*Le Sphinx de Limete, debout pendant une quarantaine de minutes, a tenu son speech au meeting de ce dimanche 31 juillet 2016. Devant des milliers de congolais réunis à cette occasion sur le terrain du Boulevard triomphal, le lider maximo a parcouru toutes les questions d’actualité. Il s’est attardé notamment, sur la problématique des élections dans les délais liés, évidemment, à la fin du mandat du Président de la République. Mais, aussi, sur le dialogue politique inclusif. Souscrivant toujours à la tenue de ce forum, Tshisekedi, brandit les préalables du Rassemblement, en particulier, et de l’Opposition, en général. Outre, la fin des tracasseries contre les opposants, la libération des prisonniers politiques et d’opinion ainsi que la cessation du dédoublement des partis de l’Opposition, il demande ‘’la transformation du groupe de soutien en panel collégial des facilitateurs et la pleine intégration des USA dans ce processus‘’. Quant aux élections, il déclare que ‘’Comme prévu par la Constitution, les élections doivent avoir lieu cette année 2016 ‘’. Ainsi, à ses yeux, le 19 septembre 2016 est la première ligne rouge qui ne doit pas être franchie, si la CENI veut qu’elle soit prise au sérieux. ‘’Le corps électoral doit être convoqué pour l’élection présidentielle. Au cas contraire, la haute trahison sera attestée… ‘’, scande-t-il. Au-delà de cette ligne rouge, il parle également du début du décompte d’un préavis pour le pouvoir de Kinshasa dont la date butoir serait fixée au 19 décembre 2016. Il appelle, en définitive, dans son oral, à l’éveil de la population, de la jeunesse,…

Ci-dessous, l’intégralité dudit discours.

RASSEMBLEMENT DES FORCES POLITIQUES ET SOCIALES DE LA RDC ACQUISES AU CHANGEMENT

MEETING DU 31 JUILLET 2016

Congolaises et Congolais,

Très cers compatriotes,

Combattantes et combattants du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au changement,

Au jour et à l’heure convenus, me voici devant vous.

C’est un motif pour moi de rendre grâce à Dieu pour tous les biens dont il ne cesse de nous combler. Il est Amour. Ensemble offrons-lui les âmes de nos frères et sœurs massacrés à l’Est du pays. Celles des morts de la fosse commune de Maluku et les autres. En vue de témoigner de notre solidarité avec tous ces morts. Je vous prie d’observer une minute de silence en leur mémoire.

A présent, qu’il me soit permis de témoigner de ma reconnaissance à tout notre peuple, ici, au pays et dans la diaspora :



Pour ses prières qui m’ont accompagné et soutenu durant toute mon absence du pays ;
Et, pour l’accueil combien fraternel, chaleureux et historique qu’il m’a réservé, le mercredi dernier, à mon retour au pays. Que tous, congolaise et congolais trouvent, ici, l’expression de ma profonde gratitude.


Ces remerciements s’adressent aussi à toutes les forces politiques et sociales acquises au changement qui se sont associées à mon parti pour la réussite de cette mobilisation.



Très touché qu’à la nuit tombée, là où les jaloux vous ont plongés dans le noir en vous privant de la lumière, j’ai vu les petites bougies d’espoir allumées, tout au long de mon passage. C’est ce symbole, ce flambeau du combat que je vous exhorte de maintenir toujours allumé et très haut. J’ai vu vos larmes et entendu vos cris de détresse. J’en tiendrai compte.

Comme vous le savez, le sens de ma lutte est d’ériger un véritable Etat de droit sur cette terre de nos ancêtres, seul apte à prendre en compte vos aspirations et de concourir à la réalisation du bien-être général. Là où le régime de prédation a semé la misère et la désolation : de la Gécamines au Katanga, de la MIBA au Kasaï ou de Kilomoto au Maniema, partout où la mauvaise gouvernance du pays a provoqué des multitudes des victimes, je donne l’assurance que des plans pertinents sont prévus, à mettre en œuvre, dans le cadre d’un gouvernement responsable.



Le Congo dispose de la fondation sur laquelle j’ai le devoir de consolider avec vous la construction de la République : la Constitution.



Pour mener cette lutte, depuis la Belgique à Genval, mes compatriotes des forces politiques et sociales acquises au changement, ici, présentes, ont constitué le rassemblement pour la défense des valeurs de la République qu’elles ont unanimement placé sous mon leadership ; je vous demande de les ovationner chaleureusement. C’est dans cette unité de combat que réside la victoire de notre peuple.



Les fossoyeurs du peuple congolais, les mêmes qui ont volé votre victoire aux élections de 2011, en m’empêchant d’assurer le mandat que vous m’aviez confié, n’ont pas désarmé.



Je suis là aujourd’hui pour qu’ensemble, avec votre soutien massif et déterminé, nous stoppions net leurs forfaitures. Défendre le respect de notre constitution, ainsi que les délais qu’elle prescrit, afin de donner de nouvelles perspectives à la République Démocratique du Congo.



Comme prévu par la Constitution, les élections doivent avoir lieu cette année 2016. Le 19 septembre 2016 est la première ligne rouge à ne pas franchir. Le corps électoral doit être convoqué pour l’élection présidentielle. Au cas contraire, la haute trahison sera attestée dans le chef de Monsieur Kabila qui endosse la responsabilité du malheur des congolais. Dès cet instant, le décompte de son préavis de trois mois de locataire au palais présidentiel commence. Le 19 décembre 2016, le préavis terminé, le 20 la maison doit être libre. Cet homme qui, depuis 2001 jusqu’à aujourd’hui, joue à qui perd gagne, ne devra plus échapper à votre vigilance.



A cette date, nous appelons à votre responsabilité : ‘’YEBELA ‘’. Avec le RASSEMBLEMENT, nous vous donnerons un calendrier des actions citoyennes à entreprendre pour faire échec à tout coup de force contre la Constitution.



A mes appels de dialogue sous la facilitation internationale, en conformité avec la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies, Monsieur Kabila et sa majorité ont préféré répondre par des ruses, des manœuvres dilatoires et d’autres diverses exactions. C’est ainsi que nous avons été amené à récuser le facilitateur désigné par l’Union Africaine, dont les actes unilatéraux ont fini par lasser.



Je réitère les exigences du Rassemblement : - la transformation du groupe de soutien en panel collégial des facilitateurs, -l’intégration des USA, dont l’implication dans la problématique du processus électoral en cours est de plus engagée, la libération inconditionnelle des détenus politiques dont les plus connus : Diomi Ndongala, Me Muyambo, Christopher Ngoy, les jeunes de Filimbi et Lucha et tout récemment, les combattants de l’UDPS arrêtés à Lubumbashi pour avoir manifesté leur joie à mon retour, etc. –la cessation des procédures arbitraires judicaires ou autres à l’encontre des leaders de l’Opposition comme c’est le cas de Moïse Katumbi et Martin Fayulu, - la libération des médias publics (RTNC), -l’arrêt de dédoublement des partis politiques, etc.

En tout état de cause, le 20 décembre 2016, son préavis de trois mois ayant expiré, nous dirons tous au revoir à Monsieur Kabila et nous inaugurerons une nouvelle ère, telle que nous le déciderons au cours d’un vrai dialogue politique inclusif sans Kabila.



Fini le sommeil ! Réveillez-vous ! Décidez de votre sort.



Je lance un appel particulier :

- A notre jeunesse, l’avenir de notre pays, dont je salue l’engagement citoyen à travers les divers mouvements de combat démocratique. Levez-vous et reprenez le flambeau du combat pour un Congo grand et prospère.

- A nos forces armées et police que j’invite à se comporter avec professionnalisme et neutralité, tout en leur rappelant qu’elles sont des institutions nationales, apolitiques et républicaines au service de la Nation et non au service des individus.

Je vous remercie.

Le Président du Rassemblement

Etienne TSHISEKEDI Wa MULUMBA
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