Elle a donné de la voix au cours d’une conférence de presse animée hier, à l’Hôtel Cana, situé à la Gombe, à quelques encablures de l’Hôtel du Gouvernement. La Majorité Présidentielle Populaire (MPP) exige la libération sans condition d’Eugène Diomi Ndongala, son Porte-parole et Leader de la Démocratie Chrétienne (DC). Cette Plateforme Politique du Rassemblement issue du conclave de Genval en fait un préalable avec pour objectif, libérer l’espace politique congolais, avant la tenue du dialogue inclusif. Et ce, en plus des autres prisonniers politiques notamment, Christopher Ngoy, Jean-Claude Muyambo, Makwambala Yves, Fred Bauma…

La MPP se base sur les propos tenus par Ra’adZeid Al-Hussein, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, qui, en visite en RDC, avait déclaré : ‘’on ne dialogue pas dans la peur’’. C’est ainsi qu’elle est montée au créneau pour exiger la libération des prisonniers politiques. Au cours de cette conférence de presse, Jean-Pierre Boka et Madi Mwana Emmanuel, Membres du bureau politique, qui l’ont conjointement présidé, il était question de rappeler à la face du monde que, le Rassemblement de l’Opposition Politique est né de la haute lutte et suite au combat mené par ceux qui sont aujourd’hui des prisonniers politiques phares. A entendre leur discours, Eugène Diomi Ndongala fut le premier opposant à proposer un Dialogue politique pour résoudre la crise de légitimité consécutive aux élections de 2011.

Comme tous les regroupements de cette plateforme, il a été reconnu la participation massive des manifestants les 27 et 31 juillet 2016, preuve de soutien aux revendications du Rassemblement. En tant que membre signataire de l’acte d’engagement de Genval, la MPP salue la mobilisation massive des congolais (des millions, selon elle) à l’occasion des deux premières manifestations politiques de terrain.

A cet effet, elle déclare son attachement à la vision du dialogue projeté par l’UDPS et alliés. Car, selon elle, c’est cette vision qui a convaincu le peuple congolais et la communauté internationale de l’opportunité de cette rencontre selon l’accord-cadre d’Addis-Abeba et la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Au sujet du processus d’enrôlement lancé le 31 juillet dernier dans le Nord-Ubangi, la MPP s’indigne de la déclaration du Chef de l’Etat en Ouganda, selon laquelle, c’est seulement après la constitution du nouveau fichier que le calendrier électoral sera publié. ‘’Il est difficilement compréhensible qu’un responsable politique s’exonère allégrement de toute sa responsabilité par rapport au dérapage d’un processus électoral. Cela, tout en annonçant, en lieu et place de la CENI, la procrastination de la publication du calendrier électoral en violation de la Constitution, alors que la reconstitution du fichier devrait être une étape comprise dans le calendrier global’’, se plaint-elle.

Politique et sécurité

Pour la MPP, les articles 7 et 193 de la Constitution interdisent formellement la reconstitution d’un parti unique. Pour ce faire, ils ont cité nommément, l’une des expressions les plus néfastes à l’époque de Mobutu, la politisation des fonctionnaires et militaires. Aussi, dénonce-t-elle la volonté de l’actuel régime, de contourner l’article 220 de la constitution.

En outre, elle s’insurge contre la volonté de vouloir éternellement faire ce qu’elle qualifie de « sous-traitance » de la sécurité nationale par les armées étrangères. Elle a dit cela, par rapport à la demande faite aux forces ougandaise par le Président de République la semaine dernière, d’intervenir militairement pour la nième fois, afin de mettre un terme aux exactions rebelles ADF contre la population congolaise de Beni et ses environs.
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