Le 30 septembre 2016, dans la salle des Banquets du Palais du Peuple, les peuples autochtones pygmées sont montés au créneau, pour attirer l’attention des Députés nationaux et Sénateurs sur leur mode de vie et leurs droits fondamentaux qui seraient injustement marginalisés. Unis comme un seul Homme, les peuples autochtones pygmées ont initié des échanges fructueux en vue de connaître les initiatives en vigueur ou existantes au niveau de la sous-région et à travers le monde allant dans le sens de protéger et promouvoir leurs droits ainsi que leurs territoires ancestraux. En effet, au cours de cet atelier d’échanges interactifs, un groupe important de parlementaires (Députés et Sénateurs) réunis en collectif, qui milite pour la protection ainsi que la promotion des droits des peuples autochtones pygmées, ont expliqué, largement, à ces derniers la légitimité d’une proposition de loi spécifique en leur faveur en République démocratique du Congo. Ainsi, ces élus et élus des élus ont fait une présentation de la base constitutionnelle et du contenu de la proposition de loi élaborée en faveur de cette frange de la population congolaise. Il sied de souligner que cet atelier a été organisé sous la houlette du ministère de la justice et de Mme Samia Slimane qui a représenté le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme/Genève.

Pour Mme Régine Mboyo, Présidente du conseil national de la Dynamique des Groupes des Peuples Autochtones (DGPA), les droits des autochtones pygmées sont bafoués injustement à travers la discrimination et la marginalisation. C’est la raison pour laquelle les peuples autochtones avaient saisi les parlementaires afin que la loi sur leur protection et la promotion des leurs droits puisse être validée. Ils en appellent, à cette occasion, à la bonne foi des parlementaires de bien vouloir légiférer cette loi spécifique qui traînerait au niveau de l’Assemblée nationale.

«Nous espérons que s’il y a une loi spécifique qui nous protège, nous pensons que les peuples autochtones seront aussi pris en considération par leurs élus. Par contre, nous continuerons à dénoncer l’injustice sociale », a laissé entendre Mme Régine Mboyo. Il convient de rappeler que Mme Régine Mboyo a fréquenté plusieurs provinces congolaises pour la lutte pour la protection et la promotion des différentes préoccupations des Peuples autochtones pygmées éparpillés en République démocratique du Congo. Cette combattante congolaise a rassuré les parlementaires que s’ils réussissent à garantir les droits fondamentaux des peuples autochtones, ces derniers seront derrière toutes les actions de développement de la République démocratique du Congo. En plus, elle a souligné que ces échanges ne sont pas organisés pour des fins politiques, mais, plutôt, sociales en vue de déboucher sur l’inclusion sociale des peuples autochtones, pourvu qu’ils retrouvent leur dignité au même titre que tous les congolais. Au fond, la DGPA s’est dit prête à toute collaboration pour la défense des droits des peuples autochtones.

Selon M. Patrick, Coordonateur de la DGPA, les peuples autochtones sont venus réclamer justement leur reconnaissance et leur intégration responsable au sein de la société RD-Congolaise. Parce que, indique-t-il, ça fait pratiquement deux ans qu’un groupe de Députés nationaux, représentant toutes les provinces, se bat pour défendre les peuples autochtones en mettant en place une proposition de loi en faveur de ces peuples. Et, aussi, poser des questions aux élus sur les conflits entre la communauté Luba et les peuples autochtones au Katanga. D’après le coordonateur de la DGPA, les peuples autochtones pygmées cherchent, principalement, la sécurisation des leur milieu de vie qui est la forêt. Et, ils dénoncent le fait que chaque fois qu’il y a des activités dans certaines forêts, les peuples autochtones sont toujours mis de côté. Et pourtant, ce sont eux qui doivent être les premiers bénéficiaires.

De son côté, Samia Slimane, qui a représenté le Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme/Genève dans la section de la protection des droits des peuples autochtones, attend que les élus du peuple puissent adopter la proposition de loi en faveur des peuples autochtones. Car, souligne-t-elle, beaucoup d’efforts ont été conjugués au niveau de la formation des représentants des peuples autochtones. A en croire Mme Samia, la RDC a intérêt à adopter cette proposition de loi parce qu’elle fait partie des pays qui avaient voté en faveur de l’adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les Peuples autochtones (DNUDPA) le 13 septembre 2007. Sur ce, elle a l’obligation d’assurer la mise en œuvre de la Déclaration et de veiller à ce que les droits des peuples autochtones soient respectés, protégés et promus. Outre cette déclaration, la RDC a participé à la Conférence Mondiale sur les peuples autochtones, tenue à New York. Parmi les engagements pris lors de cette conférence, il s’agit d’intensifier, en coopération avec les peuples autochtones, des efforts pour prévenir et éliminer toutes les formes et discrimination envers les peuples et personnes autochtones ; de promouvoir des politiques, des programmes et des ressources permettant de pourvoir aux occupations des peuples autochtones, à leurs activités traditionnelles de substance, leurs économies, leurs moyens d’existence, leur sécurité alimentaire et leur nutrition.

Enfin, le collectif des parlementaires a rassuré les peuples autochtones de leur détermination d’aller jusqu’au bout afin que la proposition de loi soit adoptée. De sorte que les peuples autochtones puissent être considérés comme tout le monde.

Rappelons que ce dialogue interactif a été organisé par le collectif des parlementaires pour la protection et la promotion des peuples autochtones en RDC avec l’apport technique et financier du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), du Groupe de Travail International pour les affaires autochtones et de la DGPA.
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