
«Le respect de la souveraineté ne veut pas dire indifférence. Ce qui se passe en RDC ne saurait laisser indifférent ses voisins, ses partenaires, ses amis», a souligné Alain Rémy, l’Ambassadeur Français en RD. Congo, le 14 juillet dernier, lors de la fête nationale française. Cette phrase cadre parfaitement avec les visites répétées des Représentants de certaines organisations internationales. A la suite de ses devanciers, tels que Thomas Perriello, Ba Ki-moon et consorts, Zeid Ra’ad Al Hussein, Haut-commissaire de l’Onu aux Droits de l’Homme est à Kinshasa pour une mission à prendre avec beaucoup de sérieux sur les questions liées au respect des droits humains. Plusieurs autorités congolaises sont en lice pour des éventuels entretiens.
Nul ne peut, en effet, ignorer combien les Nations Unies sont préoccupées sur les questions brûlantes de l’heure en République Démocratique du Congo. C’est dans ce cadre que le Haut-commissaire de l’Onu aux Droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, est actuellement à Kinshasa pour une première visite officielle. Au cours de sa mission, il va rencontrer les autorités congolaises pour s’enquérir de la situation et du bilan des avancées en matière de respect des droits humains.
Il est à Kinshasa depuis le mardi 19 juillet. Cette visite tant historique constitue un moment propice pour ce haut cadre de l’HNUDH, de dégager des hypothèses et formuler des éventuelles solutions palliatives aux problèmes des droits humains. Avant d’atterrir à Kinshasa, Zeid Ra’ad Al Hussein était en visite de travail dans les provinces du Nord et Sud-Kivu. A Goma, il s’est entretenu avec les autorités provinciales, les membres de la société civile, le staff de la Monusco du Bureau conjoint de l’Onu aux droits de l’homme (BCNUDH) et quelques Ong des droits de l’homme.
A Bukavu, Zeid Ra’ad s’est entretenu avec le Dr. Denis Mukwege de l’hôpital Panzi et toute l’équipe du Gouverneur Marcellin Cishambo.
Présent à Kinshasa, il va, en principe, rencontrer le Chef de l’Etat Joseph Kabila dans les prochains jours. Et, enfin, il s’entretiendra avec le ministre de la Justice et des Droits humains, la Conseillère spéciale du Président sur les violences sexuelles et le recrutement des enfants, les présidents de deux chambres du Parlement ainsi que Corneille Nangaa, le président de la CENI.
Parcours
Vu l’immensité de ses réalisations dans le monde entier en matière de la paix et de la justice internationale, l’on peut noter, brièvement, que Zeid a une vaste connaissance des opérations de maintien de la paix. Dans son rapport rendu en 2005, il a été le premier à présenter une stratégie globale visant à éliminer l’exploitation et les abus sexuels dans les opérations de maintien de la paix de l’Onu. C’est en 2014 qu’il avait pris ses fonctions de Haut-commissaire de l’Onu aux droits de l’homme.
Il dispose d’une solide expérience en matière de lutte contre le terrorisme nucléaire, la justice internationale, les opérations de consolidation de la paix après un conflit et le développement international. Zeid a joué également un rôle central dans la mise en place de la Cour Pénale Internationale, en présidant les négociations complexes relatives aux éléments du crime de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre.