Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne a adopté ce lundi 12 décembre 2016 des mesures restrictives en matière de déplacements et un gel des avoirs à l’égard de sept responsables congolais « occupant des positions de responsabilité dans la chaîne de commandement des auteurs de violences, avec effet immédiat,» annonce l’Union européenne.

« Ces sanctions se traduisent par l’interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE et un gel des avoirs. Elles concernent, quatre membres de la garde républicaine, de l’armée ou de la police congolaise, « ayant contribué en les planifiant, dirigeant ou commettant, à des actes constituant de graves violations des droits de l’homme en RDC,  trois hauts responsables et personnes d’influence faisant obstacle à une sortie de crise consensuelle et pacifique en vue de la tenue d’élections en RDC, notamment par des actes de violence, de répression ou d’incitation à la violence, ou des actions portant atteinte à l’état de droit.»

Les personnes concernées par ces sanctions :

Ilunga Kampete (commandant de la garde républicaine),
Gabriel Amisi Kumba (Commandant de la première zone de défense de l’armée congolaise), 
Ferdinand Ilunga Luyoyo (commandant de l’unité anti-émeute appelée légion nationale d’intervention de la police nationale congolaise), 
Célestin Kanyama (commissaire de la police nationale congolaise), 
John Numbi (Ancien inspecteur général de la police nationale congolaise),
Roger Kibelisa (chef du département de la sécurité intérieure de l’agence nationale de renseignements) et 
Delphin Kaimbi (Chef du service du renseignement militaire).

« Les violences qui ont causé la mort d’au moins cinquante personnes le 19 et 20 septembre à Kinshasa constituent de graves violations des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, attestées par plusieurs observateurs y compris le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’Homme. L’Union européenne s’est engagée dans les Conclusions du Conseil du 23 mai, puis du 17 octobre, à adopter des mesures restrictives à l’encontre des responsables de telles exactions et de ceux qui feraient obstacle à une solution pacifique et consensuelle de la crise en RDC. Par conséquent, le Conseil des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne a pris la décision aujourd’hui d’imposer des mesures restrictives à l’égard de sept individus qui occupent des positions de responsabilité dans la chaine de commandement des forces de sécurité congolaises qui ont fait un usage disproportionné de la force,»  dit le communiqué.

Les diplomates européens se disent très préoccupés à l’approche du 19 décembre.

« L’Union européenne et ses Etats membres sont gravement préoccupés par la situation politique en République Démocratique du Congo (RDC). Le 19 décembre, date qui marque l’échéance constitutionnelle du mandat du Président Kabila, reste lourd d’incertitudes et de risques, après les récents épisodes de répression et de violations des droits fondamentaux. Un nouveau gouvernement allant au-delà de cette date doit fonder sa légitimité sur un cadre politique défini de manière claire et inclusive, faute de quoi les relations avec l’Union européenne en seraient affectées, » ajoute le document.

L’Union européenne la médiation de la CENCO.

« L’Union européenne a soutenu ces initiatives et notamment la médiation en cours des évêques catholiques de la RDC. Elle invite tous les acteurs politiques tant du côté du gouvernement que de l’opposition à entendre leur appel à la responsabilité et à la bonne volonté, et à se saisir pleinement de leurs bons offices. Elle salue le rôle constructif joué par les organisations régionales et les pays de la région afin de trouver une solution pacifique, notamment l’Angola et la République du Congo.»

Il ne s’agit pas des dernières décisions. L’UE dit garder un œil sur la situation en RDC.

« L’Union européenne suivra avec une attention accrue l’évolution politique cruciale que connaitra la RDC dans les prochaines semaines. Dans ce contexte, des mesures restrictives supplémentaires pourront être envisagées en cas d’obstruction du processus politique ou de nouvelles violences.


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