Pendant ce temps, à la Commission des droits de l’homme du Congrès américain, Tom Perriello  a appelé à des sanctions individuelles contre les personnalités congolaises qui entravent le processus démocratique

Le nouveau président américain, Donald Trump s’est exprimé le lundi 28 novembre 2016 à Nebraska sur les intentions des certains dirigeants africains de se retirer de la Cour Pénale Internationale (CPI).

Le successeur d’Obama a déçu par l’attitude du Burundi, de la Gambie, de l’Afrique du Sud … de se retirer du Statut de Rome de la CPI. C’est ainsi qu’il a eu des mots durs contre les présidents africains qui veulent s’éterniser au pouvoir en modifiant leurs constitutions.

Trump a déclaré que les Africains sont des esclaves qui vivent comme des esclaves dans leur propre pays et indépendants.

« Il est honteux pour les dirigeants africains de chercher la sortie de la CPI .A mon avis, ces dirigeants veulent avoir toue la liberté d’opprimer leurs pauvres sans que personne ne leur pose une question. Je pense qu’il n’y a pas de raccourci vers la maturité et à mon avis, l’Afrique devrait être recolonisée parce que les Africains sont encore sous esclavage », a dit le successeur d’Obama.

Avant de penser à sortir de la CPI, ils devraient d’abord restaurer la paix au Burundi et dans d’autres pays déchirés par la guerre au lieu de rassembler comme hyènes dans le but de finir les pauvres, tance Donald Trump.

La déclaration de Donald Trump  est un avertissement à l’égard des chefs d’Etats africains qui transforment le pays en royaume pour rester éternellement au pouvoir en modifiant les constitutions en leur faveur. Après son élection, certains dictateurs africains, sans les citer, étaient ravis de voir un homme d’affaires à la tête de l’Amérique.

Pour eux, l’arrivée de Donald Trump est à leur avantage par le fait que dans son discours de campagne, le milliardaire avait déclaré qu’il va s’occuper premièrement des problèmes des Américains.

Avec la déclaration de Nebraska, il y a lieu de dire que le successeur d’Obama risque de surprendre les Kurunziza, Sassou, Kagame, Kabila, Mugabe, Yaya Djamed, Obiang, Dos Santos, Paul Biya… au pouvoir sans partage  depuis plusieurs années.

« Regardez comment ces leaders africains changent les constitutions en leur faveur pour qu’ils puissent être des présidents à vie, ils sont tous gourmands, ils ne se soucient pas du peuple », a dit Trump à Nebraska.

En effet, quel que soit le courant ou la personne qui sera à la maison Blanche, la politique américaine vis–à-vis de l’Afrique reste la même. Il est difficile de considérer le discours de campagne à la réalité sur terrain. Donal Trump va suivre la ligne tracée par ses prédécesseurs.

Plaidoyer de Perriello au congrès américain

L’Envoyé spécial américain dans la Région des Grands Lacs, Tom Perriello s’est exprimé devant la Commission des droits de l’homme du Congrès américain hier mardi 29 novembre 2016.

C’était à la Commission des droits de l’homme du Congrès américain qui a accueilli mardi une session spéciale consacrée à la situation de la démocratie et des droits de l’homme en République démocratique du Congo.

Dans son intervention, l’émissaire d’Obama craint le pire en RDC et a appelé a des sanctions individuelles contre les personnalités congolaises qui entravent le processus démocratique.

L’Envoyé spécial américain dans la Région des Grands Lacs a expliqué que la situation en RDC est « tendue », craignant « le pire si rien n’est fait ».

Tom Perriello a recommandé des sanctions individuelles contre des responsables au pouvoir.
Selon lui, c’est « le seul moyen pouvant inciter le gouvernement à respecter les droits de l’homme et éviter la crise qui se profile au 19 décembre ».

Il a demandé aussi l’appui du Congrès américain à la médiation des évêques de la CENCO, même si, dit-il, il y a de la « méfiance entre acteurs politiques congolais. »

Ida Sawyer et Fred Bauma accablent Kinshasa

Etaient également présents à cette session spéciale consacrée sur la RDC, Tom Malinowski , secrétaire d’État adjoint américain pour la Démocratie et les Droits de l’homme ,la chercheuse Senior de Human Rights Watch, Ida Sawyer et l’activiste congolais Fred Bauma, membre du mouvement de la Lutte pour le Changement (Lucha).

Ce dernier est intervenu pour parler de la situation en République démocratique du Congo et a rappelé ces 17 mois de détention en tant que membre actif du mouvement Lucha.

« Les autorités disent qu’il n’y a pas d’argent pour les élections, mais ils dépensent des millions pour faire du lobbying même ici aux Etats-Unis. Je suggère que le Congres demande à l’administration américaine d’accroitre les sanctions financières contre ceux impliqués dans ces malversations et dans la répression des manifestations pacifiques. Il faut le faire maintenant pour éviter les violences après le 19 décembre. Après, j’ai bien peur qu’il soit trop tard », a dit Fred Bauma.

Pour Tom Malinowski, il faut tirer les leçons de ce qui s’est passé au Burundi. Quand une ligne est franchie, on ne peut pas revenir en arrière avec des centaines de morts, des personnes torturées et disparues. Cela peut arriver en RDC, à une plus grande échelle, mais je suis confiant qu’ils n’ont pas encore franchi cette ligne.

La porte est encore ouverte pour le président Kabila et l’opposition pour s’entendre, a suggéré la chercheuse Senior de HRW.

De son coté, Ida Sawyer de Human Rights Watch  a regretté  qu’a trois semaines de la date limite du 19 décembre, le président Joseph Kabila n’a pas dit clairement qu’il quitterait le pouvoir, mais les violations des droits de l’homme continuent.

Selon Mme Sawyer, depuis 2015, les autorités de la RDC ont arrêté et torturé des centaines d’activistes des droits de l’homme. La chercheuse a rappelé que des sièges des partis d’opposition avaient été attaqués par la garde présidentielle, des corps brulés, puis dissimuler et/ou jeter dans le fleuve Congo.»

Elle a encouragé les Etats-Unis à accroitre les sanctions contre les supérieurs, parmi les forces de sécurité, qui organisent la répression. »

» Cette répression n’a pas découragé notre combat pour un autre Congo. Ce n’est pas un combat contre la personne du président Kabila, mais pour le respect de la Constitution et la liberté de notre beau pays. Il n’y aura pas d’élection cette année en RDC, ce qui va accroitre l’instabilité du pays et de la région. « , a dit Ida.

Par Godé Kalonji
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