Ainsi le bureau de la Majorité n’a fait que récolter toutes les revendications et déclarations des partis politiques de l’opposition qui à l’époque n’étaient pas encore unis. Ces sont ces déclarations et contradictions que la Majorité va utiliser pour d’abord bloquer la machine électorale.
Ensuite il fallait amplifier la division entre ces partis politiques, tout en choisissant un groupe des partis politiques avec qui ils allaient proposer une participation collective au pouvoir à condition que Kabila reste au pouvoir.
Voilà pourquoi la MP va faire sienne l’idée d’un dialogue politique pourtant née de l’UDPS. Après l’avoir longtemps récusé selon les recommandations de l’Accord Cadre et après l’échec de la loi sur le référendum, la MP va enfin se raviser à cette idée du dialogue pour crédibiliser leur plan machiavélique.
Cependant la première tentative avec les Concertations Nationales a manqué de crédibilité, suite au refus des poids lourds de l’opposition d’y participer.
L’état de santé d’Etienne Tshisekedi mettant un désarroi à sa famille biologique a fait que La MP puisse sauter sur l’occasion en négociant derrière son dos. Malheureusement le vieux renait une fois de plus de ces cendres en rendant caduques les accords secrets d’Ibiza.
Depuis, la MP sans alternative s’accroche à l’idée de ce dialogue politique tout en sachant ébahi que ce dialogue ne sera plus dans la vision des accords secrets pré négociés à Ibiza mais d’un tout autre où quel que soit l’issue, le sort de Joseph Kabila sera scellée ; adieu la présidence à vie.
D’un dialogue factice d’Accord Cadre d’Addis-Abeba en passant par la présence d’un facilitateur, le tout auréolé par la résolution 2277 suivi d’un groupe de soutien au facilitateur, la Majorité au pouvoir ne fait qu’encaisser des coups et gober des exigences des partis de l’opposition qui à la fin va les engloutir. Les leaders de la Majorité au pouvoir entre temps ne propose et n’exige rien, mais subissent.
Le temps fait désormais défaut aux stratèges disparates de la Majorité au Pouvoir de construire un autre schéma en lieu et place du dialogue politique préconisé. Jour après jour, s’éloigne l’idée d’un dialogue selon le plan de la Majorité. Les tergiversations de l’UDPS, l’entrée en scène des plusieurs résolutions et Co facilitateurs sont venus compliqués davantage les calculs de la Majorité.
Seul un chaos brusque pourra sauver la présidence à vie chère à Joseph Kabila.
©Beni-Lubero Online.