*En vrai disciple du Christ, Azarias Ruberwa se veut un des artisans de la paix en RDC. Voilà pourquoi, brisant l’omerta, il a choisi l’occasion qui lui a été offerte, ce mercredi à l’Hôtel Béatrice, à la lisière de la Gombe, pour lancer un appel pathétique en vue d’éveiller l’attention de tous les acteurs politiques sur l’impérieuse nécessité, de se retrouver autour d’une seule table, pour réfléchir sur des questions liées, naturellement, au processus électoral. Ruberwa Manywa, le leader du RCD et Avocat de son état, fait, ici, de la question du dialogue, l’unique planche de salut. Tantôt, il vante les vertus. Tantôt, il évoque des exemples tirés de l’histoire récente de la RD. Congo, pour se faire entendre. Tantôt, enfin, dans un élan presque prophétique, il subodore les méfaits de tout éventuel raté, dans ce processus qui, à tout le moins, nécessite, la conjonction des efforts de tous, s’il faut négocier un dernier et bon virage pour l’organisation des élections apaisées.

Président National du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), Azarias Ruberwa Manywa a longuement mobilisé les acteurs politiques congolais, et toutes les populations sur les vertus du dialogue politique, dont certains détracteurs obstruent son effectivité, en multipliant presqu’à l’infini, des préalables. Dans sa réflexion, il soutient que de ce dialogue, sortira un nouvel accord politique qui fera suite à celui de «Sun City» et de «Lusaka ». De même que ces accords ont, dans le passé, résorbé beaucoup de crises, il en sera également le cas, cette fois-ci, avec le un nouveau consensus à dégager au Dialogue. Il n’y a donc aucune raison, pour les parties réfractaires, de recourir, outre mesure, à la logique abyssale de la confrontation. Car, nonobstant les problèmes socio-économiques ou ceux étroitement liés à la liberté d’expression, et au harcèlement des opposants, la situation actuelle du pays est beaucoup mieux que celle de 1999 et de 2002. C’était le 29 juin dernier, à Béatrice Hôtel, dans la commune de la Gombe, que cet ex- Vice-Président de la République en charge des Questions Politiques sous le régime de transition 1+4, s’est ainsi exprimé devant une avalanche de partis politiques, regroupements et personnalité politiques favorables au Dialogue.

Dans ses allocutions pleines d’interrogatoires, Azarias Ruberwa s’est placé comme un professeur du dialogue, mais aussi sous la casquette d’un prophète qui, par la description du contexte actuel, peut prédire une crise qui se profile à l’horizon. Il a lancé un signal fort, particulièrement à ceux qui n’ont pas encore fléchi les genoux à cet ultime appel, voie de la paix.

Le Président National de RCD, a tout de même prôné les vertus du dialogue. Il va principalement consister à trouver un compromis politique, en dépit de toute divergence d’opinion, à sauvegarder les acquis de la démocratie, à maintenir la stabilité du pays et à traiter des questions liées au processus électoral. Bref, c’est au dialogue qu’une autopsie nécessaire devra être faite sur les questions brûlantes de l’heure.

Son cahier de charges se penche sur l’assainissement du climat politique, sur la liberté de certains acteurs politiques, la volonté politique, l’indépendance judiciaire, le financement de la CENI ainsi qu’un délai consensuel.

De ce fait, il a tenu la balle au bond pour prévenir les filles et fils du pays à gérer prudemment la situation actuelle afin d’esquiver une dégénérescence fatale.

Kodjo face à ses responsabilités

Le Facilitateur en qui beaucoup ne donnent pas la moindre chance d’avancer est, ici, encouragé par cette autre classe politique. Azarias le voit comme Masire, le Facilitateur africain qui est resté dans les annales de la RDC. A l’allure où vont les choses, le togolais Edem Kodjo risque, lui aussi, de s’inscrire sur les traces de Masire, au détriment de tous les pronostics des alchimistes de la cacophonie et des prophètes de l’apocalypse.

La pierre angulaire de Ruberwa Manywa au combat de Kodjo est toute dans l’idée de le réconforter dans les contacts avec toutes les parties impliquées.

Ainsi, l’a-t-il exhorté à être tenace et courageux malgré les tourments, incompréhensions et multiples voyages en quête d’une solution idoine. Au-delà de ces aspects, il doit également faire preuve d’intégrité et de neutralité, valeurs portées sans lesquelles Ketumile Masire, son devancier, n’aurait nullement réussi, lors du Dialogue Inter Congolais.
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