
Pour l’opposition pro-dialogue, les questions de la République doivent être traitées au pays et non à l’extérieur. Voilà pourquoi, au cours de leur colloque tenu à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, les personnalités politiques membres de l’opposition pro-dialogue ont lancé un appel pathétique au dialogue car, estiment-ils, c’est l’unique voie qui pourra sauver la nation.
L’appel de Mbikayi
Dans son adresse à l’assistance, Steve Mbikayi, porte-parole de la NCPS, fustige l’ingérence de la communauté internationale dans les affaires internes du pays. Il a profité de l’occasion pour appeler le facilitateur du dialogue à amorcer le processus car, dit-il, l’heure est grave et il faudra faire avec ceux qui sont prêts. «A la NCPS, nous ne cessons de rappeler que si Edem Kodjo, le facilitateur du dialogue, connaissait bien les Congolais ou s’il était lui-même Congolais, le dialogue aurait déjà pris fin. Nous portons à la connaissance de Monsieur Edem Kodjo que les Congolais ne prennent jamais tous un train à la même heure et à la même gare…»
Quant à ceux qui vont de préalable en préalable, la NCPS et son porte-parole pense qu’ils n’ont pas tort d’exprimer leur crainte mais que le comité préparatoire est le lieu le mieux indiqué pour parler de tous les préalables.
Le dernier cri de Ruberwa
S’exprimant dans sa casquette du Président du RCD, Me Azarias Ruberwa a lancé le dernier cri pour le démarrage effectif du dialogue en RDC. Expliquant le pourquoi du dialogue, l’ancien vice-président a déclaré: «Mais à quoi tout cela servirait si la CENI, structure qualifiée pour l’organisation des élections n’avait pas de fonds pour organiser celles-ci, ni d’indépendance dans son fonctionnement ? Il faut donc y pourvoir pour permettre à la CENI d’organiser les élections libres, transparentes et démocratiques. Et le facteur temps ? C’est au Dialogue de l’apprécier.
Les vœux de l’OPR
Pour sa part, l’Opposition Patriotique et Républicaine, par le biais de son porte-parole, Sylvanus Mushi Bonane, exige la tenue effective et immédiate du dialogue politique entre congolais, toutes les conditions étant totalement réunies quant à ce ; note avec satisfaction l’implication des forces politiques significatives pour la tenue effective dudit dialogue ; Demande, entre autres, à la classe politique et aux forces vives de s’assumer et faire traverser le Peuple congolais à bord d’un bateau démocratique sans vagues ni énième bain de sang ; demande à la classe politique congolaise de saisir l’occasion qu’offre ce dialogue pour réaffirmer ses maturité et sagesse politiques en se montrant capable de trouver et concrétiser des solutions aux problèmes congolais…
Justin Bitakwira
«Je compare la République démocratique du Congo comme quelqu’un atteint des chiques. Nous et les Mandela comme bergers, nous savons ce que c’est une chique parce que les chics n’attrapent que les piétons (pieds-nus) pour la plupart des cas. Il y a une chique femelle et il y a une chique mâle. La chique mâle est trop petite mais ronge sérieusement… Et notre pays est en crise, ce n’est pas une crise de l’Union européenne ; de l’Union africaine ; ce n’est pas une crise du Togo. C’est une crise de la République démocratique du Congo. Martin Luther King que j’adore tant a dit ceci : si un sage habite une case et que le chemin qui conduit vers lui est un sentier. La contribution qu’il apportera à la société, est que ce sentier deviendra un boulevard et sa case sera transformée en building », a-t-il déclaré… Peu avant de clore son propos, le Président National de l’Alliance de la République pour la Conscience Nationale s’est posé la question de savoir comment Kodjo est venu sans savoir qu’il y a un Bitakwira dans ce pays. « Et si ma grand-mère s’en occupe c’est par manque de sagesse. Nous l’invitons à utiliser la sagesse. S’il n’en a pas, ma grand-mère va la lui emprunter. Lui qui a dit, au cours d’une conférence de presse qu’il ne nous connait pas ; maintenant il nous connait », a-t-il conclu.