Trois parcelles du plan cadastral de la Commune de la Gombe situées sur la très chic avenue Boulevard Tshatshi font actuellement polémique. Ce dossier n’a pas fait beaucoup de bruit dans l’opinion publique, mais il a entrainé la suspension du ministre des Affaires Foncières, Gustave Booloko N’kelly, le 3 octobre dernier par le Premier Ministre Augustin Matata Ponyo.

Cette affaire livre petit à petit ses secrets et constitue une fois de plus, de l’opprobre pour le pays, il donne des éléments qui laissent entrevoir une possible main basse de certains proches du président de la République sur le patrimoine national. Petit plongeon dans ce dossier qui risque de faire tomber des têtes au plus haut sommet de l’Etat.

Les parcelles numéros 1051,1052 et 4427 font l’objet de convoitise de la part d’un réseau bien implanté dans les institutions depuis plusieurs dizaines d’années. Anciennes propriétés de la société Intertropical Confina, devenue plus tard Interfina, elles auraient été enregistrées au nom de la République Tchèque ( alors République Socialiste de Tchécoslovaquie).

Mais des documents disponibles à ce jour infirmeraient l’appartenance de ces luxueuses parcelles à un ancien consul de la République Démocratique du Congo auprès du Royaume de Belgique en 1969 contrairement à ce qui est consigné dans un arrêté du Ministre des Mines et Affaires Foncières datant du 19 mars de la même année.

Autre grand souci, tous les certificats d’enregistrement au nom de la République Tchèque se seraient révélés faux à l’issue d’une vérification faite pendant une mission d’enquête menée sur terrain par un inspecteur mandaté par le ministre des Affaires Foncières cette année.

Selon un proche du dossier, « la Société Interfina aurait nié la prétendue vente qui aurait été conclue avec la République Socialiste de Tchécoslovaquie ».

Négligence complice des services de Booloko

L’absence de preuves est- elle la preuve de l’absence ? non, répondent des juristes avérés. Oui, quand on considère la décision prise par le ministre des Affaires Foncières, Gustave Booloko N’kelly aujourd’hui suspendu. D’après un de ses proches qui a requis l’anonymat, « il n’a pas pris le temps de consulter ses conseillers avant de prendre un arrêté de manière cavalière, déclarant ces biens sans maitre et les prenant au domaine privé de l’Etat, avec option de vente au profit du trésor public dans le cadre de la diversification des recettes et leur maximisation ».

A ce propos, des experts fustigent le non- respect de certains principes en la matière constaté dans le chef de Booloko qui rappelle-t-on, a œuvré comme assistant de l’actuel directeur de Cabinet de Joseph Kabila avant de faire son entrée dans le gouvernement dit de cohésion nationale.

Question : ses liens avec Néhemie Mwilanya n’ont-ils pas influencé sa décision et surtout le choix des acheteurs de ces 3 parcelles qui se trouvent appartenir à l’Ambassade de la République Tchèque d’après une note lui envoyée par cette dernière et dont une copie a filtré ?

Dans cette note datant du 16 septembre 2016,l’Ambassade Tchèque fustige clairement la volonté délibérée de Gustave Booloko de faire à la volonté d’un de ses maitres.

« vu les différentes requêtes, correspondances et opposition orientées vers divers services et autorités de la place, vous citant si pas vous directement, mais comme ampliateur sont restées de votre part sans suite. Cette motivation aurait pour but de faire plaisir, rendre service de satisfaire un appétit mal géré, d’une haute autorité du pouvoir actuel », a dénoncé l’ambassade de la République tchèque.

Un membre du cabinet du ministre suspendu signale que « quelques mois après sa prise de fonction, Gustave Booloko N’kelly a été saisi par le conservateur des titres Immobiliers de la circonscription foncière de Lukunga, de l’existence de ces 3 parcelles qui seraient sans maitres,sous la couverture de la République Tchèque ». D’où sa décision de diligenter la mission précitée, laquelle aurait conclu, d’après notre source, « que ces biens sans maitre pouvaient être repris au domaine privé de l’Etat, avec option de vente au profit du trésor Public dans le cadre de la diversification des recettes et leur maximisation ».

C’est sans doute, ces éléments et d’autres qui ont cloué Gustave Booloko, de surcroit avocat, et ses mentors dans la scabreuse affaire de vente des biens immobiliers de la République Tchèque. Dramatique situation pour un pays qui n’a pas besoin de s’ajouter d’autres sujets de discorde avec ses partenaires.

Pour les observateurs, l’affaire n’aurait pas pris les tournures qu’elle a prises à ce jour si la lumière était faite à temps auprès de l’Ambassade de la République Tchèque. Ceux qui pensent ainsi se réfèrent à l’implication personnelle de l’ancien Direcab de Joseph Kabila, Gustave Beya Siku, dans la résolution du dossier impliquant Startimes.

Par J.D./CP
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