Un document circule. Des signatures sont récoltées. Motif ? Ejecter Jean-Lucien Bussa de la Dynamique de l’Opposition pour des raisons obscures. Or, si l’on regarde de près les choses, avec un peu de recul et sans passion, il y a lieu de relever que la Dynamique de l’Opposition est, jusqu’ici, une structure politique de fait qui n’a ni Statuts, ni Règlement Intérieur. Normalement, ce sont les plateformes et partis politiques qui en sont membres. Et, dans ce contexte-là, même si quelqu’un avait commis un péché sous forme de cramoisi, comment l’en exclure, à la hussarde, en lieu et place de son parti ou de sa plateforme ?

Telle est, pourtant, la question de forme à laquelle les initiateurs de l’actuelle démarche ayant fait de la tête de Bussa Jean-Lucien, la cible de tous les coups, se doivent de réfléchir avant d’agir. Puis, le problème de fond va demeurer intact tant qu’on cherchera à contourner les instances de décisions et à actionner des mécanismes moins propres à l’instar de ces signatures ramassées nuitamment, dans la perspective d’éliminer un acteur politique majeur, un ver moulu de Budjala, dans l’ex-Province de l’Equateur, dont les ambitions politiques nationales, l’expertise avérée et le dynamisme semblent avoir, malheureusement, secoué le panier qui porte les abeilles.

Hier, dans la soirée, des sources proches du Front des Démocrates et du CDER rapportent, en effet, que ce projet insidieux d’une éventuelle exclusion de Bussa de la Dynamique, serait porté à bout de bras par un certain Jean-Claude Mwalimu, un des acolytes de Martin Fayulu, le leader de l’ECidé.

Sans trop de détails, les mêmes sources affirment, néanmoins, que même le texte au bas duquel les signatures sont en train d’être apposées, serait le fruit de son imagination, avec le concours, évidemment, d’autres tireurs des ficelles agissant depuis Paris, Bruxelles ou ailleurs. Aux dernières nouvelles, quelques tentatives d’y entraîner Joseph Olenghankoy, opérant à la place de Matungulu Mbuyamu, le Modérateur en exercice, se seraient soldées par un cuisant échec.

Au fait, d’où viennent tous ces ennuis ? Jeudi 14 juillet 2016, raconte-t-on, Bussa a vu Kodjo à Kinshasa, au nom du Front des Démocrates. A cette occasion, il a exprimé au Facilitateur désigné par l’Union Africaine et appuyé aujourd’hui par un Groupe de soutien constitué des émissaires de l’OIF, de l’Onu, de l’UE, de la Monusco, de la SADC et de la CIRGL, les revendications de l’Opposition qui, en principe, oscillent autour de l’exigence de la tenue d’un dialogue conformément à la résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’Onu, du respect absolu de la Constitution et, surtout, de la priorité à accorder à la présidentielle, pour rester dans les limites du délai constitutionnel. Mais, au demeurant, il importer de noter que le Front des Démocrates de Bussa, le Mouvement de Libération du Congo de Bemba et l’UNC de Kamerhe, tout en étant favorables aux conclusions de Genval, auraient, cependant, émis quelques réserves quant à leur adhésion au schéma des pro-Tshisekedi et Katumbi. Ils ont exigé dernièrement qu’un accord de principe soit, préalablement, dégagé pour qu’au-delà de tout, les conclusions de Genval ne plombent, ni n’annihilent les initiatives reconnues à tout parti ou plateforme politique en RDC.
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