Dans une lettre adressée au Président de la CENI, Corneille Nangaa, le Conseil de l’Apostolat des Laïcs Catholiques du Congo (CALCC), s’inscrit en faux contre toutes les raisons qu’il avancées pour justifier le report des élections de 2016. Ainsi, le Calcc a formulé une avalanche de reproches avant de déboucher à des propositions idoines devant résoudre les questions brûlantes du processus électoral. « Puisque la CENI s’estime dans l’impossibilité d’organiser les élections dans les délais à cause du fichier électoral, nous proposons une solution simple : faire l’élection présidentielle sans enrôlement préalable des électeurs », souligne le CALCC.

Dans sa réunion tenue ordinairement en dehors de la capitale, le CALCC a profondément réfléchi sur les actions concrètes à mener pour épargner le pays du chaos qui se profile à l’horizon. Fustigeant de prime à bord Nangaa Corneille, il estime que le virage dans lequel s’engage le pays aujourd’hui expose dangereusement les acteurs des institutions. A l’en croire, chaque Etat souverain a les réalités intimement liées à lui. Ainsi, la RDC n’est ni le Congo Brazzaville, ni l’Angola, ni le Rwanda, encore moins l’Ouganda. Ainsi donc, si la RDC a ses propres problèmes, on doit impérativement les résoudre pour le bien communautaire, en lieu et place d’emprunter les voies méphistophéliques pour s’éterniser au pouvoir.

Reproches

Le CALCC évoque plusieurs questions. Il n’admet pas les dires de Nangaa quand, dernièrement, il a reconnu et étayé les contraintes techniques auxquelles il est confronté pour mener à bien son train électoral. Mais, d’après certains analystes, Corneille Nangaa aurait eu raison de le dire. Aujourd’hui, dans son analyse mûrie, CALCC pense le contraire et indique que la CENI aurait pu choisir un mode court de passation des marchés conformément aux contraintes socio-économiques du pays. Il devait, également, inciter les fournisseurs des kits à les livrer à une grande quantité car, souligne-t-il, ces fournisseurs sont à même de produire des milliers de machines par jour. Il martèle dans tous les cas que la CENI devait privilégier l’élection présidentielle, laquelle est plus contraignante en vertu de la constitution, plutôt que les élections locales. Dans les propos de Nangaa qui s’est référé comme en 2006 où le 2ème tour n’a pas été organisé suite aux contraintes réelles, le CALCC lui reproche d’avoir prévu le même temps de traitement des données qu’à cette époque. Pour cette structure de l’église catholique romaine, aujourd’hui, avec l’évolution des NTIC, rien ne pouvait empêcher la CENI de convoquer l’élection.

«Au regard de ces observations, notre conclusion est que : vous aviez la possibilité de proposer à la Nation un calendrier qui tienne compte du délai constitutionnel pour la très sensible élection présidentielle… », relève, en substance, le CALCC.

Pistes de solution

S’inscrivant en droite ligne du respect de la constitution, CALCC propose que la CENI convoque l’élection présidentielle sans enrôlement préalable des électeurs. Il soutient que ce n’est pas indispensable d’avoir un corps électoral préalablement connu pour organiser une élection ayant une seule et unique circonscription électorale. Pour le CALCC, l’important serait les résultats liés en fonction des votes exprimés et non du nombre d’enrôlés.

Selon cette structure, l’électeur vote dans son lieu de résidence (Quartier, groupement ou village, ambassade, consulat). Il va se présenter dans le bureau de vote avec une pièce d’identification (carte d’électeur, passeport…). Le bureau de vote établit la liste des votants, leurs coordonnées et surtout le quartier et l’avenue de leur résidence en présence des témoins et observateurs électoraux.

Les bureaux de vote transmettent ces informations aux bureaux de coordination dont ils dépendent pour constituer les listes des électeurs par village et quartier. Toutes les données seront enfin transmises au centre national de traitement pour le fichier définitif.
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