*Aux grands maux, de grands remèdes, dit-on. Joseph Kabila mesure, à juste titre, la portée réelle des enjeux auxquels son pays est confronté. Loin de se soumettre aux ingérences et caprices de tous ceux qui, ces derniers temps, s’illustrent dans des remontrances et autres faits d’annonce des sanctions ciblées contre la RD. Congo et ses dirigeants, le Chef de l’Etat congolais, dans son message à la nation, à la veille du 30 juin 2016, depuis son piédestal de Kinshasa, a lancé, plutôt, un appel à la mobilisation de toutes énergies des congolais autour du dialogue et des élections, dans un élan de résistance farouche contre toute forme d’atteinte à la souveraineté. Levant plus haut, l’étendard de l’indépendance, fruit du sang immaculé des martyrs, le Président de la République croit inlassablement en la poursuite de son œuvre au profit du plus grand nombre des congolais. Des efforts ainsi engagés devraient, selon lui, se poursuivre jusqu'au bout. Du reste, le processus électoral est et demeure irréversible. Le Dialogue est, lui, impératif. D’où, l’urgence, pour Kodjo ainsi que ses compères panelistes, de s’y mettre résolument, pour sa matérialisation rapide. Joseph Kabila qui, en tout état de cause, félicite la CENI, dit avoir enjoint le gouvernement de la République de prendre toutes les dispositions en vue de la réussite de la révision des listes électorales mais, aussi, la bonne fin de toutes les autres opérations résiduelles.
Dans sa foi, Kabila tient mordicus à l’ouverture des assises du dialogue national et inclusif. Il tient Edem Kodjo, Facilitateur désigné par l’Union Africaine (UA), et les autres panélistes, pour responsables de la suite de ce feuilleton. Plus vite, ils le feront. Mieux, les choses iront de l’avant. Joseph Kabila l’a fait savoir, mercredi dans la soirée, juste à la veille du 30 juin, jour de fête nationale d’indépendance. Il y croit et souhaite vivement que les efforts de facilitation élargis au Panel des Envoyés spéciaux, jettent, finalement, les bases d’un consensus permettant de garantir, à brève échéance, l’organisation des élections crédibles, libres, démocratiques, transparentes et apaisées. Le processus électoral est, quoi qu’il en soit, irréversible. Au passage, il a fustigé des ingérences intempestives et illicites de certaines puissances internationales dans les affaires relevant de la cuisine purement interne à la politique congolaise. Enfin, il a lancé un appel à l’enrôlement massif des congolais dont les opérations sont annoncées pour le mois de juillet 2016.
C’est aux alentours de 19 heures locales, que le discours du Chef de l’Etat est passé sur les ondes de la Télévision Nationale. D’un ton serein, il ne s’est pas éloigné de son annonce du dialogue, seule issue pour sauver la patrie, très menacée. Car, dit-il, cette option est irréversible. Raison pour laquelle, il encourage le facilitateur désigné par l’UA, à finaliser ses consultations en vue de l’ouverture rapide de ce forum. Pour cela, il le rassure du soutien de la nation congolaise dans ses efforts visant à parvenir à un consensus politique.
Avec l’implication de l’UA, rappelle-t-il, un processus de facilitation internationale avait permis d’engager des contacts avec toutes les parties prenantes en vue de l’ouverture de ces pourparlers de grand intérêt national. C’est pourquoi, malgré les signaux contrastés envoyés par certains opérateurs politiques, il se réjouit de constater à ce jour que cette initiative est portée à bout de bras par l’ensemble du peuple, à travers la société civile et même, la majorité de la classe politique.
‘’A tous ceux qui pensent que l’histoire de la RDC devrait toujours s’écrire en lettre de sang et par les autres, nous rappelons que c’est par le peuple congolais et en RDC dans la paix que les nouvelles pages de l’histoire de notre pays restent à écrire et le seront’’, a-t-il martelé. Pour lui, le peuple congolais est assez mûr pour décider de son sort. D’autant plus qu’il connaît parfaitement où se trouvent ses intérêts et comment en assurer la défense. A l’en croire, la défense de ses intérêts, ne se fera plus par la violence, mais plutôt à travers la recherche permanente d’un consensus responsable. L’idée, ici, consiste à aider le pays à préserver les acquis de la lutte des pères de l’indépendance ainsi que des efforts communs, à savoir, la paix, la stabilité politique et économique ainsi que le vaste patrimoine des infrastructures. Il signale à cet effet que, célébrer l’anniversaire de la fête de nationale consiste à rappeler, une fois de plus, que le Congo est un pays souverain et disposé à nouer des partenariats constructifs et mutuellement avantageux avec tous les Etats, dans le respect de leurs peuples respectifs.
Voilà pourquoi, il appelle les congolais à la vigilance, puisque, dit-il, des menaces à l’intégrité du territoire, à la stabilité des institutions et à la cohésion nationale, demeurent persistantes et pressantes. ‘’Il nous faut, envers et contre tout, œuvrer de manière inlassable, en faveur de la paix et de la sécurité de notre pays, et faire face aux actes terroristes qui nous sont imposés’’, a-t-il fait remarquer.
Par ailleurs, Joseph Kabila estime que le dialogue n’est pas une fin en soi. Car, après tout, il faudra aller aux élections. C’est pourquoi, il félicite la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour les efforts fournis en rapport avec les préparatifs des futures élections notamment, avec le lancement, le 10 février dernier, de l’appel d’offre international en vue de l’acquisition du matériel électoral, le test pilote des kits d’enrôlement ainsi que l’attribution des marchés aux entreprises jugées compétitives. Cela, entendu que plus rien ne pourra arrêter le train de ces futures échéances. Surtout que toutes les dispositions ont été prises en vue de son financement dans toutes ses séquences, conformément à la loi. Il a invité la population à participer massivement aux opérations proprement dites d’enrôlement des électeurs qui débutent dans quelques semaines, à partir du Nord-Ubangi, dans l’ex-Equateur.