Décrétés depuis le lundi 15 août 2016, les trois jours de deuil national se sont clôturés par une messe d’action de grâce. C’était hier, mercredi 17 août 2016 dans l’enceinte de la paroisse notre dame du Congo dans la commune de Lingwala, à Kinshasa. Des hautes personnalités du pays parmi lesquelles certains chefs des institutions, les Ministres, Députés nationaux, Sénateurs, chefs d’entreprises privées et publiques, des chefs des partis politiques, etc. ont été à la cathédrale Notre Dame du Congo. Ils sont venus pleurer les victimes des massacres de la ville de Beni dans la province du Nord-Kivu.

C’est dans une cathédrale quasiment pleine que la messe d’action de grâce dédiée aux victimes de massacres de Beni s’est déroulée. Aubin Minaku, Président de l’Assemblée Nationale ; André Kimbuta, Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa ; des Ministres et Vice-ministres ; des Sénateurs et Députés Nationaux ont tous pris part à ce moment de communion avec les morts, victimes des atrocités et du terrorisme des rebelles ougandais, les Adf-Nalu. Après une messe de plus d’une heure, les congolais ont célébré les morts du Nord-Kivu. Il y a lieu de rappeler que les autorités de Kinshasa étaient montées au créneau pour dénoncer ces actes qu’ils qualifient de terroristes et qui endeuillent la République Démocratique du Congo. Déjà, en début de la semaine, la majorité présidentielle avait, par un communiqué signé par son Secrétaire Général, Aubin Minaku, dénoncé ces actes, avant de lancer un appel à l’unité des forces de la défense. Par le même communiqué, la Majorité Présidentielle avait appelé les autres Etats de la Sous Région à soutenir, conformément au droit international, la lutte implacable que mènent les FARDC contre ces agents du terrorisme international pour rendre à la Sous-région sa vocation première de havre de paix et de paradis de tourisme. Aussi, elle a profité de l’occasion pour encourager son Autorité Morale, le Président KABILA, à poursuivre assidûment ses initiatives porteuses en direction du Burundi, de l’Ouganda et du Rwanda pour ramener une paix durable dans cette contrée qui n’a que trop souffert de l’indifférence de la communauté internationale face à cette tragédie humaine et humanitaire.

Pour la famille politique du Président de la République, l’heure est à l’union sacrée avec les FARDC et la Police Nationale pour mettre ces terroristes hors d’état de nuire, sous l’autorité du Commandant Suprême, le Président Joseph KABILA. Allant dans un sens contraire, l’Opposition politique avait accusé le Gouvernement d’être responsable de ces actes ignobles.

L’AR accuse …

Pour sa part, l’Alternance pour la République, a, par une déclaration signée par son Président a.i, Franck Diongo, présenté à toutes les familles éprouvées et à l’ensemble du peuple congolais ses condoléances les plus attristées. Aussi, au regard de cette situation, l’Alternance pour la République s’étonne que ce énième carnage se soit produit, une fois encore, juste après le passage du Président de la République dans ce coin du pays. L’Alternance pour la République conclut que ces massacres à répétition, démontrent l’incapacité du gouvernement actuel et traduit sa complicité et sa défaillance à remplir sa mission première, celle de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national.

Franck Diongo, réputé radical par ses prises de position, considère que ces crimes odieux touchent à la conscience et à la moralité de l’humanité tout entière et en appelle ainsi à la Communauté tant Nationale qu’Internationale, notamment la Cour Pénale Internationale (CPI) de lancer immédiatement une enquête, au regard de plusieurs rapports déjà documentés, en vue d’identifier les auteurs pour qu’ils répondent de leurs actes devant la justice. «L’Alternance pour la République appelle la population Congolaise toute entière à la vigilance et à la mobilisation pour faire échec à l’ennemi de la Nation, en ce moment où tous nos efforts et lutte politique se focalisent pour conserver l’ordre institutionnel», disait Franck Diongo.

Au regard de toutes ces prises de position, l’élément commun est que toutes les parties veulent que cette situation cesse à jamais et que la population de l’Est vive dans la paix et la quiétude. D’ailleurs, prenant la parole au cours de cette messe d’action, le Gouverneur de la Ville-Province de Kinshasa, André Kimbuta Yango avait, lui aussi, dénoncé les massacres de Beni. Aussi, il a fait savoir que le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, était déterminé à mettre fin à cette situation qui ne cesse de multiplier des pertes en vies humaines.

La population de Beni en a marre

Meurtrie, la population de la ville Beni, en particulier, et de la Province du Nord-Kivu, en général, ne veut plus des promesses qui, pour elle, ne se matérialisent toujours pas. ‘‘Plusieurs fois le gouvernement nous a promis la paix, malgré ces promesses nous continuons à être tués comme des gibiers, avec des coups de machette’’, s’est écriée une femme de Beni. C’est d’ailleurs ce qui a fait que le Premier Ministre, Augustin Matata Ponyo soit chahuté à sa descente à Beni. Selon des sources locales, la population aurait même refusé d’écouter le Chef du Gouvernement.
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