœu de voir les autorités du pays de maintenir le dialogue avec le peuple, au lieu de ne privilégier, comme il s’est toujours le cas dans notre pays, que le dialogue entre acteurs politiques.

Dans la foulée, l’ancien Premier ministre a félicité les combattants d’avoir eu l’idée de démocratiser leur lutte. Adolphe Muzito a exhorté les combattants à s’organiser comme vrai un corps intermédiaire entre le peuple et les dirigeants. Par ailleurs, il leur demander de transformer leur structure en un parti politique, en un groupe de pression, en une ONG des droits de l’homme, en un syndicat disposant des relais dans le pays… afin d’œuvrer réellement pour le bien-être du peuple.

Alphabétiser politiquement le peuple

Dans ses échanges avec ses interlocuteurs, Adolphe Muzito est revenu sur son action au gouvernement en tant que Premier ministre, mais aussi de sa nouvelle démarche consistant à alphabétiser politiquement le peuple.

Lors des échanges, renseignent des sources, les « combattants » n’ont pas ménagé l’ancien Premier ministre. Sans détours, Adolphe Muzito a répondu à toutes les questions qui lui étaient posées, notamment celles ayant trait aux 400 maisons qu’il posséderait, des milliards de dollars qu’il logerait dans ses comptes, de sa suspension au niveau du Parti Lumumbiste Unifié (PALU). « A notre surprise, l’ancien Premier ministre a donné des réponses à toutes les questions qui lui étaient adressées », a lâché, avant d’ajouter : « Il nous a convaincu et nous avons fini par comprendre que beaucoup d’accusations portées contre lui étaient non fondées ».

Les échanges entre les deux parties ont été clôturées par Boketshu – cet ancien musicien devenu un grand « combattant » en Belgique. Prenant la parole, il interpellé la classe politique congolaise à œuvrer dans le sens des intérêts du peuple.

A l’issue de la rencontre, les combattants se sont dits désormais ouverts à un échange franc et constructif avec à tout dirigeant congolais.

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